L'évacuation des étrangers de N'djaména ainsi que les tirs des blindés de ce qui reste de l'armée tchadienne ont mis en fuite des milliers d'habitants vers le Cameroun pour échapper aux combats, a indiqué le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en citant des responsables camerounais.
Malgré le soutien logistique des forces militaires françaises, Idriss Déby Itno n'a fait que retarder la chute de son régime. Des experts le créditaient d'un certain avantage logistique. De fait, Deby dispose de munitions dans la capitale et de réserves en carburant à l'aéroport, protégé par le dispositif français Epervier - ceci rendant la neutralité française toute relative.
Les rebelles, quant à eux, se seraient retirés dans les faubourgs de N'dJaména: "On s'est retiré de la ville", a déclaré lundi à l'AFP son porte-parole, Abderaman Koulamallah. "On est tout autour (...). On va certainement repasser à l'offensive, on demande à la population civile de N'Djamena de partir immédiatement car sa sécurité n'est pas assurée."
Selon l'Agence de presse Xinhua, les rebelles tchadiens menaceraient de lancer une attaque imminente contre l'aéroport international de N'djamena, accusant la France de jouer avec le temps pour permettre au président assiégé Idriss Deby de contre-attaquer. Des centaines d'étrangers s'efforcent de fuir du Tchad par avion.
Quelle que soit en définitive l'issue de la confrontation, quelques enseignements peuvent déjà être retirés des événements des 2 et 3 février. Le pouvoir du président Déby est en toute hypothèse considérablement fragilisé par l'opération de la rébellion. Son armée, qu'il a dirigée lui-même au combat, s'est révélée incapable de faire obstacle à la progression de la rébellion. C'est d'ores et déjà une défaite militaire et l'annonce d'une retraite politique, à court ou moyen terme.
Dans ce contexte, l'attitude de la France, alliée du président Idriss Déby, laisse perplexe. De deux choses l'une : soit elle a déjà fait son deuil de la survie du régime en place, et sa neutralité se comprend, mais son soutien antérieur pose question ; soit elle n'a pas renoncé à maintenir Idriss Déby au pouvoir, et elle s'apprête à lui apporter un appui qui sera inévitablement critiqué. Dans l'une ou l'autre hypothèse, la France est empêtrée dans un fameux bourbier et, avec elle, l'EUFOR [la force européenne, dont le déploiement à la frontière avec le Soudan est retardé par les événements actuels]. Et voilà un nouveau fiasco militaro-diplomatique qui se profile pour Paris.
Malgré le soutien logistique des forces militaires françaises, Idriss Déby Itno n'a fait que retarder la chute de son régime. Des experts le créditaient d'un certain avantage logistique. De fait, Deby dispose de munitions dans la capitale et de réserves en carburant à l'aéroport, protégé par le dispositif français Epervier - ceci rendant la neutralité française toute relative.
Les rebelles, quant à eux, se seraient retirés dans les faubourgs de N'dJaména: "On s'est retiré de la ville", a déclaré lundi à l'AFP son porte-parole, Abderaman Koulamallah. "On est tout autour (...). On va certainement repasser à l'offensive, on demande à la population civile de N'Djamena de partir immédiatement car sa sécurité n'est pas assurée."
Selon l'Agence de presse Xinhua, les rebelles tchadiens menaceraient de lancer une attaque imminente contre l'aéroport international de N'djamena, accusant la France de jouer avec le temps pour permettre au président assiégé Idriss Deby de contre-attaquer. Des centaines d'étrangers s'efforcent de fuir du Tchad par avion.
Quelle que soit en définitive l'issue de la confrontation, quelques enseignements peuvent déjà être retirés des événements des 2 et 3 février. Le pouvoir du président Déby est en toute hypothèse considérablement fragilisé par l'opération de la rébellion. Son armée, qu'il a dirigée lui-même au combat, s'est révélée incapable de faire obstacle à la progression de la rébellion. C'est d'ores et déjà une défaite militaire et l'annonce d'une retraite politique, à court ou moyen terme.
Dans ce contexte, l'attitude de la France, alliée du président Idriss Déby, laisse perplexe. De deux choses l'une : soit elle a déjà fait son deuil de la survie du régime en place, et sa neutralité se comprend, mais son soutien antérieur pose question ; soit elle n'a pas renoncé à maintenir Idriss Déby au pouvoir, et elle s'apprête à lui apporter un appui qui sera inévitablement critiqué. Dans l'une ou l'autre hypothèse, la France est empêtrée dans un fameux bourbier et, avec elle, l'EUFOR [la force européenne, dont le déploiement à la frontière avec le Soudan est retardé par les événements actuels]. Et voilà un nouveau fiasco militaro-diplomatique qui se profile pour Paris.
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