Ce résistant, qui a mis en valeur l’éthique et le courage, s’est farouchement opposé à la volonté expansionniste française. « Le Soleil » revisite l’actualité de son (ses) combat(s).
ABDOU ABASS DIOP, DOYEN DE LA FAMILLE DU DAMEL : “Lat Dior était un jeune qui a très tôt pris ses responsabilités”
Il est habilité à parler de l’histoire, du parcours et des valeurs que défendait Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Abdou Abass Diop est le fils de Masseck Diouli, un des fils du dernier Damel du Cayor. Il est aussi le doyen de la descendance de Lat Dior.
Nous l’avons trouvé dans la cour de sa maison sise au quartier Hlm de Dakar. Assis sur une natte, un poste radio à portée de main, Abdou Abass Diop discute avec un de ses neveux, Thierno Diop et avec le vieux Mamour Ba. Ce dernier est un petit-fils de l’Almamy du Rip, Maba Diakhou Ba, passionné d’histoire. « C’est un fin connaisseur de Lat Dior », nous dit le vieux Abdou Abass Diop.
Habillé d’un caftan blanc, le vieux Abdou Abass Diop porte bien son âge. L’histoire de son grand-père est, aujourd’hui, racontée dans beaucoup de livres d’histoire. Lat Dior, dernier Damel du Cayor, figure de proue de la lutte contre la pénétration française et héros national, est un personnage fascinant. D’abord, il est le seul souverain du Cayor dont le nom de famille n’est pas Fall. C’est sa mère, la Linguère Ngoné Latyr, qui portait ce nom. Il est aussi monté très jeune sur le trône du Cayor, à l’âge de vingt ans, disent certains. « Quatorze ans ! », soutient son petit-fils.
« Depuis 200 ans, c’est la famille de Lat Dior qui dirigeait le Cayor. Après la mort de son grand-frère, le Damel Birima Ngoné Latyr, la couronne du Cayor était un peu fragilisée. Il y avait beaucoup de prétendants qui n’appartenaient pas forcément à la famille régnante des « Guedj ». Pour que la couronne ne tombe pas entre d’autres mains, Lat Dior avait pris ses responsabilités, bien que jeune. Il avait demandé à entrer en initiation communément appelée la case de l’homme. C’était la condition pour pouvoir prétendre au titre de Damel. Il n’avait que 14 ans. Très jeune, il a compris ce que c’était l’esprit de sacrifice pour sa communauté et le sens de la responsabilité », raconte avec fierté Abdou Abass Diop.
Pour le vieux Mamour Ba, Lat Dior était « un jeune exceptionnel. » Il ajoute : « à cette époque, il y avait des controverses autour du nouveau Damel, Macodou et son règne. Il a demandé à entrer dans la case de l’homme pour relever un défi. »
Le vieux Abdou Abass Diop renchérit : « quand il a commencé son initiation, on est allé dire au Damel que Lat Dior allait l’attaquer à sa sortie de la case de l’homme. Le Damel a ainsi annulé l’initiation et chassé Lat Dior du Cayor. Celui-ci s’est réfugié à Koki avec sa cour. C’était une erreur stratégique de la part du Damel. Il croyait qu’avec une simple expédition punitive, il pourrait régler le problème. Mal lui a pris parce que Lat Dior et ses troupes l’ont battu et chassé en pleine initiation ».
Cent vingt-deux ans (122) ans après la mort de son grand-père, que reste-t-il des valeurs que défendait Lat Dior ? Est-ce que son idéal de jeune habite la jeunesse d’aujourd’hui ? Le vieux Diop, ému, raconte la vie d’un homme exceptionnel : « il n’y a plus de jeunes comme Lat Dior. Il n’a vécu que 44 ans, mais durant tout ce temps, il s’est sacrifié pour sauvegarder le legs de sa famille. Très jeune, il a pris ses responsabilités pour dire qu’il peut diriger le Cayor. C’est un acte significatif pour un jeune. Une chose qui mérite d’être notée. L’adage qui dit que « la valeur n’attend point le nombre d’années » s’applique bien à Lat Dior. Si on regarde son cheminement de sa naissance à sa mort à l’âge de 44 ans, il a mis en valeur l’éthique et le courage. Ces valeurs que portait Lat Dior jeune n’existent plus chez la jeunesse d’aujourd’hui.
Le courage, le l’honneur (« jom »), la piété ne sont plus des valeurs dans notre société actuelle. C’est parce qu’il était animé de courage, de dignité et de « jom » que Lat Dior ne s’est pas reposé pendant 30 ans. De 14 ans à sa mort à l’âge de 44 ans, il s’est battu pour son peuple. Il a mené plus de 20 batailles durant sa courte vie ».
