Michel Fourniret, replongé dans son mutisme, n'aura tenu que quatre jours sa promesse de s'expliquer sur les faits, un temps qu'il a utilisé pour ergoter sur des détails au lieu d'éclairer la cour d'assises des Ardennes sur les sept meurtres dont il est accusé.
Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.
Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions.
Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits.
"Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue. "Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle.
"Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.
Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault.
Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban.
"Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre".
Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.
Source: news.yahoo.com
Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.
Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions.
Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits.
"Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue. "Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle.
"Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.
Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault.
Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban.
"Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre".
Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.
Source: news.yahoo.com
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