« À partir de maintenant, le Kosovo a changé de position politique, nous sommes désormais un État indépendant, libre et souverain », a déclaré le président du Parlement Jakup Krasniqi. Cette indépendance, qui sera sous supervision internationale, devrait être reconnue rapidement par les États-Unis et plusieurs grands pays de l'Union européenne, mais elle a été rejetée d'avance par la Russie et la Serbie.
L'indépendance du Kosovo se fera sous supervision internationale. Malgré ces divisions, l'Union européenne a décidé, sans l'aval de l'ONU, de déployer au Kosovo une mission de quelque 2 000 policiers et juristes pour « accompagner » les débuts de l'indépendance du Kosovo.
L'opposition de la Serbie et de la minorité serbe vivant dans cette province accréditent l'hypothèse d'une possible sécession du Nord, où vivent 40 000 des 120 000 Serbes présents dans la province, avec la formation de leur propre « Parlement du Kosovo ».
Une diplomatie européenne paradoxale
L'Union européenne (UE) se présente encore une fois dans les Balkans en ordre dispersé. À la différence de l'effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990, elle ne se déchirera pas. Elle est décidée à sauver les apparences. Même si certains parmi les vingt-sept membres de l'UE ne reconnaîtront pas le nouvel État, aucun ne s'est opposé à la mission au Kosovo. L'UE vient donc faire une ingérence internationale qu'elle essaye de faire à minima.
En fait, on a l'impression que l'Europe est prise dans une contradiction : alors qu'elle a été créée pour dépasser les nationalismes, en l'espèce, certains pourront penser qu'on récompense justement la nationalisme. C'est d'ailleurs la peur des États qui ont de fortes minorités autonomes sur leur territoire. On pense au Pays Basque espagnol, mais aussi à la partie nord de l'île de Chypre.
On peut se poser la question à ce sujet : et si c'était un État dans l'Europe qui demandait son indépendance ? Que se passerait-il si l'Ecosse obtenait son indépendance du Royaume-Uni par exemple?
Taurillon.org
L'indépendance du Kosovo se fera sous supervision internationale. Malgré ces divisions, l'Union européenne a décidé, sans l'aval de l'ONU, de déployer au Kosovo une mission de quelque 2 000 policiers et juristes pour « accompagner » les débuts de l'indépendance du Kosovo.
L'opposition de la Serbie et de la minorité serbe vivant dans cette province accréditent l'hypothèse d'une possible sécession du Nord, où vivent 40 000 des 120 000 Serbes présents dans la province, avec la formation de leur propre « Parlement du Kosovo ».
Une diplomatie européenne paradoxale
L'Union européenne (UE) se présente encore une fois dans les Balkans en ordre dispersé. À la différence de l'effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990, elle ne se déchirera pas. Elle est décidée à sauver les apparences. Même si certains parmi les vingt-sept membres de l'UE ne reconnaîtront pas le nouvel État, aucun ne s'est opposé à la mission au Kosovo. L'UE vient donc faire une ingérence internationale qu'elle essaye de faire à minima.
En fait, on a l'impression que l'Europe est prise dans une contradiction : alors qu'elle a été créée pour dépasser les nationalismes, en l'espèce, certains pourront penser qu'on récompense justement la nationalisme. C'est d'ailleurs la peur des États qui ont de fortes minorités autonomes sur leur territoire. On pense au Pays Basque espagnol, mais aussi à la partie nord de l'île de Chypre.
On peut se poser la question à ce sujet : et si c'était un État dans l'Europe qui demandait son indépendance ? Que se passerait-il si l'Ecosse obtenait son indépendance du Royaume-Uni par exemple?
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