Tandis que le Premier ministre britannique Gordon Brown admettait que l'économie britannique n'échapperait pas à une récession et que l'euro poursuivait sa chute, les divergences d'approche en Europe sur les remèdes à apporter à la crise éclataient au grand jour.
L'Allemagne a ainsi sèchement renvoyé dans les cordes le président français Nicolas Sarkozy et sa proposition de créer des fonds souverains nationaux pour protéger l'industrie contre des prédateurs étrangers.
Le ministre allemand de l'Economie Michael Glos y a opposé une fin de non recevoir dès mardi. Un communiqué officiel de la chancellerie est venu enfoncer le clou mercredi en affirmant que l'économie allemande est solide et "n'a pas besoin d'autres mesures de protection".
Malgré cette brouille franco-allemande, l'annonce de la tenue d'un premier sommet consacré à la refonte du système financier international semblait imminente: M. Brown a indiqué mercredi attendre cette nouvelle "dans l'après-midi".
La contagion de la crise financière à l'économie se confirme, en cette période de publication de résultats trimestriels des entreprises. Le géant pharmaceutique américain Merck, dont le bénéfice a baissé d'un tiers, a ainsi annoncé la suppression de 7.200 postes d'ici à 2011.
Sous l'effet de ces annonces, la Bourse de New York a ouvert en baisse, le Dow Jones cédant 2,5% et le Nasdaq 1,5%, après avoir déjà perdu du terrain la veille.
Déprimées, les Bourses européennes campaient résolument dans le rouge à la mi-journée: Londres et Francfort perdaient 3,5% et Paris 4,1%, peu après 13H30 GMT.
Les Bourses asiatiques avaient montré la voie, avec des chutes de 6,79% à Tokyo, 5,20% à Hong Kong et 3,20% à Shanghai.
La Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique du sud, évoluait en forte baisse (-5,16%), peu après l'ouverture.
Le marché des changes a ajouté aux perturbations des Bourses.
L'euro, pénalisé par la récession qui gagne le Vieux continent, est passé sous 1,30 dollar, soit une perte de plus de 20% depuis son sommet historique de 1,60 dollar le 15 juillet. La livre britannique est, elle, tombée à un plus bas depuis plus de cinq ans face au billet vert.
Ces mouvements marquent le retour en grâce du dollar, les cambistes tablant sur un deuxième plan de relance américain, alors qu'ils doutent de la capacité des dirigeants européens à trouver une riposte commune face à la récession.
Les Européens ont en effet écarté toute idée de plan de relance généralisé.
Pourtant, le mot "récession" n'est désormais plus tabou.
"Après avoir pris des mesures pour le système bancaire, nous devons maintenant agir contre la récession financière mondiale", a réclamé mercredi Gordon Brown à la Chambre des communes.
M. Brown a reconnu s'attendre à "une récession en Amérique, en France, en Italie, en Allemagne, au Japon, et, parce qu'aucun pays n'est immunisé, en Grande-Bretagne aussi".
La Banque centrale canadienne a jugé que "l'économie du globe semble se diriger vers une légère récession, provoquée par une économie américaine elle-même déjà en récession".
En Suisse, les économistes d'UBS ont estimé mercredi que l'économie européenne allait entrer "en récession quasiment au même moment que les Etats-Unis".
En France, Nicolas Sarkozy présentera jeudi ses "mesures de soutien à l'économie". Il devrait détailler le plan de soutien de 22 milliards d'euros dévoilé début octobre visant à prévenir les risques d'assèchement du crédit des entreprises.
Sur un plan international, le branle-bas était général face à cette crise, en attendant le premier sommet visant à réformer le système financier mondial.
A Pékin vendredi et samedi, 43 chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Asie se retrouveront pour un sommet de l'Asem qui va mettre autour de la même table l'équivalent de 60% du PIB mondial.
Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, veut profiter de l'occasion pour arrimer définitivement la Chine et l'Inde à son projet de "nouveau Bretton Woods", très mollement apprécié à Washington.
Réponse plus positive à New Delhi où le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a exhorté mercredi les pays en développement à s'impliquer plus concrètement dans la recherche d'une solution à la crise.
Affecté par la crise, le Pakistan a réclamé mercredi l'assistance financière du Fonds monétaire international (FMI).
Le président chinois Hu Jintao s'est de son côté entretenu au téléphone avec son homologue américain George W. Bush de la crise financière et des sommets mondiaux à venir.
Le temps presse car les mauvaises nouvelles sur le front des entreprises continuaient à s'accumuler.
Sur les 49 sociétés américaines qui ont fourni lundi et mardi des prévisions de résultats, 45% étaient négatives et seulement 3% positives, selon un recensement du site d'informations financières Briefing.com.
Le groupe internet américain Yahoo! a annoncé un bénéfice net divisé par trois pour le troisième trimestre et une réduction d'au moins 10% de ses effectifs d'ici la fin de l'année.
L'avionneur américain Boeing a enregistré un bénéfice net trimestriel en baisse de 38%, sous l'effet d'une grève dure menée depuis début septembre par ses mécaniciens.
Au Japon, le quotidien Nikkei a affirmé que le géant bancaire Mitsubishi UFJ Financial Group allait complètement rater ses objectifs de bénéfices pour le premier semestre 2008-2009.
En Allemagne, 40% des entreprises du secteur des nouvelles technologies s'attendent à des baisses de chiffre d'affaires dans les mois à venir, selon un sondage publié mercredi.
Sur le marché de l'or noir, la tendance était toujours à la baisse mercredi, avec un baril retombé en dessous de 70 dollars à Londres et à New York. De quoi alimenter le débat parmi les membres de l'OPEP sur l'ampleur de la réduction de production qu'ils vont décider vendredi à Vienne.
