Si cette élection est une bonne nouvelle pour "Sarkozy l'américain", le nouveau président suscite de fortes attentes, sur la crise financière comme sur le réchauffement climatique.
Au petit matin, Nicolas Sarkozy a transmis ses félicitations au 44ème président élu des Etats-Unis, saluant une "victoire brillante" qui soulève "un immense espoir" dans le monde. Le très américanophile président français peut effectivement se féliciter de cette élection: il est plus facile de proclamer "j'aime l'Amérique" avec Barack Obama à l'Elysée qu'avec George W. Bush.
Nicolas Sarkozy n'a d'ailleurs pas tardé à faire un parallèle avec son propre cas: "l'Amérique a fait hier soir le choix de la rupture", a-t-il estimé lors du Conseil des ministres. Pour le chef de l'Etat, "Barack Obama a compris que l'Amérique devait à nouveau se tourner vers le monde" et "il y aura indiscutablement des opportunités de renforcement du lien transatlantique".
Les Français devraient être assez vite fixés sur le style de la nouvelle administration. Dans dix jours, les dirigeants du G20 ont rendez-vous à Washington pour tenter de trouver une issue à la crise financière.
Selon le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, il est "prévu" que "des conseillers du président nouvellement élu" participent à ce sommet aux côtés de George W. Bush. Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, et Barack Obama devaient également se parler dans l'après-midi, selon l'Elysée.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde se voulait optimiste: "je serais très étonnée que (Barack Obama) ne souhaite pas avancer dans la même direction que nous, c'est-à-dire plus de supervision, des marchés organisés (...) pas de produits financiers à risque, et puis pas d'acteurs financiers qui opèrent n'importe comment et sans surveillance".
Le nouveau président américain est également attendu de pied ferme sur le dossier du réchauffement climatique, les négociations devant entrer dans le vif du sujet en 2009. A peine élu à la Maison Blanche en 2000, George W. Bush avait provoqué un tollé en refusant de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Alors que Barack Obama a promis un retrait des troupes américaines d'Irak, il devrait en revanche plaider pour un renforcement des troupes occidentales en Afghanistan. "Si la sécurisation est nécessaire, c'est pour passer la main, c'est pour que les Afghans prennent leurs responsabilités", a prévenu à ce sujet le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. "Ce sera une discussion tout à fait intéressante avec M. Obama".
Nicolas Sarkozy a renforcé récemment l'engagement militaire français en Afghanistan, malgré l'hostilité d'une majorité de l'opinion.
Pour Bernard Kouchner, un vent nouveau souffle d'ores et déjà à Washington: "ce qui est différent avec Barack Obama, c'est que lui est pour le dialogue", s'est-il félicité, taclant au passage l'administration Bush. Obama, "lui, il sait vraiment où est l'Europe", a-t-il lâché.
"Il faut que le président Obama soit à la hauteur de l'espérance immense qu'il a suscitée de part et d'autre de l'Atlantique", a tempéré le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian. "Ne nous y trompons pas, la présidence d'Obama ne sera pas magique", a également estimé le député socialiste Claude Bartolone. Toutefois, "le signal adressé au monde, lui, est puissant: l'Amérique veut changer".
En attendant d'éventuelles désillusions, la France s'est réveillée américanophile mercredi matin. Oubliées les manifestations monstre de 2003 en France contre la guerre en Irak, ou les noms d'oiseau qui volaient alors au-dessus de l'Atlantique, tournée la page George W. Bush: de droite comme de gauche, du Parti communiste au MEDEF, ils étaient tous "obamaniaques".
Au Parti socialiste, tous les candidats au poste de Premier secrétaire, que les adhérents du PS doivent départager jeudi, se réclamaient ainsi du nouveau président américain. Au point que le Premier secrétaire François Hollande a cru nécessaire de rappeler que Barack Obama était le "président des Etats-Unis", pas "du monde".
Seule noire au sein du gouvernement, Rama Yade ne cachait pas son "émotion". "Je crois que ce matin, nous avons tous envie d'être Américains", a soufflé la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, avouant "une émotion qui me fait dire que si elle est comme ça la vie, elle vaut la peine d'être vécue".
A droite, on s'efforçait surtout de faire un parallèle entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. "L'Amérique a décidé de changer comme la France a décidé de changer il y a 18 mois", a résumé le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
"Voilà qui devrait inspirer ceux qui, il y a quelques mois, se gaussaient de 'Sarkozy l'américain'", a lâché le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer Yves Jégo, plus revanchard.