Sa dernière bataille à Dékheulé était aussi un combat pour défendre des valeurs. « Lat Dior est allé vers sa mort à Dékheulé. Le colon lui avait écrit une lettre pour lui dire qu’il avait scindé le Cayor en 6 provinces. Il était même prévu qu’il soit à la tête d’une de ces provinces. Il ne pouvait pas tolérer que le royaume de ses ancêtres soit morcelé. A la veille de la bataille de Dékheulé, il était allé voir Serigne Touba pour lui faire part de son intention de combattre les colons. Le marabout lui demande de rester et lui dit qu’il pouvait lui offrir plus que le Cayor. Lat Dior lui répond qu’il sait qu’il en est capable. Mais depuis 200 ans, ajoute-t-il, la couronne du Cayor appartient à sa famille. Lui Lat Dior, descendant de ceux qui ont porté cette couronne, il ne pouvait pas abdiquer. Son courage et sa dignité ne lui permettaient pas cela. C’est pourquoi, il est allé à sa mort à Dékheulé ».
Thierno Diop, un des arrières-petit-fils de Lat Dior, lui fait un plaidoyer pour la commémoration des anciennes figures de la résistance à la pénétration coloniale au Sénégal.
« Dans ce pays, les gens commencent à oublier certains héros. On a l’impression qu’il y a une culture de l’oubli dans ce pays. Il faudra revisiter l’histoire de nos héros pour faire renaître les valeurs qu’ils défendaient », soutient-il.
Trente-troisième (33ème) Damel du Cayor, Lat Dior Ngoné Latyr Diop est le souverain le plus célèbre de ce royaume du Sénégal. Grâce sans doute à sa farouche opposition à la colonisation française. Premier roi du Cayor à porter le nom de Diop, Lat Dior a vécu 44 ans. Une courte vie très riche. Fils de Sakhéwère Sokhna Mbaye Diop et de la Linguère Ngoné Latyr Fall, Lat Dior Ngoné Latyr Diop est né en 1842 à Keur Amadou Yalla (un village situé non loin de Kébémer).
Toute l’histoire de Lat Dior commence réellement au décès de son frère, le Damel Birima Ngoné Latyr Fall. A la mort de ce dernier, un nouveau Damel, Macodou, est élu par le conseil des grands électeurs. Il ne s’entend pas avec les Français qui commençaient à s’installer au Sénégal. Macodou, chassé par les Français, un autre Damel arrive sur le trône. Madiodio Déguène Codou, soutenu par Faidherbe et élu par les grands notables du Cayor. Lat Dior, qui briguait aussi le titre de Damel, est très déçu par le choix des électeurs, car Madiodio « est très favorable aux Français ». C’est pour ces raisons que Lat Dior décide de commencer la lutte pour se rendre maître du Cayor et renvoyer définitivement les colons français.
Lat Dior et ses partisans prennent le dessus sur Madiodio et des Français à la bataille de Coki en 1861. Il s’oppose farouchement à la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Dakar et Saint-Louis et à la vulgarisation de la culture de l’arachide. Suivront une série d’affrontements sanglants avec les troupes de Faidherbe et de Pinet Laprade et aussi quelques alliances ponctuelles avec eux. Lat Dior commence à inquiéter les Européens lorsque ceux-ci veulent relier par chemin de fer les villes de Saint-Louis et de Dakar. Mais pour y parvenir, il leur faut conquérir le royaume du Cayor. Il a livré plusieurs batailles contre les Français. A Ngol-Ngol, où l’armée coloniale, qui tentait de réinstaller le Damel Madiodio, est battue par les troupes de Lat Dior. Faidherbe charge ensuite Pinet Laprade de rétablir la situation en faveur des Français.
Les « Tiédos » de Lat Dior et les spahis de Pinet Laprade se rencontrent à Loro : c’est la célèbre bataille de Loro. Mais devant la supériorité numérique et des armes, Lat Dior bat en retraite. C’était en janvier 1864.
Après cette victoire française, Madiodio Déguène Codou retrouve le trône du Cayor. Avec lui, les Français annexent le Cayor en 1865. Lat Dior s’exile au Saloum, où règne l’Almamy, le marabout Maba Diakhou Bâ. Après avoir converti à l’Islam Lat Dior, Maba Diakhou Bâ en fait le général de son armée. Ils mènent ensemble plusieurs campagnes militaires dont la plus connue reste sans aucun doute la bataille de Paos Koto ou Pathé Badiane où l’armée coloniale, sous les ordres de Pinet Laprade, subit une lourde défaite. Après la mort de Maba Diakhou à la bataille de Somb, en juillet 1867, Lat Dior retourne au Cayor et retrouve un royaume au bord de la dislocation. La France essaie d’imposer son protectorat. Lat Dior Ngoné Latyr Diop et son armée se rendent, le 26 octobre 1886, à Dékheulé pour combattre les colons français. Le dernier Damel du Cayor perd la vie sur le champ d’honneur avec deux de ses fils et bon nombre de ses partisans.
