Au deuxième jour des violences, Oran ressemblait à une ville fantôme et l’activité économique et des services était pratiquement nulle à partir de 10 heures.
Cependant, cette paralysie était plus perceptible dans le secteur du transport urbain et ce, depuis le début des émeutes. Ainsi, hormis quelques Karsan qui ont continué à assurer les navettes entre certaines stations situées aux abords de la ville et des localités avoisinantes, tous les transporteurs d’Oran, de peur de voir leurs véhicules saccagés, ont préféré le repos forcé. Du coup, ce sont des centaines de travailleurs et d’étudiants qui n’ont pu rejoindre leur lieu de travail ou d’études. Même des chauffeurs de taxis ont garé leurs véhicules dans des endroits sûrs. Et même s’ils ont accepté de faire quelques courses, cela n’a été possible qu’aux premières heures de la matinée, étant donné qu’à partir de 10 h, tous les quartiers de la ville sont devenus des endroits à haut risque. En fait, un sentiment d’insécurité quasi général régnait dans toute la ville.
Les gares routières de Yaghmoracen, d’El-Hamri et des Castors étaient pratiquement désertes. Selon un transporteur, assurant une liaison avec la capitale, son entreprise a instruit, par précaution, de fixer les terminus dans des endroits « plus sûrs », notamment dans les périphéries de la ville. Ces transporteurs ont même annulé plusieurs départs d’Oran, d’où d’importants préjudices financiers, signale-t-on. Cette totale inactivité a donc laissé le champ libre aux clandestins qui ont saisi cette occasion pour imposer une nouvelle fois leur diktat avec des tarifs dépassant de deux, voire de trois fois, ceux habituellement pratiqués. D’autres institutions ont fonctionné à demi-régime, comme c’est le cas des bureaux de poste situés sur les grandes artères, et par conséquent très exposés aux risques, et qui n’ont ouvert leurs portes que durant les premières heures de la matinée avant de les refermer. Ainsi, plusieurs usagers n’ont pu effectuer des retraits d’argent. En outre, la distribution du courrier a été fortement perturbée. De plus, pratiquement tous les établissements banquiers du centre-ville étaient fermés.
Dans le secteur commercial, même si aucun signe de pénurie n’a été observé jusque-là, les commerçants se sont montrés inquiets si ces violences venaient à perdurer, dans le sens où le programme d’approvisionnement serait grandement chamboulé comme c’est le cas de la farine panifiable livrée à raison d’une fois par semaine aux boulangers. Aux halles centrales, la panique qui a suivi les premiers actes de violence a fait fuir plusieurs livreurs de fruits et légumes venus des wilayas avoisinantes. Hier, l’activité était à son plus bas niveau et on était très loin de l’effervescence qui caractérise habituellement cette structure où se mêlaient livreurs et marchands. Quant au commerce de gros de produits alimentaires, les grossistes ont clos leurs magasins à partir de 11 h, comme c’est le cas de ceux de Maraval. Néanmoins, le seul produit qui a fait défaut dans plusieurs quartiers au second jour des violences, a été le lait en sachet. Renseignement pris, les unités de transformation, situées généralement à la périphérie de la ville, ont produit les quantités habituelles, mais ce sont les distributeurs-livreurs qui n’ont pu sillonner la ville de peur de se voir agressés.
Par ailleurs, il est à signaler que les comités de quartiers et certaines associations ont décidé de mettre sur pied des comités de vigilance pour faire face aux casseurs.
Le centre-ville sous haute tension
Après un mardi long et usant, Oran se réveille avec la nausée des émeutes enregistrées la veille. Même si un relatif calme est revenu dans plusieurs quartiers de la ville, l’intensité des confrontations a connu, hier, une montée en puissance au centre-ville où l’on a assisté à une véritable bataille de rues entre forces de l’ordre et jeunes du quartier de St-Pierre et de la rue de la Bastille.
Une ultime bataille, semblait-on espérer, du côté des commerçants de la rue Larbi Ben M’hidi, une des principales artères de la ville qui, depuis le déclenchement des évènements dans la soirée de lundi, n’avaient pas d’autre choix que de baisser rideaux de peur d’être les proies des casseurs et autres pilleurs que rien ne semblaient dissuader. A la tombée de la nuit, plusieurs magasins, notamment des marques très connues telles que Lotto, Nike et Nokia, ont, en effet, dû payer le prix fort lors de ces regrettables incidents. Des incidents qui, faut-il le souligner, ont plongé l’ensemble de la population oranaise dans un climat d’angoisse et de peur. Dès 10h30, hier, un vent de panique souffla brutalement sur le centre-ville et les quartiers avoisinants...
