Inaugurant sous la neige un monument de 26 mètres de haut marquant le 75e anniversaire de la grande famine, il a cependant tenu à souligner que la Russie d'aujourd'hui n'était pas responsable de ce "génocide" et l'a invitée à s'associer aux commémorations.
"Nous appelons tout le monde, avant tout la Fédération de Russie, à faire preuve d'honnêteté et de vérité en dénonçant les crimes du stalinisme et du totalitarisme soviétique", a dit le chef de l'Etat ukrainien.
"Nous étions tous ensemble dans cet enfer. Nous rejetons le mensonge éhonté selon lequel nous blâmons qui que ce soit aujourd'hui pour la tragédie que nous avons vécue. Ce n'est pas vrai. Il n'y a qu'un seul responsable de ce crime - le régime communiste, soviétique et impérialiste", a-t-il dit.
Auparavant, lors d'une conférence à l'opéra de Kiev, le président ukrainien avait réaffirmé qu'à ses yeux cette famine orchestrée par le maître du Kremlin constituait un véritable génocide contre le peuple ukrainien, une thèse contestée par Moscou, même après la chute du communisme.
"Pendant la famine de 1932-33, les gens ne 'mouraient' pas de faim, ils étaient assassinés par la faim. C'est l'essence même du génocide (...) C'était une famine artificielle, avec un objectif bien identifié et clairement planifié", a dit Iouchtchenko.
"Le but, c'était de saigner l'Ukraine à blanc, de l'affaiblir à jamais et de lui interdire tout espoir de redevenir un Etat indépendant", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien, un pro-occidental dont les rapports avec le Kremlin sont tendus, avait évité dans ce discours toute référence directe à la Russie d'aujourd'hui.
Son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili, dont le pays cherche comme l'Ukraine à rejoindre l'Otan, avait tenu à être présent à Kiev, où il a fait une partie de ses études.
Il s'est exprimé en ukrainien pour affirmer que les tentatives de relativiser la famine des années 30 montrent bien que "l'idéologie du Mal est toujours vivace". "Même 75 ans après la tragédie, les germes du Mal se développent toujours chez certains individus", a-t-il dit.
Le souvenir de la grande famine de l'époque stalinienne n'est pas le seul motif de friction entre Moscou et Kiev, qui s'opposent aussi sur le prix du gaz russe livré à l'Ukraine, sur la volonté des Ukrainiens de rejoindre l'Alliance atlantique et sur l'avenir de la base navale russe de Sébastopol, en Crimée.
Le président élu américain Barack Obama a adressé un message à la conférence de Kiev, soulignant que les générations futures ne devaient pas laisser le souvenir de la famine tomber dans l'oubli.
Une dizaine de pays ont reconnu jusqu'ici que la grande famine en Ukraine était assimilable à un "génocide" mais la Russie refuse cette interprétation, rappelant que d'autres régions de l'URSS avaient alors été touchées.
La Russie porte depuis près de vingt ans un regard très critique sur les crimes bolchéviques et ceux de l'époque stalinienne mais le président Dmitri Medvedev, qui accuse Iouchtchenko de réécrire l'histoire, s'est gardé de se rendre samedi à Kiev
Source: Yahoo News
"Nous appelons tout le monde, avant tout la Fédération de Russie, à faire preuve d'honnêteté et de vérité en dénonçant les crimes du stalinisme et du totalitarisme soviétique", a dit le chef de l'Etat ukrainien.
"Nous étions tous ensemble dans cet enfer. Nous rejetons le mensonge éhonté selon lequel nous blâmons qui que ce soit aujourd'hui pour la tragédie que nous avons vécue. Ce n'est pas vrai. Il n'y a qu'un seul responsable de ce crime - le régime communiste, soviétique et impérialiste", a-t-il dit.
Auparavant, lors d'une conférence à l'opéra de Kiev, le président ukrainien avait réaffirmé qu'à ses yeux cette famine orchestrée par le maître du Kremlin constituait un véritable génocide contre le peuple ukrainien, une thèse contestée par Moscou, même après la chute du communisme.
"Pendant la famine de 1932-33, les gens ne 'mouraient' pas de faim, ils étaient assassinés par la faim. C'est l'essence même du génocide (...) C'était une famine artificielle, avec un objectif bien identifié et clairement planifié", a dit Iouchtchenko.
"Le but, c'était de saigner l'Ukraine à blanc, de l'affaiblir à jamais et de lui interdire tout espoir de redevenir un Etat indépendant", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien, un pro-occidental dont les rapports avec le Kremlin sont tendus, avait évité dans ce discours toute référence directe à la Russie d'aujourd'hui.
Son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili, dont le pays cherche comme l'Ukraine à rejoindre l'Otan, avait tenu à être présent à Kiev, où il a fait une partie de ses études.
Il s'est exprimé en ukrainien pour affirmer que les tentatives de relativiser la famine des années 30 montrent bien que "l'idéologie du Mal est toujours vivace". "Même 75 ans après la tragédie, les germes du Mal se développent toujours chez certains individus", a-t-il dit.
Le souvenir de la grande famine de l'époque stalinienne n'est pas le seul motif de friction entre Moscou et Kiev, qui s'opposent aussi sur le prix du gaz russe livré à l'Ukraine, sur la volonté des Ukrainiens de rejoindre l'Alliance atlantique et sur l'avenir de la base navale russe de Sébastopol, en Crimée.
Le président élu américain Barack Obama a adressé un message à la conférence de Kiev, soulignant que les générations futures ne devaient pas laisser le souvenir de la famine tomber dans l'oubli.
Une dizaine de pays ont reconnu jusqu'ici que la grande famine en Ukraine était assimilable à un "génocide" mais la Russie refuse cette interprétation, rappelant que d'autres régions de l'URSS avaient alors été touchées.
La Russie porte depuis près de vingt ans un regard très critique sur les crimes bolchéviques et ceux de l'époque stalinienne mais le président Dmitri Medvedev, qui accuse Iouchtchenko de réécrire l'histoire, s'est gardé de se rendre samedi à Kiev
Source: Yahoo News
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