Source: Le Soleil
ABDOU ABASS DIOP, DOYEN DE LA FAMILLE DU DAMEL : “Lat Dior était un jeune qui a très tôt pris ses responsabilités”
Il est habilité à parler de l’histoire, du parcours et des valeurs que défendait Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Abdou Abass Diop est le fils de Masseck Diouli, un des fils du dernier Damel du Cayor. Il est aussi le doyen de la descendance de Lat Dior.
Nous l’avons trouvé dans la cour de sa maison sise au quartier Hlm de Dakar. Assis sur une natte, un poste radio à portée de main, Abdou Abass Diop discute avec un de ses neveux, Thierno Diop et avec le vieux Mamour Ba. Ce dernier est un petit-fils de l’Almamy du Rip, Maba Diakhou Ba, passionné d’histoire. « C’est un fin connaisseur de Lat Dior », nous dit le vieux Abdou Abass Diop.
Habillé d’un caftan blanc, le vieux Abdou Abass Diop porte bien son âge. L’histoire de son grand-père est, aujourd’hui, racontée dans beaucoup de livres d’histoire. Lat Dior, dernier Damel du Cayor, figure de proue de la lutte contre la pénétration française et héros national, est un personnage fascinant. D’abord, il est le seul souverain du Cayor dont le nom de famille n’est pas Fall. C’est sa mère, la Linguère Ngoné Latyr, qui portait ce nom. Il est aussi monté très jeune sur le trône du Cayor, à l’âge de vingt ans, disent certains. « Quatorze ans ! », soutient son petit-fils.
« Depuis 200 ans, c’est la famille de Lat Dior qui dirigeait le Cayor. Après la mort de son grand-frère, le Damel Birima Ngoné Latyr, la couronne du Cayor était un peu fragilisée. Il y avait beaucoup de prétendants qui n’appartenaient pas forcément à la famille régnante des « Guedj ». Pour que la couronne ne tombe pas entre d’autres mains, Lat Dior avait pris ses responsabilités, bien que jeune. Il avait demandé à entrer en initiation communément appelée la case de l’homme. C’était la condition pour pouvoir prétendre au titre de Damel. Il n’avait que 14 ans. Très jeune, il a compris ce que c’était l’esprit de sacrifice pour sa communauté et le sens de la responsabilité », raconte avec fierté Abdou Abass Diop.
Pour le vieux Mamour Ba, Lat Dior était « un jeune exceptionnel. » Il ajoute : « à cette époque, il y avait des controverses autour du nouveau Damel, Macodou et son règne. Il a demandé à entrer dans la case de l’homme pour relever un défi. »
Le vieux Abdou Abass Diop renchérit : « quand il a commencé son initiation, on est allé dire au Damel que Lat Dior allait l’attaquer à sa sortie de la case de l’homme. Le Damel a ainsi annulé l’initiation et chassé Lat Dior du Cayor. Celui-ci s’est réfugié à Koki avec sa cour. C’était une erreur stratégique de la part du Damel. Il croyait qu’avec une simple expédition punitive, il pourrait régler le problème. Mal lui a pris parce que Lat Dior et ses troupes l’ont battu et chassé en pleine initiation ».
Cent vingt-deux ans (122) ans après la mort de son grand-père, que reste-t-il des valeurs que défendait Lat Dior ? Est-ce que son idéal de jeune habite la jeunesse d’aujourd’hui ? Le vieux Diop, ému, raconte la vie d’un homme exceptionnel : « il n’y a plus de jeunes comme Lat Dior. Il n’a vécu que 44 ans, mais durant tout ce temps, il s’est sacrifié pour sauvegarder le legs de sa famille. Très jeune, il a pris ses responsabilités pour dire qu’il peut diriger le Cayor. C’est un acte significatif pour un jeune. Une chose qui mérite d’être notée. L’adage qui dit que « la valeur n’attend point le nombre d’années » s’applique bien à Lat Dior. Si on regarde son cheminement de sa naissance à sa mort à l’âge de 44 ans, il a mis en valeur l’éthique et le courage. Ces valeurs que portait Lat Dior jeune n’existent plus chez la jeunesse d’aujourd’hui.
Le courage, le l’honneur (« jom »), la piété ne sont plus des valeurs dans notre société actuelle. C’est parce qu’il était animé de courage, de dignité et de « jom » que Lat Dior ne s’est pas reposé pendant 30 ans. De 14 ans à sa mort à l’âge de 44 ans, il s’est battu pour son peuple. Il a mené plus de 20 batailles durant sa courte vie ».
