Un des premiers tests de l'importance que le président élu et la majorité démocrate du Congrès donnent à ce sujet sera la part faite à la création d'emplois "verts" dans le plan de soutien à l'économie qui pourrait être adopté dès ce mois-ci.
Un autre test des intentions de la nouvelle équipe dirigeante sera la participation de représentants de M. Obama à la conférence des Nations unies qui doit se réunir à Poznan, en Pologne, en décembre. Le sénateur de l'Illinois a promis d'y envoyer sa propre délégation, à côté de celle de l'administration sortante. Cette présence aura une portée particulière, la conférence devant lancer les négociations sur un nouvel accord international de réduction des gaz à effet de serre après le protocole de Kyoto que les Etats-Unis n'ont pas ratifié.
Au soir de son élection, M. Obama a confirmé la priorité que représente pour lui l'environnement quand il a cité, dans cet ordre, les défis de sa présidence : "Deux guerres, une planète en péril, la pire crise financière depuis un siècle." Le président élu est soutenu depuis longtemps par le Sierra Club et par la League of Conservation Voters (LCV). Opposant les slogans démocrate et républicain qui ont marqué la campagne en matière d'environnement, la directrice politique du Sierra Club, Cathy Duvall, s'est réjouie que "la nouvelle énergie pour l'Amérique" ait battu le "fore, chéri, fore !" de Sarah Palin. Gene Karpinski, président de la LCV, s'est félicité de la défaite, le même jour, de sept des "douze salopards" stigmatisés par son mouvement ; des députés et sénateurs "qui votaient constamment contre les énergies renouvelables".
Barack Obama considère son projet de développement d'une économie sobre en énergie, qui émettrait, en 2050, 20 % seulement des gaz à effet de serre produits en 1990, comme comparable au projet Apollo d'exploration de la Lune, lancé par John Kennedy au début des années 1960. Ambitieux, il a chiffré à 150 milliards de dollars sur dix ans son programme d'investissement sur les énergies renouvelables.
Les défenseurs de l'environnement, en ébullition depuis mardi 4 novembre, se demandent par quoi la future administration va commencer, quelle organisation elle va adopter et qui en seront les responsables. L'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) devrait devenir un ministère, dont la direction pourrait être confiée à la gouverneure du Kansas, Kathleen Sebelius, qui avait été citée comme possible candidate à la vice-présidence. Il est question aussi de Janet Napolitano, gouverneure de l'Arizona, ainsi que de responsables d'organismes compétents au niveau des Etats. Une autre hypothèse est la nomination, à la Maison Blanche, d'un "tsar" du réchauffement climatique qui aurait autorité sur l'EPA et sur le ministère de l'énergie.
La conjoncture économique étant ce qu'elle est, la priorité pourrait être donnée au développement des énergies renouvelables sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Du moins est-ce ce que souhaitent les milieux industriels, qui affirment ne pas pouvoir supporter une augmentation de leurs coûts dans les deux ans à venir.
Président de la commission de l'énergie du Sénat, Jeff Bingaman (démocrate) plaide pour des crédits d'impôt en faveur des énergies renouvelables et des quotas obligatoires d'électricité "propre". Selon le programme de M. Obama, 10 % de l'électricité produite en 2012 devrait provenir de sources d'énergies renouvelables, une proportion devant atteindre 25 % en 2025. Les écologistes espèrent que la nouvelle administration va enterrer l'idée - illusoire selon eux - de centrales au charbon "propres", objet de déclarations contradictoires pendant la campagne.
L'industrie automobile étant en piètre état, au point qu'un plan de sauvetage par la puissance publique est envisagé, le futur président pourrait en profiter pour imposer aux constructeurs des normes de consommation de carburant plus étroites et un développement plus actif des modèles hybrides et des moteurs utilisant l'éthanol.
Les spécialistes s'attendent à ce qu'il bloque les projets de forage pétrolier offshore, sur lesquels il s'était dit prêt à discuter, cet été, parce que les républicains en faisaient un élément de la négociation avec les démocrates, au Congrès, sur un ensemble de mesures concernant l'énergie. Le rapport de forces ayant changé, des concessions de ce genre seraient devenues inutiles.
