La Commission européenne a apporté son soutien à l'Union pour la Méditerranée (UPM), un ralliement crucial avant la présentation du projet franco-allemand aux dirigeants européens réunis en sommet.
L'exécutif européen, qui avait le plus à perdre dans le projet originel qui prévoyait de n'associer que les pays riverains de la Méditerranée, ce qui aurait réduit son rôle dans le pilotage, a donné le signe du ralliement.
"En ce qui concerne l'Union méditerranéenne, nous la soutenons pleinement", a déclaré son président, José Manuel Barroso, avant l'ouverture du Conseil européen.
"Il semble que toutes les conditions sont maintenant réunies pour aller de l'avant", a-t-il ajouté en soulignant qu'il restait "des aspects institutionnels" à débattre.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, qui se retrouvent à Bruxelles pour débattre de la situation économique, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la libéralisation du marché européen de l'énergie, devraient dès lors donner leur feu vert pour que l'on peaufine l'idée.
L'accord de l'Allemagne semble avoir rassuré tout le monde.
La France voulait initialement limiter le périmètre de l'UPM aux seuls 22 pays strictement riverains de la Méditerranée, plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie, ce qui avait suscité la colère d'Angela Merkel, qui évoquait une division de l'UE.
Le "processus de Barcelone" entamé en 1995 entre l'UE et les pays de la Méditerranée aurait été affaibli par ce projet qui prévoyait aussi de siphonner les fonds communautaires, ce qui était inacceptable pour de nombreux pays nordiques.
UNE "NOUVELLE ÉTAPE"
Le texte transmis par la France et l'Allemagne à leurs partenaires européens sur ce dossier avant le sommet démontre combien l'idée originale a rétréci au lavage, puisqu'il s'agit désormais simplement d'approfondir le processus existant.
"L'Union pour la Méditerranée a pour objectif d'ouvrir une nouvelle étape de la coopération en Méditerranée, en conférant un nouvel élan au processus inauguré à Barcelone en 1995", peut-on lire dans ce de quarante lignes à peine.
Les Vingt-Sept, et plus seulement les pays de l'UE riverains de la Méditerranée, y participeront et le financement des projets sera assuré par "les fonds prévus pour la coopération régionale dans l'actuel processus de Barcelone" mais aussi, "de surcroît et en dehors du budget de l'UE" par d'autres fonds.
Nicolas Sarkozy a également dû modifier son projet de lancer l'UPM le 13 juillet lors d'un sommet réunissant uniquement les pays riverains, avant une réunion plus large le 14 juillet. Désormais, il n'est plus question que d'un seul sommet réunissant le 13 juillet les Vingt-Sept, les pays du Sud de la Méditerranée et la Commission européenne.
"Il est important de voir que nous sommes parvenus à passer du processus de Barcelone à l'Union pour la Méditerranée sans changements en ce qui concerne le contenu ou ses membres", se félicite vendredi un haut responsable allemand.
A l'exception de l'accent mis sur la coopération régionale - l'objectif est de présenter trois ou quatre projets emblématiques le 13 juillet prochain, comme sur la dépollution de la Méditerranée ou la lutte contre les feux de forêt -, les principales modifications seront de nature institutionnelle.
L'UPM sera coprésidée pour deux ans par un tandem composé d'un pays de l'Union européenne et d'un pays du Sud de la Méditerranée qui prépareront des sommets ayant lieu tous les deux ans ainsi que des réunions ministérielles.
Le poste de coprésident du côté de l'Union sera réservé "dans un premier temps" aux pays riverains, ce qui fait débat.
Un secrétariat "léger" d'une vingtaine de personnes venant des deux blocs et dirigé conjointement par des directeurs venus des deux rives de la Méditerranée sera également créé.
nouvelobs.com
L'exécutif européen, qui avait le plus à perdre dans le projet originel qui prévoyait de n'associer que les pays riverains de la Méditerranée, ce qui aurait réduit son rôle dans le pilotage, a donné le signe du ralliement.
"En ce qui concerne l'Union méditerranéenne, nous la soutenons pleinement", a déclaré son président, José Manuel Barroso, avant l'ouverture du Conseil européen.
"Il semble que toutes les conditions sont maintenant réunies pour aller de l'avant", a-t-il ajouté en soulignant qu'il restait "des aspects institutionnels" à débattre.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, qui se retrouvent à Bruxelles pour débattre de la situation économique, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la libéralisation du marché européen de l'énergie, devraient dès lors donner leur feu vert pour que l'on peaufine l'idée.
L'accord de l'Allemagne semble avoir rassuré tout le monde.
La France voulait initialement limiter le périmètre de l'UPM aux seuls 22 pays strictement riverains de la Méditerranée, plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie, ce qui avait suscité la colère d'Angela Merkel, qui évoquait une division de l'UE.
Le "processus de Barcelone" entamé en 1995 entre l'UE et les pays de la Méditerranée aurait été affaibli par ce projet qui prévoyait aussi de siphonner les fonds communautaires, ce qui était inacceptable pour de nombreux pays nordiques.
UNE "NOUVELLE ÉTAPE"
Le texte transmis par la France et l'Allemagne à leurs partenaires européens sur ce dossier avant le sommet démontre combien l'idée originale a rétréci au lavage, puisqu'il s'agit désormais simplement d'approfondir le processus existant.
"L'Union pour la Méditerranée a pour objectif d'ouvrir une nouvelle étape de la coopération en Méditerranée, en conférant un nouvel élan au processus inauguré à Barcelone en 1995", peut-on lire dans ce de quarante lignes à peine.
Les Vingt-Sept, et plus seulement les pays de l'UE riverains de la Méditerranée, y participeront et le financement des projets sera assuré par "les fonds prévus pour la coopération régionale dans l'actuel processus de Barcelone" mais aussi, "de surcroît et en dehors du budget de l'UE" par d'autres fonds.
Nicolas Sarkozy a également dû modifier son projet de lancer l'UPM le 13 juillet lors d'un sommet réunissant uniquement les pays riverains, avant une réunion plus large le 14 juillet. Désormais, il n'est plus question que d'un seul sommet réunissant le 13 juillet les Vingt-Sept, les pays du Sud de la Méditerranée et la Commission européenne.
"Il est important de voir que nous sommes parvenus à passer du processus de Barcelone à l'Union pour la Méditerranée sans changements en ce qui concerne le contenu ou ses membres", se félicite vendredi un haut responsable allemand.
A l'exception de l'accent mis sur la coopération régionale - l'objectif est de présenter trois ou quatre projets emblématiques le 13 juillet prochain, comme sur la dépollution de la Méditerranée ou la lutte contre les feux de forêt -, les principales modifications seront de nature institutionnelle.
L'UPM sera coprésidée pour deux ans par un tandem composé d'un pays de l'Union européenne et d'un pays du Sud de la Méditerranée qui prépareront des sommets ayant lieu tous les deux ans ainsi que des réunions ministérielles.
Le poste de coprésident du côté de l'Union sera réservé "dans un premier temps" aux pays riverains, ce qui fait débat.
Un secrétariat "léger" d'une vingtaine de personnes venant des deux blocs et dirigé conjointement par des directeurs venus des deux rives de la Méditerranée sera également créé.
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