Sa dernière bataille à Dékheulé était aussi un combat pour défendre des valeurs. « Lat Dior est allé vers sa mort à Dékheulé. Le colon lui avait écrit une lettre pour lui dire qu’il avait scindé le Cayor en 6 provinces. Il était même prévu qu’il soit à la tête d’une de ces provinces. Il ne pouvait pas tolérer que le royaume de ses ancêtres soit morcelé. A la veille de la bataille de Dékheulé, il était allé voir Serigne Touba pour lui faire part de son intention de combattre les colons. Le marabout lui demande de rester et lui dit qu’il pouvait lui offrir plus que le Cayor. Lat Dior lui répond qu’il sait qu’il en est capable. Mais depuis 200 ans, ajoute-t-il, la couronne du Cayor appartient à sa famille. Lui Lat Dior, descendant de ceux qui ont porté cette couronne, il ne pouvait pas abdiquer. Son courage et sa dignité ne lui permettaient pas cela. C’est pourquoi, il est allé à sa mort à Dékheulé ».
Thierno Diop, un des arrières-petit-fils de Lat Dior, lui fait un plaidoyer pour la commémoration des anciennes figures de la résistance à la pénétration coloniale au Sénégal.
« Dans ce pays, les gens commencent à oublier certains héros. On a l’impression qu’il y a une culture de l’oubli dans ce pays. Il faudra revisiter l’histoire de nos héros pour faire renaître les valeurs qu’ils défendaient », soutient-il.
Trente-troisième (33ème) Damel du Cayor, Lat Dior Ngoné Latyr Diop est le souverain le plus célèbre de ce royaume du Sénégal. Grâce sans doute à sa farouche opposition à la colonisation française. Premier roi du Cayor à porter le nom de Diop, Lat Dior a vécu 44 ans. Une courte vie très riche. Fils de Sakhéwère Sokhna Mbaye Diop et de la Linguère Ngoné Latyr Fall, Lat Dior Ngoné Latyr Diop est né en 1842 à Keur Amadou Yalla (un village situé non loin de Kébémer).
Toute l’histoire de Lat Dior commence réellement au décès de son frère, le Damel Birima Ngoné Latyr Fall. A la mort de ce dernier, un nouveau Damel, Macodou, est élu par le conseil des grands électeurs. Il ne s’entend pas avec les Français qui commençaient à s’installer au Sénégal. Macodou, chassé par les Français, un autre Damel arrive sur le trône. Madiodio Déguène Codou, soutenu par Faidherbe et élu par les grands notables du Cayor. Lat Dior, qui briguait aussi le titre de Damel, est très déçu par le choix des électeurs, car Madiodio « est très favorable aux Français ». C’est pour ces raisons que Lat Dior décide de commencer la lutte pour se rendre maître du Cayor et renvoyer définitivement les colons français.
Lat Dior et ses partisans prennent le dessus sur Madiodio et des Français à la bataille de Coki en 1861. Il s’oppose farouchement à la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Dakar et Saint-Louis et à la vulgarisation de la culture de l’arachide. Suivront une série d’affrontements sanglants avec les troupes de Faidherbe et de Pinet Laprade et aussi quelques alliances ponctuelles avec eux. Lat Dior commence à inquiéter les Européens lorsque ceux-ci veulent relier par chemin de fer les villes de Saint-Louis et de Dakar. Mais pour y parvenir, il leur faut conquérir le royaume du Cayor. Il a livré plusieurs batailles contre les Français. A Ngol-Ngol, où l’armée coloniale, qui tentait de réinstaller le Damel Madiodio, est battue par les troupes de Lat Dior. Faidherbe charge ensuite Pinet Laprade de rétablir la situation en faveur des Français.
Les « Tiédos » de Lat Dior et les spahis de Pinet Laprade se rencontrent à Loro : c’est la célèbre bataille de Loro. Mais devant la supériorité numérique et des armes, Lat Dior bat en retraite. C’était en janvier 1864.
Après cette victoire française, Madiodio Déguène Codou retrouve le trône du Cayor. Avec lui, les Français annexent le Cayor en 1865. Lat Dior s’exile au Saloum, où règne l’Almamy, le marabout Maba Diakhou Bâ. Après avoir converti à l’Islam Lat Dior, Maba Diakhou Bâ en fait le général de son armée. Ils mènent ensemble plusieurs campagnes militaires dont la plus connue reste sans aucun doute la bataille de Paos Koto ou Pathé Badiane où l’armée coloniale, sous les ordres de Pinet Laprade, subit une lourde défaite. Après la mort de Maba Diakhou à la bataille de Somb, en juillet 1867, Lat Dior retourne au Cayor et retrouve un royaume au bord de la dislocation. La France essaie d’imposer son protectorat. Lat Dior Ngoné Latyr Diop et son armée se rendent, le 26 octobre 1886, à Dékheulé pour combattre les colons français. Le dernier Damel du Cayor perd la vie sur le champ d’honneur avec deux de ses fils et bon nombre de ses partisans.
Source: Le Soleil