Source: Yahoo News
Un autre test des intentions de la nouvelle équipe dirigeante sera la participation de représentants de M. Obama à la conférence des Nations unies qui doit se réunir à Poznan, en Pologne, en décembre. Le sénateur de l'Illinois a promis d'y envoyer sa propre délégation, à côté de celle de l'administration sortante. Cette présence aura une portée particulière, la conférence devant lancer les négociations sur un nouvel accord international de réduction des gaz à effet de serre après le protocole de Kyoto que les Etats-Unis n'ont pas ratifié.
Au soir de son élection, M. Obama a confirmé la priorité que représente pour lui l'environnement quand il a cité, dans cet ordre, les défis de sa présidence : "Deux guerres, une planète en péril, la pire crise financière depuis un siècle." Le président élu est soutenu depuis longtemps par le Sierra Club et par la League of Conservation Voters (LCV). Opposant les slogans démocrate et républicain qui ont marqué la campagne en matière d'environnement, la directrice politique du Sierra Club, Cathy Duvall, s'est réjouie que "la nouvelle énergie pour l'Amérique" ait battu le "fore, chéri, fore !" de Sarah Palin. Gene Karpinski, président de la LCV, s'est félicité de la défaite, le même jour, de sept des "douze salopards" stigmatisés par son mouvement ; des députés et sénateurs "qui votaient constamment contre les énergies renouvelables".
Barack Obama considère son projet de développement d'une économie sobre en énergie, qui émettrait, en 2050, 20 % seulement des gaz à effet de serre produits en 1990, comme comparable au projet Apollo d'exploration de la Lune, lancé par John Kennedy au début des années 1960. Ambitieux, il a chiffré à 150 milliards de dollars sur dix ans son programme d'investissement sur les énergies renouvelables.
Les défenseurs de l'environnement, en ébullition depuis mardi 4 novembre, se demandent par quoi la future administration va commencer, quelle organisation elle va adopter et qui en seront les responsables. L'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) devrait devenir un ministère, dont la direction pourrait être confiée à la gouverneure du Kansas, Kathleen Sebelius, qui avait été citée comme possible candidate à la vice-présidence. Il est question aussi de Janet Napolitano, gouverneure de l'Arizona, ainsi que de responsables d'organismes compétents au niveau des Etats. Une autre hypothèse est la nomination, à la Maison Blanche, d'un "tsar" du réchauffement climatique qui aurait autorité sur l'EPA et sur le ministère de l'énergie.
La conjoncture économique étant ce qu'elle est, la priorité pourrait être donnée au développement des énergies renouvelables sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Du moins est-ce ce que souhaitent les milieux industriels, qui affirment ne pas pouvoir supporter une augmentation de leurs coûts dans les deux ans à venir.
Président de la commission de l'énergie du Sénat, Jeff Bingaman (démocrate) plaide pour des crédits d'impôt en faveur des énergies renouvelables et des quotas obligatoires d'électricité "propre". Selon le programme de M. Obama, 10 % de l'électricité produite en 2012 devrait provenir de sources d'énergies renouvelables, une proportion devant atteindre 25 % en 2025. Les écologistes espèrent que la nouvelle administration va enterrer l'idée - illusoire selon eux - de centrales au charbon "propres", objet de déclarations contradictoires pendant la campagne.
L'industrie automobile étant en piètre état, au point qu'un plan de sauvetage par la puissance publique est envisagé, le futur président pourrait en profiter pour imposer aux constructeurs des normes de consommation de carburant plus étroites et un développement plus actif des modèles hybrides et des moteurs utilisant l'éthanol.
Les spécialistes s'attendent à ce qu'il bloque les projets de forage pétrolier offshore, sur lesquels il s'était dit prêt à discuter, cet été, parce que les républicains en faisaient un élément de la négociation avec les démocrates, au Congrès, sur un ensemble de mesures concernant l'énergie. Le rapport de forces ayant changé, des concessions de ce genre seraient devenues inutiles.
Source: Yahoo News