La réclusion à perpétuité a été requise jeudi par l'accusation aux assises des Ardennes contre le tueur en série présumé Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier, désignée comme la principale responsable de sept meurtres de jeunes filles de 12 à 22 ans entre 1987 et 2001.
Contre Monique Olivier, 59 ans, est requise une période de sûreté de 30 ans, le maximum applicable.
Le magistrat a fait part de son dégoût pour les accusés, "des fêlés" qui selon lui n'ont que "les apparences d'êtres humains". "Un clown grotesque et criminel et sa muse sanglante", "un Diable à deux visages", des "monstres", a-t-il dit, les comparant à un couple d'araignées.
Reléguant presque Fourniret au second plan, l'avocat général a estimé que Monique Olivier, et non son mari, était la véritable instigatrice des quatorze ans de crimes du couple.
La défense plaidera la semaine prochaine et le verdict est attendu mercredi ou jeudi. Les accusés ont reconnu les faits.
Au terme de cinq ans de procédure et deux mois de procès, Francis Nachbar a relaté le calvaire des sept victimes des Fourniret, enlevées, violées ou violentées, assassinées, et dont les corps demeurèrent parfois dissimulés jusqu'à 19 ans.
Devant un Fourniret figé, yeux clos, et une Monique Olivier tête basse, il a fait part de son malaise. "Nous sommes dans les ténèbres du Mal (...) Après cinq ans, je n'en peux plus de ces horreurs". "A gerber Fourniret ! A gerber Olivier !", a-t-il lancé aux accusés après le récit d'un des crimes.
Il a tenté de "décoder" psychologiquement ce couple unique de l'histoire criminelle, intelligent, qui tuait régulièrement tout en élevant un enfant et menant une vie sociale.
"UN DIABLE À DOUBLE VISAGE"
Le couple évoque pour le magistrat la "banalité du Mal" dont parlait la philosophe Hannah Arendt à propos de certains criminels nazis qui se montraient bon pères de famille.
Pour lui, "le petit Fourniret" est tombé sous la coupe de sa femme, rencontrée après un échange de lettres en prison en 1987. Elle fut son "égérie criminelle, conseillère en alibi et en impunité, muse sanglante", a-t-il dit.
"C'est bien vous qui avez créé les conditions de l'explosion meurtrière, pour assouvir vos fantasmes les plus archaïques", a-t-il lancé à l'accusée, estimant qu'elle avait provoqué le pacte criminel passé dans leurs lettres de 1987.
Il a rappelé qu'elle avait repéré les victimes, organisé leur enlèvement, parfois avec son fils Selim, aidé son mari à les maîtriser en leur administrant des drogues, aidé à violer, allant jusqu'à stimuler sexuellement Fourniret. Elle a aussi contribué à faire disparaître certains des corps.
"Si le Diable existe, c'est un diable à double visage, la face boursouflée du vaniteux petit Fourniret et la face blanche, flasque, dénuée de tout sentiment et de toute humanité, de toute émotion, la face de Monique Olivier", a-t-il dit.
Il a évoqué la peine de mort supprimée en 1981 : "vous n'avez que les apparences d'êtres humains. Mais notre force à nous, c'est que nous allons vous traiter comme des êtres humains. (...) Vous, les assassins d'êtres faibles et sans défense, nous, nous ne tuons personne et cela nous donne une force d'âme que vous ne pourrez jamais soupçonner".
Il a reconnu que le système judiciaire avait parfois failli car il n'était "pas prêt" à affronter de tels criminels. Des progrès ont été faits avec la création de nouveaux outils tels les fichiers, mais beaucoup reste à faire, car il y a en France d'autres Fourniret en puissance, a-t-il dit.
Il a promis que les enquêtes se poursuivraient sur leurs possibles autres crimes et prié Monique Olivier de parler.
"Comment pouvez-vous continuer à vous taire, comment pouvez-vous manger, dormir, faire vos mots croisés, rire ? Comment vos nuits ne sont-elles pas hantées par tous ces visages innocents qui hurlent à vos oreilles ?", a-t-il lancé.
