La combustion d'un carburant issu de la canne à sucre, du maïs ou du palmier à huile est plus propre que celle d'un carburant fossile.
Mais les experts assurent que la demande en biocarburants entraîne des effets fâcheux pour l'économie et la sécurité alimentaire mondiales, et pourrait finalement causer davantage de mal que de bien à l'environnement.
Rudy Gosal, un coursier indonésien de 36 ans, n'a pas de voiture et pourtant la question le concerne directement.
En compagnie de centaines d'autres Indonésiens dans un quartier populaire de Jakarta, il fait la queue pour acheter de l'huile de cuisson subventionnée par le gouvernement.
Cette huile de palme est cruciale pour les 234 millions d'Indonésiens: elle sert à frire leur plat national, le "nasi goreng" (riz frit) ainsi que les poissons et volailles qui vont avec.
Mais cette huile a récemment augmenté de 70%, pour atteindre 12.000 roupies (1,30 dollar) le litre. "Nos salaires n'augmentent pas en même temps que le prix (de l'huile de palme).
C'est complètement déséquilibré", s'alarme M. Gosal.
La culture de certains végétaux sources de biocarburants implique par ailleurs des agressions environnementales majeures.
C'est le cas en Indonésie: cet archipel est devenu le premier producteur mondial d'huile de palme, en rasant d'immenses forêts naturelles, notamment sur tourbières, un écosystème très spécial composé d'une accumulation de matières organiques.
Une forêt sur tourbière contient trente fois plus de carbone qu'une forêt humide normale et la transformer en plantation conduit à libérer les énormes quantités de carbone stocké dans le sol.
Une étude publiée en février dans le magazine Science a conclu qu'il faudrait 840 ans aux biocarburants tirés des plantations sur tourbières d'Indonésie pour effacer la "dette en carbone" générée par la transformation de ce milieu naturel.
L'Indonésie a d'ailleurs sauté en quelques années du 21e au 3e rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES), juste derrière les Etats-Unis et la Chine.
Les délégués actuellement réunis à Bangkok sous l'égide des Nations unies doivent poser les jalons d'un accord ambitieux visant à réduire les émissions de GES. Le texte doit être signé en 2009.
Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l'approvisionnement alimentaire de la population mondiale, a récemment averti le patron de Nestlé, Peter Brabeck.
La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, Josette Sheeran, a quant à elle appelé début mars à la vigilance, à propos des terres "détournées de la chaîne alimentaire" et pénalisant les plus démunis.
Au niveau agricole, les spécialistes constatent des conséquences transfrontalières néfastes.
"A chaque fois que dans un pays une surface cultivée est dédiée au carburant, le prix (de la denrée cultivée) monte et d'autres agriculteurs en produisent davantage, en s'étendant en bonne partie sur des forêts et des pâturages", souligne Timothy Searchinger, un expert de l'université américaine Georgetown.
Joe Fargione, un des auteurs de l'étude publiée dans Science, confirme: la réduction des superficies cultivées de soja a causé l'augmentation de son prix, ce qui pourrait par exemple inciter des villageois brésiliens à davantage déboiser l'Amazone pour en planter, explique-t-il.
Source: yahoo news
Mais les experts assurent que la demande en biocarburants entraîne des effets fâcheux pour l'économie et la sécurité alimentaire mondiales, et pourrait finalement causer davantage de mal que de bien à l'environnement.
Rudy Gosal, un coursier indonésien de 36 ans, n'a pas de voiture et pourtant la question le concerne directement.
En compagnie de centaines d'autres Indonésiens dans un quartier populaire de Jakarta, il fait la queue pour acheter de l'huile de cuisson subventionnée par le gouvernement.
Cette huile de palme est cruciale pour les 234 millions d'Indonésiens: elle sert à frire leur plat national, le "nasi goreng" (riz frit) ainsi que les poissons et volailles qui vont avec.
Mais cette huile a récemment augmenté de 70%, pour atteindre 12.000 roupies (1,30 dollar) le litre. "Nos salaires n'augmentent pas en même temps que le prix (de l'huile de palme).
C'est complètement déséquilibré", s'alarme M. Gosal.
La culture de certains végétaux sources de biocarburants implique par ailleurs des agressions environnementales majeures.
C'est le cas en Indonésie: cet archipel est devenu le premier producteur mondial d'huile de palme, en rasant d'immenses forêts naturelles, notamment sur tourbières, un écosystème très spécial composé d'une accumulation de matières organiques.
Une forêt sur tourbière contient trente fois plus de carbone qu'une forêt humide normale et la transformer en plantation conduit à libérer les énormes quantités de carbone stocké dans le sol.
Une étude publiée en février dans le magazine Science a conclu qu'il faudrait 840 ans aux biocarburants tirés des plantations sur tourbières d'Indonésie pour effacer la "dette en carbone" générée par la transformation de ce milieu naturel.
L'Indonésie a d'ailleurs sauté en quelques années du 21e au 3e rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES), juste derrière les Etats-Unis et la Chine.
Les délégués actuellement réunis à Bangkok sous l'égide des Nations unies doivent poser les jalons d'un accord ambitieux visant à réduire les émissions de GES. Le texte doit être signé en 2009.
Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l'approvisionnement alimentaire de la population mondiale, a récemment averti le patron de Nestlé, Peter Brabeck.
La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, Josette Sheeran, a quant à elle appelé début mars à la vigilance, à propos des terres "détournées de la chaîne alimentaire" et pénalisant les plus démunis.
Au niveau agricole, les spécialistes constatent des conséquences transfrontalières néfastes.
"A chaque fois que dans un pays une surface cultivée est dédiée au carburant, le prix (de la denrée cultivée) monte et d'autres agriculteurs en produisent davantage, en s'étendant en bonne partie sur des forêts et des pâturages", souligne Timothy Searchinger, un expert de l'université américaine Georgetown.
Joe Fargione, un des auteurs de l'étude publiée dans Science, confirme: la réduction des superficies cultivées de soja a causé l'augmentation de son prix, ce qui pourrait par exemple inciter des villageois brésiliens à davantage déboiser l'Amazone pour en planter, explique-t-il.
Source: yahoo news
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