Lire la suite: http://www.afrik.com/article14413.html
Cependant, cette paralysie était plus perceptible dans le secteur du transport urbain et ce, depuis le début des émeutes. Ainsi, hormis quelques Karsan qui ont continué à assurer les navettes entre certaines stations situées aux abords de la ville et des localités avoisinantes, tous les transporteurs d’Oran, de peur de voir leurs véhicules saccagés, ont préféré le repos forcé. Du coup, ce sont des centaines de travailleurs et d’étudiants qui n’ont pu rejoindre leur lieu de travail ou d’études. Même des chauffeurs de taxis ont garé leurs véhicules dans des endroits sûrs. Et même s’ils ont accepté de faire quelques courses, cela n’a été possible qu’aux premières heures de la matinée, étant donné qu’à partir de 10 h, tous les quartiers de la ville sont devenus des endroits à haut risque. En fait, un sentiment d’insécurité quasi général régnait dans toute la ville.
Les gares routières de Yaghmoracen, d’El-Hamri et des Castors étaient pratiquement désertes. Selon un transporteur, assurant une liaison avec la capitale, son entreprise a instruit, par précaution, de fixer les terminus dans des endroits « plus sûrs », notamment dans les périphéries de la ville. Ces transporteurs ont même annulé plusieurs départs d’Oran, d’où d’importants préjudices financiers, signale-t-on. Cette totale inactivité a donc laissé le champ libre aux clandestins qui ont saisi cette occasion pour imposer une nouvelle fois leur diktat avec des tarifs dépassant de deux, voire de trois fois, ceux habituellement pratiqués. D’autres institutions ont fonctionné à demi-régime, comme c’est le cas des bureaux de poste situés sur les grandes artères, et par conséquent très exposés aux risques, et qui n’ont ouvert leurs portes que durant les premières heures de la matinée avant de les refermer. Ainsi, plusieurs usagers n’ont pu effectuer des retraits d’argent. En outre, la distribution du courrier a été fortement perturbée. De plus, pratiquement tous les établissements banquiers du centre-ville étaient fermés.
Dans le secteur commercial, même si aucun signe de pénurie n’a été observé jusque-là, les commerçants se sont montrés inquiets si ces violences venaient à perdurer, dans le sens où le programme d’approvisionnement serait grandement chamboulé comme c’est le cas de la farine panifiable livrée à raison d’une fois par semaine aux boulangers. Aux halles centrales, la panique qui a suivi les premiers actes de violence a fait fuir plusieurs livreurs de fruits et légumes venus des wilayas avoisinantes. Hier, l’activité était à son plus bas niveau et on était très loin de l’effervescence qui caractérise habituellement cette structure où se mêlaient livreurs et marchands. Quant au commerce de gros de produits alimentaires, les grossistes ont clos leurs magasins à partir de 11 h, comme c’est le cas de ceux de Maraval. Néanmoins, le seul produit qui a fait défaut dans plusieurs quartiers au second jour des violences, a été le lait en sachet. Renseignement pris, les unités de transformation, situées généralement à la périphérie de la ville, ont produit les quantités habituelles, mais ce sont les distributeurs-livreurs qui n’ont pu sillonner la ville de peur de se voir agressés.
Par ailleurs, il est à signaler que les comités de quartiers et certaines associations ont décidé de mettre sur pied des comités de vigilance pour faire face aux casseurs.
Le centre-ville sous haute tension
Après un mardi long et usant, Oran se réveille avec la nausée des émeutes enregistrées la veille. Même si un relatif calme est revenu dans plusieurs quartiers de la ville, l’intensité des confrontations a connu, hier, une montée en puissance au centre-ville où l’on a assisté à une véritable bataille de rues entre forces de l’ordre et jeunes du quartier de St-Pierre et de la rue de la Bastille.
Une ultime bataille, semblait-on espérer, du côté des commerçants de la rue Larbi Ben M’hidi, une des principales artères de la ville qui, depuis le déclenchement des évènements dans la soirée de lundi, n’avaient pas d’autre choix que de baisser rideaux de peur d’être les proies des casseurs et autres pilleurs que rien ne semblaient dissuader. A la tombée de la nuit, plusieurs magasins, notamment des marques très connues telles que Lotto, Nike et Nokia, ont, en effet, dû payer le prix fort lors de ces regrettables incidents. Des incidents qui, faut-il le souligner, ont plongé l’ensemble de la population oranaise dans un climat d’angoisse et de peur. Dès 10h30, hier, un vent de panique souffla brutalement sur le centre-ville et les quartiers avoisinants...
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