Source: news.yahoo.com
Contre Monique Olivier, 59 ans, est requise une période de sûreté de 30 ans, le maximum applicable.
Le magistrat a fait part de son dégoût pour les accusés, "des fêlés" qui selon lui n'ont que "les apparences d'êtres humains". "Un clown grotesque et criminel et sa muse sanglante", "un Diable à deux visages", des "monstres", a-t-il dit, les comparant à un couple d'araignées.
Reléguant presque Fourniret au second plan, l'avocat général a estimé que Monique Olivier, et non son mari, était la véritable instigatrice des quatorze ans de crimes du couple.
La défense plaidera la semaine prochaine et le verdict est attendu mercredi ou jeudi. Les accusés ont reconnu les faits.
Au terme de cinq ans de procédure et deux mois de procès, Francis Nachbar a relaté le calvaire des sept victimes des Fourniret, enlevées, violées ou violentées, assassinées, et dont les corps demeurèrent parfois dissimulés jusqu'à 19 ans.
Devant un Fourniret figé, yeux clos, et une Monique Olivier tête basse, il a fait part de son malaise. "Nous sommes dans les ténèbres du Mal (...) Après cinq ans, je n'en peux plus de ces horreurs". "A gerber Fourniret ! A gerber Olivier !", a-t-il lancé aux accusés après le récit d'un des crimes.
Il a tenté de "décoder" psychologiquement ce couple unique de l'histoire criminelle, intelligent, qui tuait régulièrement tout en élevant un enfant et menant une vie sociale.
"UN DIABLE À DOUBLE VISAGE"
Le couple évoque pour le magistrat la "banalité du Mal" dont parlait la philosophe Hannah Arendt à propos de certains criminels nazis qui se montraient bon pères de famille.
Pour lui, "le petit Fourniret" est tombé sous la coupe de sa femme, rencontrée après un échange de lettres en prison en 1987. Elle fut son "égérie criminelle, conseillère en alibi et en impunité, muse sanglante", a-t-il dit.
"C'est bien vous qui avez créé les conditions de l'explosion meurtrière, pour assouvir vos fantasmes les plus archaïques", a-t-il lancé à l'accusée, estimant qu'elle avait provoqué le pacte criminel passé dans leurs lettres de 1987.
Il a rappelé qu'elle avait repéré les victimes, organisé leur enlèvement, parfois avec son fils Selim, aidé son mari à les maîtriser en leur administrant des drogues, aidé à violer, allant jusqu'à stimuler sexuellement Fourniret. Elle a aussi contribué à faire disparaître certains des corps.
"Si le Diable existe, c'est un diable à double visage, la face boursouflée du vaniteux petit Fourniret et la face blanche, flasque, dénuée de tout sentiment et de toute humanité, de toute émotion, la face de Monique Olivier", a-t-il dit.
Il a évoqué la peine de mort supprimée en 1981 : "vous n'avez que les apparences d'êtres humains. Mais notre force à nous, c'est que nous allons vous traiter comme des êtres humains. (...) Vous, les assassins d'êtres faibles et sans défense, nous, nous ne tuons personne et cela nous donne une force d'âme que vous ne pourrez jamais soupçonner".
Il a reconnu que le système judiciaire avait parfois failli car il n'était "pas prêt" à affronter de tels criminels. Des progrès ont été faits avec la création de nouveaux outils tels les fichiers, mais beaucoup reste à faire, car il y a en France d'autres Fourniret en puissance, a-t-il dit.
Il a promis que les enquêtes se poursuivraient sur leurs possibles autres crimes et prié Monique Olivier de parler.
"Comment pouvez-vous continuer à vous taire, comment pouvez-vous manger, dormir, faire vos mots croisés, rire ? Comment vos nuits ne sont-elles pas hantées par tous ces visages innocents qui hurlent à vos oreilles ?", a-t-il lancé.
Source: news.yahoo.com
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