Source: Yahoo News
L'Allemagne a ainsi sèchement renvoyé dans les cordes le président français Nicolas Sarkozy et sa proposition de créer des fonds souverains nationaux pour protéger l'industrie contre des prédateurs étrangers.
Le ministre allemand de l'Economie Michael Glos y a opposé une fin de non recevoir dès mardi. Un communiqué officiel de la chancellerie est venu enfoncer le clou mercredi en affirmant que l'économie allemande est solide et "n'a pas besoin d'autres mesures de protection".
Malgré cette brouille franco-allemande, l'annonce de la tenue d'un premier sommet consacré à la refonte du système financier international semblait imminente: M. Brown a indiqué mercredi attendre cette nouvelle "dans l'après-midi".
La contagion de la crise financière à l'économie se confirme, en cette période de publication de résultats trimestriels des entreprises. Le géant pharmaceutique américain Merck, dont le bénéfice a baissé d'un tiers, a ainsi annoncé la suppression de 7.200 postes d'ici à 2011.
Sous l'effet de ces annonces, la Bourse de New York a ouvert en baisse, le Dow Jones cédant 2,5% et le Nasdaq 1,5%, après avoir déjà perdu du terrain la veille.
Déprimées, les Bourses européennes campaient résolument dans le rouge à la mi-journée: Londres et Francfort perdaient 3,5% et Paris 4,1%, peu après 13H30 GMT.
Les Bourses asiatiques avaient montré la voie, avec des chutes de 6,79% à Tokyo, 5,20% à Hong Kong et 3,20% à Shanghai.
La Bourse de Sao Paulo, première place financière d'Amérique du sud, évoluait en forte baisse (-5,16%), peu après l'ouverture.
Le marché des changes a ajouté aux perturbations des Bourses.
L'euro, pénalisé par la récession qui gagne le Vieux continent, est passé sous 1,30 dollar, soit une perte de plus de 20% depuis son sommet historique de 1,60 dollar le 15 juillet. La livre britannique est, elle, tombée à un plus bas depuis plus de cinq ans face au billet vert.
Ces mouvements marquent le retour en grâce du dollar, les cambistes tablant sur un deuxième plan de relance américain, alors qu'ils doutent de la capacité des dirigeants européens à trouver une riposte commune face à la récession.
Les Européens ont en effet écarté toute idée de plan de relance généralisé.
Pourtant, le mot "récession" n'est désormais plus tabou.
"Après avoir pris des mesures pour le système bancaire, nous devons maintenant agir contre la récession financière mondiale", a réclamé mercredi Gordon Brown à la Chambre des communes.
M. Brown a reconnu s'attendre à "une récession en Amérique, en France, en Italie, en Allemagne, au Japon, et, parce qu'aucun pays n'est immunisé, en Grande-Bretagne aussi".
La Banque centrale canadienne a jugé que "l'économie du globe semble se diriger vers une légère récession, provoquée par une économie américaine elle-même déjà en récession".
En Suisse, les économistes d'UBS ont estimé mercredi que l'économie européenne allait entrer "en récession quasiment au même moment que les Etats-Unis".
En France, Nicolas Sarkozy présentera jeudi ses "mesures de soutien à l'économie". Il devrait détailler le plan de soutien de 22 milliards d'euros dévoilé début octobre visant à prévenir les risques d'assèchement du crédit des entreprises.
Sur un plan international, le branle-bas était général face à cette crise, en attendant le premier sommet visant à réformer le système financier mondial.
A Pékin vendredi et samedi, 43 chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Asie se retrouveront pour un sommet de l'Asem qui va mettre autour de la même table l'équivalent de 60% du PIB mondial.
Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'UE, veut profiter de l'occasion pour arrimer définitivement la Chine et l'Inde à son projet de "nouveau Bretton Woods", très mollement apprécié à Washington.
Réponse plus positive à New Delhi où le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a exhorté mercredi les pays en développement à s'impliquer plus concrètement dans la recherche d'une solution à la crise.
Affecté par la crise, le Pakistan a réclamé mercredi l'assistance financière du Fonds monétaire international (FMI).
Le président chinois Hu Jintao s'est de son côté entretenu au téléphone avec son homologue américain George W. Bush de la crise financière et des sommets mondiaux à venir.
Le temps presse car les mauvaises nouvelles sur le front des entreprises continuaient à s'accumuler.
Sur les 49 sociétés américaines qui ont fourni lundi et mardi des prévisions de résultats, 45% étaient négatives et seulement 3% positives, selon un recensement du site d'informations financières Briefing.com.
Le groupe internet américain Yahoo! a annoncé un bénéfice net divisé par trois pour le troisième trimestre et une réduction d'au moins 10% de ses effectifs d'ici la fin de l'année.
L'avionneur américain Boeing a enregistré un bénéfice net trimestriel en baisse de 38%, sous l'effet d'une grève dure menée depuis début septembre par ses mécaniciens.
Au Japon, le quotidien Nikkei a affirmé que le géant bancaire Mitsubishi UFJ Financial Group allait complètement rater ses objectifs de bénéfices pour le premier semestre 2008-2009.
En Allemagne, 40% des entreprises du secteur des nouvelles technologies s'attendent à des baisses de chiffre d'affaires dans les mois à venir, selon un sondage publié mercredi.
Sur le marché de l'or noir, la tendance était toujours à la baisse mercredi, avec un baril retombé en dessous de 70 dollars à Londres et à New York. De quoi alimenter le débat parmi les membres de l'OPEP sur l'ampleur de la réduction de production qu'ils vont décider vendredi à Vienne.
Source: Yahoo News