Vainqueur dans les caucus de l'Iowa, le sénateur Barack Obama sait qu'il va désormais être pris pour cible par ses adversaires. Son message d'espoir et d'unité délivré dans l'Iowa convenait parfaitement aux électeurs de cet Etat, connus pour être réfractaires à toute campagne négative. Ainsi, il n'y a quasiment subi aucune attaque de ses concurrents.
De telles civilités n'auront certainement plus leur place au New Hampshire de la part de la sénatrice Hillary Clinton, qui n'a que quelques jours pour se remettre de sa défaite dans l'Iowa et arrêter l'hémorragie qui pourrait résulter d'un nouveau revers. John Edwards ne devrait pas non plus être en reste. Arrivé légèrement devant l'épouse de l'ancien président Bill Clinton dans l'Iowa, l'ancien colistier de John Kerry -candidat malheureux en 2004- a montré qu'il était prêt à attaquer très durement ses adversaires si besoin.
Des victoires consécutives dans l'Iowa et le New Hampshire donnent souvent aux candidats l'élan nécessaire pour s'assurer l'investiture de leur parti dans la course à la présidence.
Le sénateur métis de l'Illinois devient donc une cible de choix pour ses adversaires, une situation qu'il avait réussi à éviter jusqu'alors durant sa carrière politique.
"Obama, grâce à une combinaison sans précédent de chance et d'habileté, n'a jamais essuyé d'attaques sérieuses de la part d'un adversaire compétent", explique Dan Newman, un spécialiste du Parti démocrate. "Il a maintenant gagné le droit de l'être. Personne ne sait comment il va répondre à ce défi et comment les électeurs réagiront à ces critiques".
Hillary Clinton a affirmé vendredi que les électeurs méritaient de se voir présenter un examen minutieux des positions de Barack Obama, et les différences avec les autres candidats. "Je pense que tout le monde est censé faire l'objet d'une attention approfondie et être testé", a-t-elle affirmé. "La dernière chose dont les démocrates ont besoin, c'est de passer trop rapidement ce processus, sans regarder de très près tout cela (...) Il est difficile de savoir exactement où il se positionne et les gens ont besoin de le savoir".
Elle devrait attaquer son adversaire sur son manque d'expérience, notamment en matière de politique étrangère. "Il parle de changement, mais il n'a pas de vrai bilan en la matière", juge notamment Mark Penn, un conseiller d'Hillary Clinton.
La solide avance dont bénéficiait Hillary Clinton dans le New Hampshire a déjà commencé à se réduire quelques jours avant les caucus de l'Iowa. Elle compte pourtant sur cet Etat, comme l'avait fait son mari en 1992, pour se relancer dans la course. L'ancien président américain reste très populaire dans le New Hampshire et il fera campagne pour son épouse jusqu'à la primaire de mardi, qui pourrait bien être déterminante pour la suite.
"Le New Hampshire est la dernière chance pour quelqu'un qui perd l'Iowa", affirme même Andrew Smith, spécialiste des élections à l'université du New Hampshire. "Si vous perdez l'Iowa, puis le New Hampshire, c'est fini. Vous rentrez à la maison".
Edicom.ch
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