Mais j'étais alors bien jeune et sa relecture me valut tant de joies que je voudrais tenter de voir en quoi Eze où, nous a-t-il dit, il eut l'intuition de son Zarathoustra, a influencé son oeuvre.
Inévitable dans une classe de philosophie, Nietzsche était connu par moi pour deux raisons. La première : son passage et sa courte résidence à Eze. La deuxième : son influence décisive sur le siècle à l'orée duquel il disparaît dans ce que l'on a nommé la folie.
Il meurt en 1900. Connaissant la suite, on ne le blâme pas...
Il est le moins germanique des philosophes allemands et sans doute le plus grand par l'influence qu'il exerça sur tout ce qui suivit.
Chacun, à commencer par sa soeur Elisabeth, tenta de résumer sa pensée protéiforme en s'en emparant pour la réduire à une peau de chagrin qui, comme toute entreprise simplificatrice, conduit aux généralités et, donc, aux exclusions.
Le Nietzsche qui arrive à Eza se sent ici grec, italien et il a raison.
La première influence d'Eze sur Nietzsche peut être découverte dans sa poésie où, tel Icare, il brûle ses ailes à la confrontation du surhumain - ce qui le dépasse - et de la nature - ce qui le transcende mais le détruit.
Je citerai ce court passage de "Parmi les Oiseaux de Proie" qui nous donne le vertige comme lorsque nous nous trouvons au bord des falaises d'Eze :
"-Mais toi, Zarathoustra, Tu aimes aussi l'abîme, semblable au pin! -Le pin agrippe ses racines,là où le rocher lui-même regarde dans les profondeurs en frémissant - il hésite au bord des abîmes,où tout autour de lui tend à descendre...."
Puis l'ami Nietzsche semble vouloir nous expliquer pourquoi il aime Eze et y a trouvé son inspiration. Le "Gai Savoir" nous révèle son secret :
"...-nous avons l'habitude de penser en plein air, en marchant, en sautant, en grimpant, en dansant, le plus volontiers sur les montagnes solitaires ou tout près de la mer, là-bas où les chemins même deviennent problématiques".
Lire le texte intégral dans le Blog EditoWeb de Xavier Cottier, en ouvrant la pièce jointe ci dessous:
Inévitable dans une classe de philosophie, Nietzsche était connu par moi pour deux raisons. La première : son passage et sa courte résidence à Eze. La deuxième : son influence décisive sur le siècle à l'orée duquel il disparaît dans ce que l'on a nommé la folie.
Il meurt en 1900. Connaissant la suite, on ne le blâme pas...
Il est le moins germanique des philosophes allemands et sans doute le plus grand par l'influence qu'il exerça sur tout ce qui suivit.
Chacun, à commencer par sa soeur Elisabeth, tenta de résumer sa pensée protéiforme en s'en emparant pour la réduire à une peau de chagrin qui, comme toute entreprise simplificatrice, conduit aux généralités et, donc, aux exclusions.
Le Nietzsche qui arrive à Eza se sent ici grec, italien et il a raison.
La première influence d'Eze sur Nietzsche peut être découverte dans sa poésie où, tel Icare, il brûle ses ailes à la confrontation du surhumain - ce qui le dépasse - et de la nature - ce qui le transcende mais le détruit.
Je citerai ce court passage de "Parmi les Oiseaux de Proie" qui nous donne le vertige comme lorsque nous nous trouvons au bord des falaises d'Eze :
"-Mais toi, Zarathoustra, Tu aimes aussi l'abîme, semblable au pin! -Le pin agrippe ses racines,là où le rocher lui-même regarde dans les profondeurs en frémissant - il hésite au bord des abîmes,où tout autour de lui tend à descendre...."
Puis l'ami Nietzsche semble vouloir nous expliquer pourquoi il aime Eze et y a trouvé son inspiration. Le "Gai Savoir" nous révèle son secret :
"...-nous avons l'habitude de penser en plein air, en marchant, en sautant, en grimpant, en dansant, le plus volontiers sur les montagnes solitaires ou tout près de la mer, là-bas où les chemins même deviennent problématiques".
Lire le texte intégral dans le Blog EditoWeb de Xavier Cottier, en ouvrant la pièce jointe ci dessous: