"Globalement, en Ile-de-France, les choses ont l'air d'avancer pour les travailleurs sans papiers, mais pour les femmes ça n'avance pas !", déplore Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, à l'origine il y a trois mois du mouvement en faveur des travailleurs sans papiers.
Seules six salariées sans papiers dans le secteur de l'aide à la personne, sur 90 dossiers déposés en préfecture par la CGT et les associations Droits devant et Egalité ont été régularisées, souligne-t-elle.
"Le secteur de l'aide à domicile est sous tension, tout le monde demande de l'embauche pour ces femmes et qu'est-ce qu'on nous répond dans les DDTE (Directions départementales du travail et de l'emploi) ? Que ces femmes sont à temps partiels, qu'elles ne gagnent pas le SMIC mensuel, qu'elles n'ont donc pas de quoi vivre, donc on ne les régularise pas", ajoute Mme Blanche.
Les préfectures et les DDTE donnent en effet la priorité aux femmes déjà employées à plein temps ou apportant la preuve d'une promesse d'embauche à temps plein.
C'est grâce à ces femmes pourtant, que bien souvent, les familles font face à la pénurie de structures publiques, comme le manque de crèches.
"Il faut voir la réalité: la France a une population qui vieillit, mais aussi le premier taux de fécondité en Europe, les femmes travaillent, les structures collectives d'accueil manquent, donc il y a un réel besoin", explique Ana Azaria, présidente de l'organisation des femmes Egalité.
Marguerite Rollin a trouvé quelqu'un pour s'occuper de son père nonagénaire. "J'ai déposé un dossier pour demander sa régularisation car elle est compétente. Je pense que j'ai le droit de l'employer légalement, et qu'elle a aussi le droit d'être régulière", confie-t-elle.
Nadia Kaoutary, 42 ans, est arrivée du Maroc en 2004 avec un visa de touriste. "Je suis venue ici pour vivre" dit-elle, émue. Elle garde des enfants, fait du soutien scolaire, et d'autres tâches domestiques. Elle a trois employeurs, dont l'un vient d'accompagner son dossier de régularisation d'une promesse d'embauche.
"Je n'ai jamais voulu frauder. Ni me marier, ni faire un bébé pour être régularisée", raconte Nadia qui attend d'être convoquée à la préfecture.
Pour Philippe Hédin, directeur de l'association La Vie à domicile, prestataire et mandataire dans le secteur des services à la personne "il y a un vrai manque de volonté politique".
Source: AFP
Seules six salariées sans papiers dans le secteur de l'aide à la personne, sur 90 dossiers déposés en préfecture par la CGT et les associations Droits devant et Egalité ont été régularisées, souligne-t-elle.
"Le secteur de l'aide à domicile est sous tension, tout le monde demande de l'embauche pour ces femmes et qu'est-ce qu'on nous répond dans les DDTE (Directions départementales du travail et de l'emploi) ? Que ces femmes sont à temps partiels, qu'elles ne gagnent pas le SMIC mensuel, qu'elles n'ont donc pas de quoi vivre, donc on ne les régularise pas", ajoute Mme Blanche.
Les préfectures et les DDTE donnent en effet la priorité aux femmes déjà employées à plein temps ou apportant la preuve d'une promesse d'embauche à temps plein.
C'est grâce à ces femmes pourtant, que bien souvent, les familles font face à la pénurie de structures publiques, comme le manque de crèches.
"Il faut voir la réalité: la France a une population qui vieillit, mais aussi le premier taux de fécondité en Europe, les femmes travaillent, les structures collectives d'accueil manquent, donc il y a un réel besoin", explique Ana Azaria, présidente de l'organisation des femmes Egalité.
Marguerite Rollin a trouvé quelqu'un pour s'occuper de son père nonagénaire. "J'ai déposé un dossier pour demander sa régularisation car elle est compétente. Je pense que j'ai le droit de l'employer légalement, et qu'elle a aussi le droit d'être régulière", confie-t-elle.
Nadia Kaoutary, 42 ans, est arrivée du Maroc en 2004 avec un visa de touriste. "Je suis venue ici pour vivre" dit-elle, émue. Elle garde des enfants, fait du soutien scolaire, et d'autres tâches domestiques. Elle a trois employeurs, dont l'un vient d'accompagner son dossier de régularisation d'une promesse d'embauche.
"Je n'ai jamais voulu frauder. Ni me marier, ni faire un bébé pour être régularisée", raconte Nadia qui attend d'être convoquée à la préfecture.
Pour Philippe Hédin, directeur de l'association La Vie à domicile, prestataire et mandataire dans le secteur des services à la personne "il y a un vrai manque de volonté politique".
Source: AFP
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