Tous les soldes (différence entre les pourcentages de réponses positives et négatives) composant l'indicateur résumé se dégradent en décembre à l'exception de celui sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France, souligne l'Institut national de la statistique.
L'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie en France se détériore, de même que leur opinion sur l'évolution de leur situation financière personnelle, à la fois passée et future. Comme en novembre, l'opinion des Français sur le niveau actuel de leur situation financière personnelle recule légèrement.
L'enquête "confirme l'idée selon laquelle ce n'est plus le chômage qui inquiète le plus les Français", analyse Nicolas Bouzou, du cabinet Asterès. "En revanche, les ménages sont véritablement tétanisés par les augmentations passées des prix. Les hausses ont été spectaculaires dans l'énergie, l'alimentation et pour certains services. Dans un contexte économique peu dynamique, les ménages voient bien que cela influe négativement sur leur pouvoir d'achat", poursuit M. Bouzou.
"L'élément le plus troublant concerne le solde relatif à l'opportunité de faire des achats importants. En baisse à -23 points, il s'agit là du plus mauvais chiffre depuis juillet 1997", renchérit Alexander Law, économiste en chef au cabinet Xerfi.
"D'après l'enquête, les Français sont persuadés que leur situation financière personnelle va se dégrader au cours des mois qui viennent et sont donc prêts à réfréner leurs ardeurs dépensières pour se reconstituer un matelas de sécurité", analyse-t-il.
Les soldes sur l'opportunité d'épargner et sur la capacité future à épargner se redressent en décembre, note en effet l'enquête de l'Insee.
"Autrement dit, après avoir déjà baissé de 1,4% de septembre à novembre et même si un rebond est probable pour les fêtes de décembre et les soldes de janvier, la consommation des ménages risque de connaître une année 2008 très difficile", avertit Marc Touati (ACDEFI). "Parallèlement, soutenue à bout de bras par la consommation des ménages depuis 2002, la croissance globale du PIB en pâtira également puisqu'elle ne dépassera pas les 1,6%" en 2008, affirme M. Touati.
Alexander Law pronostique quant à lui une croissance de 1,4% cette année.
"Cela conforte nos attentes: le ralentissement du recul du chômage (qui se stabiliserait d'ici la mi-2008) et la hausse des taux d'intérêt (en particulier concernant le Livret A) devraient logiquement jouer" en faveur de l'épargne des ménages, conclut Mathieu Kaiser (BNP-Paribas).
"Le supplément de revenu apporté par les mesures du paquet fiscal, par celles plus récentes concernant les RTT et par un éventuel déblocage de la participation ne devrait donc qu'amortir le ralentissement de la consommation, et non l'inverser", estime-t-il.
Edicom.ch
L'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie en France se détériore, de même que leur opinion sur l'évolution de leur situation financière personnelle, à la fois passée et future. Comme en novembre, l'opinion des Français sur le niveau actuel de leur situation financière personnelle recule légèrement.
L'enquête "confirme l'idée selon laquelle ce n'est plus le chômage qui inquiète le plus les Français", analyse Nicolas Bouzou, du cabinet Asterès. "En revanche, les ménages sont véritablement tétanisés par les augmentations passées des prix. Les hausses ont été spectaculaires dans l'énergie, l'alimentation et pour certains services. Dans un contexte économique peu dynamique, les ménages voient bien que cela influe négativement sur leur pouvoir d'achat", poursuit M. Bouzou.
"L'élément le plus troublant concerne le solde relatif à l'opportunité de faire des achats importants. En baisse à -23 points, il s'agit là du plus mauvais chiffre depuis juillet 1997", renchérit Alexander Law, économiste en chef au cabinet Xerfi.
"D'après l'enquête, les Français sont persuadés que leur situation financière personnelle va se dégrader au cours des mois qui viennent et sont donc prêts à réfréner leurs ardeurs dépensières pour se reconstituer un matelas de sécurité", analyse-t-il.
Les soldes sur l'opportunité d'épargner et sur la capacité future à épargner se redressent en décembre, note en effet l'enquête de l'Insee.
"Autrement dit, après avoir déjà baissé de 1,4% de septembre à novembre et même si un rebond est probable pour les fêtes de décembre et les soldes de janvier, la consommation des ménages risque de connaître une année 2008 très difficile", avertit Marc Touati (ACDEFI). "Parallèlement, soutenue à bout de bras par la consommation des ménages depuis 2002, la croissance globale du PIB en pâtira également puisqu'elle ne dépassera pas les 1,6%" en 2008, affirme M. Touati.
Alexander Law pronostique quant à lui une croissance de 1,4% cette année.
"Cela conforte nos attentes: le ralentissement du recul du chômage (qui se stabiliserait d'ici la mi-2008) et la hausse des taux d'intérêt (en particulier concernant le Livret A) devraient logiquement jouer" en faveur de l'épargne des ménages, conclut Mathieu Kaiser (BNP-Paribas).
"Le supplément de revenu apporté par les mesures du paquet fiscal, par celles plus récentes concernant les RTT et par un éventuel déblocage de la participation ne devrait donc qu'amortir le ralentissement de la consommation, et non l'inverser", estime-t-il.
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