Source: Yahoo News
Au petit matin, Nicolas Sarkozy a transmis ses félicitations au 44ème président élu des Etats-Unis, saluant une "victoire brillante" qui soulève "un immense espoir" dans le monde. Le très américanophile président français peut effectivement se féliciter de cette élection: il est plus facile de proclamer "j'aime l'Amérique" avec Barack Obama à l'Elysée qu'avec George W. Bush.
Nicolas Sarkozy n'a d'ailleurs pas tardé à faire un parallèle avec son propre cas: "l'Amérique a fait hier soir le choix de la rupture", a-t-il estimé lors du Conseil des ministres. Pour le chef de l'Etat, "Barack Obama a compris que l'Amérique devait à nouveau se tourner vers le monde" et "il y aura indiscutablement des opportunités de renforcement du lien transatlantique".
Les Français devraient être assez vite fixés sur le style de la nouvelle administration. Dans dix jours, les dirigeants du G20 ont rendez-vous à Washington pour tenter de trouver une issue à la crise financière.
Selon le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, il est "prévu" que "des conseillers du président nouvellement élu" participent à ce sommet aux côtés de George W. Bush. Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, et Barack Obama devaient également se parler dans l'après-midi, selon l'Elysée.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde se voulait optimiste: "je serais très étonnée que (Barack Obama) ne souhaite pas avancer dans la même direction que nous, c'est-à-dire plus de supervision, des marchés organisés (...) pas de produits financiers à risque, et puis pas d'acteurs financiers qui opèrent n'importe comment et sans surveillance".
Le nouveau président américain est également attendu de pied ferme sur le dossier du réchauffement climatique, les négociations devant entrer dans le vif du sujet en 2009. A peine élu à la Maison Blanche en 2000, George W. Bush avait provoqué un tollé en refusant de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Alors que Barack Obama a promis un retrait des troupes américaines d'Irak, il devrait en revanche plaider pour un renforcement des troupes occidentales en Afghanistan. "Si la sécurisation est nécessaire, c'est pour passer la main, c'est pour que les Afghans prennent leurs responsabilités", a prévenu à ce sujet le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. "Ce sera une discussion tout à fait intéressante avec M. Obama".
Nicolas Sarkozy a renforcé récemment l'engagement militaire français en Afghanistan, malgré l'hostilité d'une majorité de l'opinion.
Pour Bernard Kouchner, un vent nouveau souffle d'ores et déjà à Washington: "ce qui est différent avec Barack Obama, c'est que lui est pour le dialogue", s'est-il félicité, taclant au passage l'administration Bush. Obama, "lui, il sait vraiment où est l'Europe", a-t-il lâché.
"Il faut que le président Obama soit à la hauteur de l'espérance immense qu'il a suscitée de part et d'autre de l'Atlantique", a tempéré le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian. "Ne nous y trompons pas, la présidence d'Obama ne sera pas magique", a également estimé le député socialiste Claude Bartolone. Toutefois, "le signal adressé au monde, lui, est puissant: l'Amérique veut changer".
En attendant d'éventuelles désillusions, la France s'est réveillée américanophile mercredi matin. Oubliées les manifestations monstre de 2003 en France contre la guerre en Irak, ou les noms d'oiseau qui volaient alors au-dessus de l'Atlantique, tournée la page George W. Bush: de droite comme de gauche, du Parti communiste au MEDEF, ils étaient tous "obamaniaques".
Au Parti socialiste, tous les candidats au poste de Premier secrétaire, que les adhérents du PS doivent départager jeudi, se réclamaient ainsi du nouveau président américain. Au point que le Premier secrétaire François Hollande a cru nécessaire de rappeler que Barack Obama était le "président des Etats-Unis", pas "du monde".
Seule noire au sein du gouvernement, Rama Yade ne cachait pas son "émotion". "Je crois que ce matin, nous avons tous envie d'être Américains", a soufflé la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, avouant "une émotion qui me fait dire que si elle est comme ça la vie, elle vaut la peine d'être vécue".
A droite, on s'efforçait surtout de faire un parallèle entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy. "L'Amérique a décidé de changer comme la France a décidé de changer il y a 18 mois", a résumé le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
"Voilà qui devrait inspirer ceux qui, il y a quelques mois, se gaussaient de 'Sarkozy l'américain'", a lâché le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer Yves Jégo, plus revanchard.
Source: Yahoo News
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