Les trois magistrats de la chambre de l'instruction ont accepté sa demande de remise en liberté sous un strict contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet général, qui souhaitait son maintien en détention, ont rapporté les avocats du jeune homme.
Le parquet a annoncé qu'il ne se pourvoirait pas en cassation et la décision est donc définitive.
Incarcéré depuis le 8 février, Jérôme Kerviel devait sortir dans la journée de la prison de la Santé, à Paris, après les formalités. Il reste mis en examen pour "abus de confiance, faux et usage de faux et introduction dans un système de traitement automatisé de données".
"Nous l'attendions, nous l'espérions, les conditions d'un maintien en détention n'étaient pas réunies, la cour a compris et nous a entendus", a dit à la presse Me Elisabeth Meyer, avocate du trader.
Elle juge le contrôle judiciaire "approprié". Jérôme Kerviel va se reposer, dit-elle. Elle maintient que le jeune homme a agi sans complicités intérieures ou extérieures à la banque.
L'ex-employé de la Société générale devra remettre sa carte d'identité et son passeport, a l'interdiction de quitter l'Ile-de-France sans autorisation écrite et préalable des juges d'instruction et devra justifier chaque mois de sa résidence.
Il a en outre interdiction de se rendre dans des salles de marchés, ou une place boursière, de se livrer à toute activité en liaison avec ces lieux, doit se présenter une fois par semaine au commissariat et a interdiction de rencontrer témoins et protagonistes de l'affaire.
LA SOCGEN SATISFAITE
Me Jean Veil, avocat de la Société générale, qui avait plaidé la semaine dernière pour un maintien en détention, s'est dit satisfait lui aussi du contrôle judiciaire très strict imposé au suspect. Il permettra à l'instruction, a-t-il dit à la presse, "de se poursuivre en toute sérénité, en toute sécurité".
"La Société générale est victime, je considère que les victimes ne sont pas là pour crier vengeance mais pour obtenir réparation de leur préjudice", a-t-il ajouté.
Lors de l'audience vendredi dernier, le parquet général avait requis le maintien en détention du jeune homme, insistant sur l'importance du préjudice, équivalent à "la disparition de cinq centrales nucléaires".
Le parquet disait vouloir empêcher une fuite à l'étranger, des concertations frauduleuses avec d'éventuels complices ou co-auteurs et souhaiter "protéger les investigations".
Ses avocats, Elisabeth Meyer et Guillaume Selnet, avaient exposé qu'il avait, en cas de libération, une promesse d'embauche, et donc une garantie de réinsertion, chez un expert en informatique, Jean-Raymond Lemaire, qui l'avait hébergé au début de l'affaire.
Dans un rapport interne sur l'affaire, l'inspection de la banque a exclu des complicités. Jérôme Kerviel est la seule personne mise en examen, malgré le placement en garde à vue de deux autres employés de la banque, resté sans suites.
Lors de sa mise en examen le 28 janvier, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset l'avaient initialement laissé en liberté. Mais, sur la demande du parquet général, la chambre de l'instruction l'avait envoyé le 8 février à la maison d'arrêt de la Santé à Paris.
On lui reproche des prises de position à risque à hauteur de 50 milliards d'euros sur des "futures", des contrats à terme. Leur liquidation par la banque du 21 au 23 janvier a généré une perte historique pour la finance de 4,9 milliards d'euros.
Les agissements de Jérôme Kerviel, dissimulés par des faux, duraient depuis plusieurs années. Ceci amène les juges à s'interroger sur l'éventuelle passivité de la hiérarchie du jeune homme, alertée à 74 reprises en décembre 2006 et janvier 2007, selon le rapport d'inspection interne.
Lors de plusieurs confrontations avec ses supérieurs hiérarchiques, ces derniers ont assuré n'avoir rien remarqué.
yahoo.com
Le parquet a annoncé qu'il ne se pourvoirait pas en cassation et la décision est donc définitive.
Incarcéré depuis le 8 février, Jérôme Kerviel devait sortir dans la journée de la prison de la Santé, à Paris, après les formalités. Il reste mis en examen pour "abus de confiance, faux et usage de faux et introduction dans un système de traitement automatisé de données".
"Nous l'attendions, nous l'espérions, les conditions d'un maintien en détention n'étaient pas réunies, la cour a compris et nous a entendus", a dit à la presse Me Elisabeth Meyer, avocate du trader.
Elle juge le contrôle judiciaire "approprié". Jérôme Kerviel va se reposer, dit-elle. Elle maintient que le jeune homme a agi sans complicités intérieures ou extérieures à la banque.
L'ex-employé de la Société générale devra remettre sa carte d'identité et son passeport, a l'interdiction de quitter l'Ile-de-France sans autorisation écrite et préalable des juges d'instruction et devra justifier chaque mois de sa résidence.
Il a en outre interdiction de se rendre dans des salles de marchés, ou une place boursière, de se livrer à toute activité en liaison avec ces lieux, doit se présenter une fois par semaine au commissariat et a interdiction de rencontrer témoins et protagonistes de l'affaire.
LA SOCGEN SATISFAITE
Me Jean Veil, avocat de la Société générale, qui avait plaidé la semaine dernière pour un maintien en détention, s'est dit satisfait lui aussi du contrôle judiciaire très strict imposé au suspect. Il permettra à l'instruction, a-t-il dit à la presse, "de se poursuivre en toute sérénité, en toute sécurité".
"La Société générale est victime, je considère que les victimes ne sont pas là pour crier vengeance mais pour obtenir réparation de leur préjudice", a-t-il ajouté.
Lors de l'audience vendredi dernier, le parquet général avait requis le maintien en détention du jeune homme, insistant sur l'importance du préjudice, équivalent à "la disparition de cinq centrales nucléaires".
Le parquet disait vouloir empêcher une fuite à l'étranger, des concertations frauduleuses avec d'éventuels complices ou co-auteurs et souhaiter "protéger les investigations".
Ses avocats, Elisabeth Meyer et Guillaume Selnet, avaient exposé qu'il avait, en cas de libération, une promesse d'embauche, et donc une garantie de réinsertion, chez un expert en informatique, Jean-Raymond Lemaire, qui l'avait hébergé au début de l'affaire.
Dans un rapport interne sur l'affaire, l'inspection de la banque a exclu des complicités. Jérôme Kerviel est la seule personne mise en examen, malgré le placement en garde à vue de deux autres employés de la banque, resté sans suites.
Lors de sa mise en examen le 28 janvier, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset l'avaient initialement laissé en liberté. Mais, sur la demande du parquet général, la chambre de l'instruction l'avait envoyé le 8 février à la maison d'arrêt de la Santé à Paris.
On lui reproche des prises de position à risque à hauteur de 50 milliards d'euros sur des "futures", des contrats à terme. Leur liquidation par la banque du 21 au 23 janvier a généré une perte historique pour la finance de 4,9 milliards d'euros.
Les agissements de Jérôme Kerviel, dissimulés par des faux, duraient depuis plusieurs années. Ceci amène les juges à s'interroger sur l'éventuelle passivité de la hiérarchie du jeune homme, alertée à 74 reprises en décembre 2006 et janvier 2007, selon le rapport d'inspection interne.
Lors de plusieurs confrontations avec ses supérieurs hiérarchiques, ces derniers ont assuré n'avoir rien remarqué.
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