Pour Joseph Stiglitz, professeur à l'université de Columbia et prix Nobel d'économie, "les pourparlers ne pourront reprendre qu'après les élections américaines", d'autant qu'il est "difficile de négocier un accord quand le chômage augmente" et que l'économie s'affaiblit.
Un avis partagé par Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. "On va attendre l'arrivée de la prochaine administration américaine".
L'Inde, poids lourd de l'OMC, devrait organiser des élections fin 2008, ce qui n'incite pas non plus son gouvernement aux concessions.
Certains pays ne cachent pas leur satisfaction de voir le cycle de Doha enlisé, à l'instar de l'Italie. Elle a fait partie d'un groupe de 9 pays européens, dont la France et l'Irlande, qui jugeaient que l'Europe avait lâché trop de lest par rapport à ses partenaires commerciaux.
Le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier a lui suggéré d'ouvrir les discussions sur les produits agricoles, qu'il qualifie d'"actifs stratégiques", vers d'autres institutions, comme l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou le Fonds monétaire international.
Un arguement typiquement "protectionniste", pour Elie Cohen.
Joseph Stiglitz ajoute qu'il est difficile de déplacer les négociations vers d'autres instances, malgré leur complexité. "En ayant beaucoup de sujets réunis dans un même forum, il est plus aisé de trouver des compromis", souligne-t-il.
Le président brésilien Lula, dont le pays aurait été l'un des principaux bénéficiaires d'un nouvel accord de libéralisation du commerce, suggère lui d'organiser une réunion de chefs d'Etat pour apporter une "solution politique" au cycle de Doha, amorcé en 2001.
Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a de son côté appelé à une reprise dès cet automne des discussions, un avis que partage l'Allemagne.
Les réunions techniques pourraient reprendre cet automne, "au plus tôt après le 15 septembre", indiquait vendredi une source proche de l'OMC.
Avant un accord final, Elie Cohen s'attend à la multiplication des conventions bilatérales ou régionales, comme le souhaite notamment la Commission nationale d'agriculture du Brésil.
Elles ont largement augmenté depuis l'Uruguay Round, le cycle de négociations ayant précédé celui de Doha, car "certains pays peuvent trouver un intérêt à négocier davantage sur des lignes plus étroites", remarque M. Cohen.
Mais ce type d'accord complique le commerce mondial et risque de défavoriser les pays les plus faibles: "quand les Etats-Unis négocient seuls avec la Colombie", cette dernière est en moins bonne position qu'au sein "d'un accord mondial de libéralisation", argumente M. Cohen.
L'impasse à l'OMC ne devrait cependant pas porter un coup fatal au commerce international, qui s'est "formidablement développé depuis l'Uruguay Round, avec une croissance de 6% par an", poursuit-il.
"Les accords déjà en place protègent contre les dérapages. Nous espérions surtout des progrès", renchérit M. Stiglitz.
Principalement pour les pays en développement. Les producteurs de coton africains du C4 (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad) espéraient une baisse des subventions chinoises et américaines sur le coton.
Ils sont repartis sans même avoir pu amorcer des négociations. Leur industrie, qui fait vivre 20 millions de personnes, est aujourd'hui menacée de disparition.
Source: yahoo news
Un avis partagé par Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS. "On va attendre l'arrivée de la prochaine administration américaine".
L'Inde, poids lourd de l'OMC, devrait organiser des élections fin 2008, ce qui n'incite pas non plus son gouvernement aux concessions.
Certains pays ne cachent pas leur satisfaction de voir le cycle de Doha enlisé, à l'instar de l'Italie. Elle a fait partie d'un groupe de 9 pays européens, dont la France et l'Irlande, qui jugeaient que l'Europe avait lâché trop de lest par rapport à ses partenaires commerciaux.
Le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier a lui suggéré d'ouvrir les discussions sur les produits agricoles, qu'il qualifie d'"actifs stratégiques", vers d'autres institutions, comme l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou le Fonds monétaire international.
Un arguement typiquement "protectionniste", pour Elie Cohen.
Joseph Stiglitz ajoute qu'il est difficile de déplacer les négociations vers d'autres instances, malgré leur complexité. "En ayant beaucoup de sujets réunis dans un même forum, il est plus aisé de trouver des compromis", souligne-t-il.
Le président brésilien Lula, dont le pays aurait été l'un des principaux bénéficiaires d'un nouvel accord de libéralisation du commerce, suggère lui d'organiser une réunion de chefs d'Etat pour apporter une "solution politique" au cycle de Doha, amorcé en 2001.
Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a de son côté appelé à une reprise dès cet automne des discussions, un avis que partage l'Allemagne.
Les réunions techniques pourraient reprendre cet automne, "au plus tôt après le 15 septembre", indiquait vendredi une source proche de l'OMC.
Avant un accord final, Elie Cohen s'attend à la multiplication des conventions bilatérales ou régionales, comme le souhaite notamment la Commission nationale d'agriculture du Brésil.
Elles ont largement augmenté depuis l'Uruguay Round, le cycle de négociations ayant précédé celui de Doha, car "certains pays peuvent trouver un intérêt à négocier davantage sur des lignes plus étroites", remarque M. Cohen.
Mais ce type d'accord complique le commerce mondial et risque de défavoriser les pays les plus faibles: "quand les Etats-Unis négocient seuls avec la Colombie", cette dernière est en moins bonne position qu'au sein "d'un accord mondial de libéralisation", argumente M. Cohen.
L'impasse à l'OMC ne devrait cependant pas porter un coup fatal au commerce international, qui s'est "formidablement développé depuis l'Uruguay Round, avec une croissance de 6% par an", poursuit-il.
"Les accords déjà en place protègent contre les dérapages. Nous espérions surtout des progrès", renchérit M. Stiglitz.
Principalement pour les pays en développement. Les producteurs de coton africains du C4 (Mali, Bénin, Burkina Faso et Tchad) espéraient une baisse des subventions chinoises et américaines sur le coton.
Ils sont repartis sans même avoir pu amorcer des négociations. Leur industrie, qui fait vivre 20 millions de personnes, est aujourd'hui menacée de disparition.
Source: yahoo news