A Doma, circonscription rurale à quelque 250 kilomètres au nord-est de Harare, la capitale, de nombreux habitants souffrent de la faim et sont prêts à tout pour se nourrir.
Katy Phiri, septuagénaire, affirme qu'elle n'a rien mangé depuis trois jours. Elle tente de récupérer quelques épis de maïs tombés de camions emmenant la récolte au marché.
Rebecca Chipika, une petite fille qui a huit frères et soeurs, plante un bâton dans une termitière pour en tirer quelques insectes. Elle les met dans un sac. Cela fera partie du repas du soir pour sa famille.
Ces scènes témoignent de la catastrophe alimentaire que vit le Zimbabwe, notamment dans des régions rurales telles que Doma, où peu de journalistes s'aventurent.
Dans une école où s'est rendue l'Associated Press, les enseignants qui souhaitent encore travailler se font payer par les parents en maïs, en huile de cuisine, en chèvres et en poulets: un voyage en bus jusqu'à la banque la plus proche, pour retirer leurs salaires, leur coûterait plus cher que l'argent qu'ils récupéreraient.
Et ce à l'heure où le pays est paralysé politiquement suite aux élections contestées du mois de mars. Un accord de partage du pouvoir signé il y a deux mois a achoppé sur la répartition des ministères entre le parti du président Robert Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai.
Shingirayi Chiyamite, commerçant à Harare, vient régulièrement faire du troc dans la région de Doma, sillonnant la zone à la recherche des quelques villages où il peut pratiquer cette activité. Il échange notamment des savonnettes contre quelques kilos de maïs, utilise une partie du maïs pour nourrir sa famille, et vend le reste. "Si vous vous arrêtez pour vos reposer, vous mourez de faim", lance-t-il.
La survie est une obsession. Et la pénurie touche tous les secteurs en zone rurale.
Comme les communications: les téléphones portables ne fonctionnent que de manière sporadique. Et depuis huit mois, en raison d'un problème technique, il n'est plus possible d'écouter la radio publique dans la région de Doma.
Mhangura, 3.000 habitants, n'a plus l'eau courante depuis des mois. Des coupures de courant se produisent quotidiennement, faute d'argent pour assurer la maintenance du matériel. Pour trouver de l'essence, les habitants doivent parcourir cinq kilomètres à pied, jusqu'à un réservoir, pour remplir des seaux du précieux liquide.
"Il n'y a rien ici. Les gens meurent de maladie et de faim. Il y a des enterrements chaque jour", soupire Michael Zava, un commerçant de Mhangura.
L'hôpital régional a fermé, ainsi que sa petite morgue, et l'on ne peut donc pas dire combien de personnes sont mortes, poursuit-il. Les cheveux des enfants se décolorent, signe de malnutrition. Les adultes sont vêtus de haillons, parce qu'ils n'ont pas d'argent pour s'acheter de nouveaux habits. Pour se nourrir, les habitants mangent des grillons et des scarabées, et font concurrence aux animaux pour les fruits sauvages et les racines.
La crise alimentaire a commencé après 2000, quand Robert Mugabe a lancé une violente campagne pour s'emparer des exploitations agricoles détenues par des blancs, et les redistribuer aux anciens combattants qui avaient lutté à ses côtés pour obtenir l'indépendance vis-à-vis des Britanniques. Huit ans plus tard, et notamment en raison de l'inexpérience des nouveaux exploitants, la situation est catastrophique.
Source: Yahoo News
Katy Phiri, septuagénaire, affirme qu'elle n'a rien mangé depuis trois jours. Elle tente de récupérer quelques épis de maïs tombés de camions emmenant la récolte au marché.
Rebecca Chipika, une petite fille qui a huit frères et soeurs, plante un bâton dans une termitière pour en tirer quelques insectes. Elle les met dans un sac. Cela fera partie du repas du soir pour sa famille.
Ces scènes témoignent de la catastrophe alimentaire que vit le Zimbabwe, notamment dans des régions rurales telles que Doma, où peu de journalistes s'aventurent.
Dans une école où s'est rendue l'Associated Press, les enseignants qui souhaitent encore travailler se font payer par les parents en maïs, en huile de cuisine, en chèvres et en poulets: un voyage en bus jusqu'à la banque la plus proche, pour retirer leurs salaires, leur coûterait plus cher que l'argent qu'ils récupéreraient.
Et ce à l'heure où le pays est paralysé politiquement suite aux élections contestées du mois de mars. Un accord de partage du pouvoir signé il y a deux mois a achoppé sur la répartition des ministères entre le parti du président Robert Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai.
Shingirayi Chiyamite, commerçant à Harare, vient régulièrement faire du troc dans la région de Doma, sillonnant la zone à la recherche des quelques villages où il peut pratiquer cette activité. Il échange notamment des savonnettes contre quelques kilos de maïs, utilise une partie du maïs pour nourrir sa famille, et vend le reste. "Si vous vous arrêtez pour vos reposer, vous mourez de faim", lance-t-il.
La survie est une obsession. Et la pénurie touche tous les secteurs en zone rurale.
Comme les communications: les téléphones portables ne fonctionnent que de manière sporadique. Et depuis huit mois, en raison d'un problème technique, il n'est plus possible d'écouter la radio publique dans la région de Doma.
Mhangura, 3.000 habitants, n'a plus l'eau courante depuis des mois. Des coupures de courant se produisent quotidiennement, faute d'argent pour assurer la maintenance du matériel. Pour trouver de l'essence, les habitants doivent parcourir cinq kilomètres à pied, jusqu'à un réservoir, pour remplir des seaux du précieux liquide.
"Il n'y a rien ici. Les gens meurent de maladie et de faim. Il y a des enterrements chaque jour", soupire Michael Zava, un commerçant de Mhangura.
L'hôpital régional a fermé, ainsi que sa petite morgue, et l'on ne peut donc pas dire combien de personnes sont mortes, poursuit-il. Les cheveux des enfants se décolorent, signe de malnutrition. Les adultes sont vêtus de haillons, parce qu'ils n'ont pas d'argent pour s'acheter de nouveaux habits. Pour se nourrir, les habitants mangent des grillons et des scarabées, et font concurrence aux animaux pour les fruits sauvages et les racines.
La crise alimentaire a commencé après 2000, quand Robert Mugabe a lancé une violente campagne pour s'emparer des exploitations agricoles détenues par des blancs, et les redistribuer aux anciens combattants qui avaient lutté à ses côtés pour obtenir l'indépendance vis-à-vis des Britanniques. Huit ans plus tard, et notamment en raison de l'inexpérience des nouveaux exploitants, la situation est catastrophique.
Source: Yahoo News
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