"Il y a dans ce rapport des accusations inacceptables portées à l'égard de responsables politiques et militaires français", a déclaré à la presse un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
Le rapport d'une commission d'enquête sur le génocide, publié mardi à Kigali, accuse la France d'avoir été "au courant des préparatifs" et participé aux principales initiatives" de sa mise en place ainsi que de "sa mise en exécution".
Si ce rapport reprend des accusations portées de longue date par Kigali contre Paris, il laisse entendre pour la première fois la possibilité de poursuites judiciaires contre d'anciens dirigeants politiques et responsables militaires français.
Mettant en cause notamment l'ex-président socialiste François Mitterrand ou le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Alain Juppé, Kigali accuse des militaires français d'avoir commis des viols et des assassinats.
Le Quai d'Orsay a mis en cause mercredi "l'objectivité" de la commission d'enquête rwandaise, créée en 2006, de même que le ministère de la Défense qui lui a dénié toute "impartialité".
L'armée française campe sur sa position, qui est celle que la France "assume pleinement son action au Rwanda en 1994" et notamment l'envoi de l'opération militaro-humanitaire Turquoise.
Alain Juppé a pour sa part renvoyé à sa position exprimée en janvier, qui dénonçait une "falsification inacceptable" du rôle de Paris dans le génocide, qui a fait plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
Mercredi, les autorités de Kigali ont enfoncé le clou, en déclarant qu'elles espéraient que ce réquisitoire, qui compte près de 500 pages, serait suivi d'un processus judiciaire.
"C'est à la justice de s'en occuper. Nous espérons pouvoir avancer", a déclaré la ministre de l'Information, Louise Mushikiwabo.
Le 18 juin, le Rwanda avait fait savoir qu'il souhaitait recourir à la compétence universelle prévue dans ses textes de loi en vue de poursuivre devant ses juridictions des non-Rwandais accusés d'être impliqués dans le génocide.
Début juillet, le président Paul Kagame avait menacé de faire inculper des ressortissants français si les tribunaux européens n'annulaient pas les mandats d'arrêt émis contre des responsables rwandais.
Kigali a rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge Jean-Louis Bruguière eut réclamé des poursuites contre M. Kagame pour sa "participation présumée" à l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, qui avait déclenché le génocide.
Depuis l'arrivée du président Nicolas Sarkozy au pouvoir, les deux pays avaient néanmoins esquissé un rapprochement. Les deux chefs d'Etat s'étaient rencontrés en décembre à Lisbonne, et M. Sarkozy avait reconnu des "erreurs" de la France au Rwanda. Un mois plus tard, le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, se rendait à Kigali.
"Notre détermination de construire une nouvelle relation avec le Rwanda, au-delà de ce passé difficile, reste intacte", a souligné mercredi le Quai d'Orsay.
Mais pour M. Kagame, l'action du juge Bruguière reste le principal obstacle à une normalisation: il n'est pas "question de séparer le diplomatique du judiciaire", avait-il averti en avril.
Source: Edicom
Le rapport d'une commission d'enquête sur le génocide, publié mardi à Kigali, accuse la France d'avoir été "au courant des préparatifs" et participé aux principales initiatives" de sa mise en place ainsi que de "sa mise en exécution".
Si ce rapport reprend des accusations portées de longue date par Kigali contre Paris, il laisse entendre pour la première fois la possibilité de poursuites judiciaires contre d'anciens dirigeants politiques et responsables militaires français.
Mettant en cause notamment l'ex-président socialiste François Mitterrand ou le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Alain Juppé, Kigali accuse des militaires français d'avoir commis des viols et des assassinats.
Le Quai d'Orsay a mis en cause mercredi "l'objectivité" de la commission d'enquête rwandaise, créée en 2006, de même que le ministère de la Défense qui lui a dénié toute "impartialité".
L'armée française campe sur sa position, qui est celle que la France "assume pleinement son action au Rwanda en 1994" et notamment l'envoi de l'opération militaro-humanitaire Turquoise.
Alain Juppé a pour sa part renvoyé à sa position exprimée en janvier, qui dénonçait une "falsification inacceptable" du rôle de Paris dans le génocide, qui a fait plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
Mercredi, les autorités de Kigali ont enfoncé le clou, en déclarant qu'elles espéraient que ce réquisitoire, qui compte près de 500 pages, serait suivi d'un processus judiciaire.
"C'est à la justice de s'en occuper. Nous espérons pouvoir avancer", a déclaré la ministre de l'Information, Louise Mushikiwabo.
Le 18 juin, le Rwanda avait fait savoir qu'il souhaitait recourir à la compétence universelle prévue dans ses textes de loi en vue de poursuivre devant ses juridictions des non-Rwandais accusés d'être impliqués dans le génocide.
Début juillet, le président Paul Kagame avait menacé de faire inculper des ressortissants français si les tribunaux européens n'annulaient pas les mandats d'arrêt émis contre des responsables rwandais.
Kigali a rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge Jean-Louis Bruguière eut réclamé des poursuites contre M. Kagame pour sa "participation présumée" à l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, qui avait déclenché le génocide.
Depuis l'arrivée du président Nicolas Sarkozy au pouvoir, les deux pays avaient néanmoins esquissé un rapprochement. Les deux chefs d'Etat s'étaient rencontrés en décembre à Lisbonne, et M. Sarkozy avait reconnu des "erreurs" de la France au Rwanda. Un mois plus tard, le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, se rendait à Kigali.
"Notre détermination de construire une nouvelle relation avec le Rwanda, au-delà de ce passé difficile, reste intacte", a souligné mercredi le Quai d'Orsay.
Mais pour M. Kagame, l'action du juge Bruguière reste le principal obstacle à une normalisation: il n'est pas "question de séparer le diplomatique du judiciaire", avait-il averti en avril.
Source: Edicom
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