Mercredi, la ministre de la Culture Christine Albanel annoncera une série de propositions destinées à relancer le marché de l'art, qui devraient tourner autour d'incitations nouvelles au mécénat, pour les particuliers notamment, et de nouvelles possibilités données aux maisons de ventes aux enchères.
Ces mesures font suite à une mission lancée fin septembre, sur instruction de l'Elysée, et confiée à Martin Bethenod, commissaire général de la FIAC (Foire Internationale d'Art contemporain), afin de réfléchir à un "plan de renouveau".
Les chiffres du marché, qu'il est quasiment impossible de réunir sur une base scientifique, divergent, mais pas l'analyse qui en est faite.
Selon les sources, la part de la France dans le marché mondial de l'art, qui représente en gros 14 milliards de dollars, n'est plus que de 6,5% selon le Conseil économique et social (CES) ou 13% selon le Conseil des ventes volontaires (CVV, autorité de régulation des maisons d'enchères).
Pour le patron de Sothebys's France, Guillaume Cerutti, interrogé par l'AFP, la part de la France est de 17% en volume, mais seulement 2% en valeur. La France est "très puissante pour vendre un lot en dessous de 100.000 euros, au dessus du million, elle disparaît", dit-il.
Certains voient l'Asie "talonner" la France, quand d'autres comme la banque de données artprice --qui ne comptabilise par les antiquités et le mobilier-- donnent désormais la Chine en troisième position, avec 7,3% de part de marché mondial contre 6,4% pour la France.
Mais tous notent au mieux une stagnation de Paris dans un marché mondial qui, lui, est en pleine croissance (+32% selon le CVV, +43,8% selon artprice), au pire un "recul spectaculaire", selon les termes du CES qui lui aussi a fait des propositions pour redynamiser le secteur.
Les causes de ce recul sont multiples et avancées pêle-mêle par professionnels, observateurs ou pouvoirs publics : une réglementation tâtillonne et compliquée, un dollar faible qui profite à New York, l'émergence de la Chine et de ses nouvelles fortunes, le retard de la France dans l'art contemporain qui tire le marché, un secteur éclaté en centaines de maisons d'enchères, une scène artistique plus vivante ailleurs, la concurrence d'internet, une fiscalité trop lourde, etc.
Chacune de ces raisons, et peut-être un peu toutes, sont valables et ne s'excluent pas. Pour François Curiel, patron de Christie's Europe, la France n'a "pas su capter l'art contemporain qui fait les beaux jours des autres. Le public veut aujourd'hui acheter du XXe et du XXIe".
Pour Christian Giacomotto, président du CVV, "il faut épousseter cette législation, et cela ne suffira probablement pas", dit-il devant la presse.
C'est ce que demandent les maisons d'enchères qui veulent, en gros, pouvoir faire la même chose que les autres --ou leurs sociétés soeurs pour Christie's et Sotheby's-- en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis : vente de biens neufs dont les bijoux, prix garantis, ventes de gré à gré, que le gouvernement pourrait autoriser.
Toutes ces conditions sont "nécessaires, mais pas suffisantes", estime M. Cerrutti, qui veut rester optimiste tout en soulignant que "la reconquête ne sera que très progressive".
yahoo.com
Ces mesures font suite à une mission lancée fin septembre, sur instruction de l'Elysée, et confiée à Martin Bethenod, commissaire général de la FIAC (Foire Internationale d'Art contemporain), afin de réfléchir à un "plan de renouveau".
Les chiffres du marché, qu'il est quasiment impossible de réunir sur une base scientifique, divergent, mais pas l'analyse qui en est faite.
Selon les sources, la part de la France dans le marché mondial de l'art, qui représente en gros 14 milliards de dollars, n'est plus que de 6,5% selon le Conseil économique et social (CES) ou 13% selon le Conseil des ventes volontaires (CVV, autorité de régulation des maisons d'enchères).
Pour le patron de Sothebys's France, Guillaume Cerutti, interrogé par l'AFP, la part de la France est de 17% en volume, mais seulement 2% en valeur. La France est "très puissante pour vendre un lot en dessous de 100.000 euros, au dessus du million, elle disparaît", dit-il.
Certains voient l'Asie "talonner" la France, quand d'autres comme la banque de données artprice --qui ne comptabilise par les antiquités et le mobilier-- donnent désormais la Chine en troisième position, avec 7,3% de part de marché mondial contre 6,4% pour la France.
Mais tous notent au mieux une stagnation de Paris dans un marché mondial qui, lui, est en pleine croissance (+32% selon le CVV, +43,8% selon artprice), au pire un "recul spectaculaire", selon les termes du CES qui lui aussi a fait des propositions pour redynamiser le secteur.
Les causes de ce recul sont multiples et avancées pêle-mêle par professionnels, observateurs ou pouvoirs publics : une réglementation tâtillonne et compliquée, un dollar faible qui profite à New York, l'émergence de la Chine et de ses nouvelles fortunes, le retard de la France dans l'art contemporain qui tire le marché, un secteur éclaté en centaines de maisons d'enchères, une scène artistique plus vivante ailleurs, la concurrence d'internet, une fiscalité trop lourde, etc.
Chacune de ces raisons, et peut-être un peu toutes, sont valables et ne s'excluent pas. Pour François Curiel, patron de Christie's Europe, la France n'a "pas su capter l'art contemporain qui fait les beaux jours des autres. Le public veut aujourd'hui acheter du XXe et du XXIe".
Pour Christian Giacomotto, président du CVV, "il faut épousseter cette législation, et cela ne suffira probablement pas", dit-il devant la presse.
C'est ce que demandent les maisons d'enchères qui veulent, en gros, pouvoir faire la même chose que les autres --ou leurs sociétés soeurs pour Christie's et Sotheby's-- en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis : vente de biens neufs dont les bijoux, prix garantis, ventes de gré à gré, que le gouvernement pourrait autoriser.
Toutes ces conditions sont "nécessaires, mais pas suffisantes", estime M. Cerrutti, qui veut rester optimiste tout en soulignant que "la reconquête ne sera que très progressive".
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