Le départ de Gyanendra, annoncé mardi à l'AFP par le palais, consacre un incroyable processus politique de deux ans au cours desquels les Népalais ont mis un terme à la guerre civile, porté au pouvoir l'ex-rébellion maoïste et enterré plus de deux siècles de royauté en instaurant un régime républicain.
Après une conférence de presse mercredi soir, événement rarissime, l'ex-monarque s'installera temporairement dans une ancienne résidence royale près de Katmandou. Gyanendra, âgé de 60 ans, avait fait savoir la semaine dernière qu'il partirait de son gigantesque palais avant le 12 juin pour entamer une existence de simple citoyen.
Car le "dieu-roi" vénéré comme l'incarnation de Vishnou a officiellement perdu sa couronne le 28 mai lorsqu'une assemblée constituante élue le 10 avril et contrôlée par les maoïstes a aboli la monarchie et proclamé la République, après 239 années de dynastie royale des Shah.
Les ex-guérilleros d'extrême gauche, qui s'étaient battus dans la jungle entre 1996 et 2006 pour renverser le trône, ont "remercié" leur bête noire pour son geste "très positif".
"Une nouvelle ère a commencé pour une transition politique pacifique et nous honorons sa décision de vivre comme un citoyen normal", a salué le porte-parole des maoïstes, Krishna Bahadur Mahara, dont le chef Prachanda "le redoutable" pourrait devenir Premier ministre de la République du Népal.
Mais Gyanendra ne sera jamais réduit à vivre comme la plupart de ses concitoyens de l'un des pays les plus pauvres du monde.
L'ex-souverain disposerait de près de 200 millions de dollars investis au Népal et davantage encore à l'étranger, a évalué un journaliste qui a enquêté sur le patrimoine de l'ancien monarque.
Selon Surya Thapa, "personne ne sait combien il a placé à l'extérieur du Népal et il n'y a aucun moyen pour quiconque de le découvrir un jour".
Avant d'être couronné en juin 2001, à la faveur du massacre spectaculaire et mystérieux de la famille royale, Gyanendra était un puissant homme d'affaire avec des intérêts dans l'hôtellerie, l'alimentation, le textile ou le tabac.
Mais bien que l'heure de sa sortie approche, Gyanendra refuse de coopérer avec une commission chargée de faire l'inventaire des biens royaux et il n'a toujours pas rendu sa couronne et son sceptre.
"Bien sûr qu'il va rendre sa couronne avant de partir!", a défendu le porte-parole du palais, Phanindra Raj Pathak. "Comment pourrait-il emporter la couronne et le sceptre alors qu'il quitte le palais pacifiquement et qu'il renonce à tous ses privilèges royaux?", a-t-il lancé.
Reste que le roi déchu sera encore protégé par 150 agents de sécurité, policiers et militaires, a assuré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Modraj Dottel.
Le scénario du départ de cet autocrate réputé habile tacticien avait en fait commencé à s'écrire en avril 2006: les partis politiques népalais et les maoïstes s'étaient alors alliés dans des manifestations démocratiques, forçant le roi à renoncer au pouvoir absolu qu'il s'était arrogé en février 2005.
Le 21 novembre 2006, toutes ces forces politiques avaient scellé un accord de paix historique après plus de dix ans de guerre civile, au prix de 13.000 morts et d'une économie ruinée dans ce pays himalayen coincé entre l'Inde et la Chine.
En un an, Gyanendra n'était déjà plus chef d'Etat, ni chef des armées. Même son effigie avait disparu des pièces de monnaie.
Source: yahoo news
Après une conférence de presse mercredi soir, événement rarissime, l'ex-monarque s'installera temporairement dans une ancienne résidence royale près de Katmandou. Gyanendra, âgé de 60 ans, avait fait savoir la semaine dernière qu'il partirait de son gigantesque palais avant le 12 juin pour entamer une existence de simple citoyen.
Car le "dieu-roi" vénéré comme l'incarnation de Vishnou a officiellement perdu sa couronne le 28 mai lorsqu'une assemblée constituante élue le 10 avril et contrôlée par les maoïstes a aboli la monarchie et proclamé la République, après 239 années de dynastie royale des Shah.
Les ex-guérilleros d'extrême gauche, qui s'étaient battus dans la jungle entre 1996 et 2006 pour renverser le trône, ont "remercié" leur bête noire pour son geste "très positif".
"Une nouvelle ère a commencé pour une transition politique pacifique et nous honorons sa décision de vivre comme un citoyen normal", a salué le porte-parole des maoïstes, Krishna Bahadur Mahara, dont le chef Prachanda "le redoutable" pourrait devenir Premier ministre de la République du Népal.
Mais Gyanendra ne sera jamais réduit à vivre comme la plupart de ses concitoyens de l'un des pays les plus pauvres du monde.
L'ex-souverain disposerait de près de 200 millions de dollars investis au Népal et davantage encore à l'étranger, a évalué un journaliste qui a enquêté sur le patrimoine de l'ancien monarque.
Selon Surya Thapa, "personne ne sait combien il a placé à l'extérieur du Népal et il n'y a aucun moyen pour quiconque de le découvrir un jour".
Avant d'être couronné en juin 2001, à la faveur du massacre spectaculaire et mystérieux de la famille royale, Gyanendra était un puissant homme d'affaire avec des intérêts dans l'hôtellerie, l'alimentation, le textile ou le tabac.
Mais bien que l'heure de sa sortie approche, Gyanendra refuse de coopérer avec une commission chargée de faire l'inventaire des biens royaux et il n'a toujours pas rendu sa couronne et son sceptre.
"Bien sûr qu'il va rendre sa couronne avant de partir!", a défendu le porte-parole du palais, Phanindra Raj Pathak. "Comment pourrait-il emporter la couronne et le sceptre alors qu'il quitte le palais pacifiquement et qu'il renonce à tous ses privilèges royaux?", a-t-il lancé.
Reste que le roi déchu sera encore protégé par 150 agents de sécurité, policiers et militaires, a assuré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Modraj Dottel.
Le scénario du départ de cet autocrate réputé habile tacticien avait en fait commencé à s'écrire en avril 2006: les partis politiques népalais et les maoïstes s'étaient alors alliés dans des manifestations démocratiques, forçant le roi à renoncer au pouvoir absolu qu'il s'était arrogé en février 2005.
Le 21 novembre 2006, toutes ces forces politiques avaient scellé un accord de paix historique après plus de dix ans de guerre civile, au prix de 13.000 morts et d'une économie ruinée dans ce pays himalayen coincé entre l'Inde et la Chine.
En un an, Gyanendra n'était déjà plus chef d'Etat, ni chef des armées. Même son effigie avait disparu des pièces de monnaie.
Source: yahoo news
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