Dans un courrier aux 923 cheminots volontaires qui avaient accepté son projet initial, prévoyant notamment un temps de conduite de nuit de 7H30 ininterrompue, le directeur du fret Luc Nadal explique qu'il n'est "plus possible" de mettre en place comme prévu au 14 décembre le "plan de roulement" (horaires) qu'ils avaient accepté.
Peu après avoir confirmé l'envoi de cette lettre, la direction, dans un communiqué destiné à souligner aux médias qu'elle n'annulait pas pour autant son projet, a affirmé qu'elle "n'ajourne pas sa réforme prévue au 14 décembre", mais que "la mise en œuvre opérationnelle ne peut se faire pour des raisons techniques de production des roulements au 14 décembre compte tenu des nouvelles dispositions négociées".
"Elle le sera dès que possible", a-t-elle ajouté.
"Malheureusement, une chappe de plomb est tombée sur cette initiative qui aurait pu aboutir à la mise au point d'un nouveau contrat social par l'expérimentation", déplore M. Nadal dans sa lettre aux cheminots qu'on s'est procurée.
"Un large conflit social devait être évité car au-delà des perturbations pour les clients, il aurait créé des antagonismes et des crispations insupportables", justifie le directeur du fret dans ce texte.
Cette annonce de la direction officialise les résultats de sa négociation du week-end avec la Fgaac (conducteurs autonomes) et la CFDT, qui avaient accepté à son terme de repousser à vendredi soir le préavis de grève prévu mardi soir.
Ces deux syndicats devraient renoncer complètement à leur préavis jeudi si le décret attendu est conforme à ce qui a été négocié, a confirmé le secrétaire général de la Fgaac Bruno Duchemin.
Aux termes de ce décret, le temps de conduite ininterrompu de nuit dans le fret passera à 6H30 au lieu de 6H, mais pas à 7H30 comme la SNCF l'envisageait dans son plan de roulement pour le 14 décembre.
Ces modifications obtenues par les syndicats figureront dans le décret attendu jeudi, selon la direction.
"Le principe du volontariat reste, il sera dans le décret mais pas appliqué dès le 14 décembre", a-t-on dit à la SNCF. "On mettra en place ce qui a été décidé petit à petit et un peu plus tard au niveau des établissements, localement", a dit un porte-parole.
"Plutôt que s'opposer frontalement à tout décret, on a vidé les points les plus importants de leur substance pour que techniquement le projet de loi ne soit plus applicable", a indiqué Bruno Duchemin.
Grâce à la négociation, la direction a aussi renoncé à modifier "l'encadrement des repos" des conducteurs. Alors qu'actuellement, un agent arrêtant son travail à 19H00 ne le reprend qu'à 6H00, la direction voulait fixer cette amplitude de repos de "minuit à minuit", ce qui privait les cheminots d'une soirée et nuit complètes de repos, a-t-il rappelé.
Une intersyndicale CGT-FO-Sud-CFE-CGC-CFTC a déposé un autre préavis de grève pour dimanche soir 20H00 qui court toujours.
Elle doit rencontrer ce mercredi la direction, mais ses revendications sont plus larges que celles de la Fgaac et de la CFDT puisqu'elle conteste la stratégie globale de la direction en matière de fret.
"Le décret en l'état n'a plus lieu d'être: nous demandons à la direction d'intervenir en ce sens", a déclaré Christian Mahieux (Sud-Rail) depuis le siège de la SNCF où les cinq organisations attendaient d'être reçues.
"Ce que nous voulons, c'est que s'ouvrent des négociations plus globales sur le développement du fret", a-t-il dit.
Source: Yahoo News
Peu après avoir confirmé l'envoi de cette lettre, la direction, dans un communiqué destiné à souligner aux médias qu'elle n'annulait pas pour autant son projet, a affirmé qu'elle "n'ajourne pas sa réforme prévue au 14 décembre", mais que "la mise en œuvre opérationnelle ne peut se faire pour des raisons techniques de production des roulements au 14 décembre compte tenu des nouvelles dispositions négociées".
"Elle le sera dès que possible", a-t-elle ajouté.
"Malheureusement, une chappe de plomb est tombée sur cette initiative qui aurait pu aboutir à la mise au point d'un nouveau contrat social par l'expérimentation", déplore M. Nadal dans sa lettre aux cheminots qu'on s'est procurée.
"Un large conflit social devait être évité car au-delà des perturbations pour les clients, il aurait créé des antagonismes et des crispations insupportables", justifie le directeur du fret dans ce texte.
Cette annonce de la direction officialise les résultats de sa négociation du week-end avec la Fgaac (conducteurs autonomes) et la CFDT, qui avaient accepté à son terme de repousser à vendredi soir le préavis de grève prévu mardi soir.
Ces deux syndicats devraient renoncer complètement à leur préavis jeudi si le décret attendu est conforme à ce qui a été négocié, a confirmé le secrétaire général de la Fgaac Bruno Duchemin.
Aux termes de ce décret, le temps de conduite ininterrompu de nuit dans le fret passera à 6H30 au lieu de 6H, mais pas à 7H30 comme la SNCF l'envisageait dans son plan de roulement pour le 14 décembre.
Ces modifications obtenues par les syndicats figureront dans le décret attendu jeudi, selon la direction.
"Le principe du volontariat reste, il sera dans le décret mais pas appliqué dès le 14 décembre", a-t-on dit à la SNCF. "On mettra en place ce qui a été décidé petit à petit et un peu plus tard au niveau des établissements, localement", a dit un porte-parole.
"Plutôt que s'opposer frontalement à tout décret, on a vidé les points les plus importants de leur substance pour que techniquement le projet de loi ne soit plus applicable", a indiqué Bruno Duchemin.
Grâce à la négociation, la direction a aussi renoncé à modifier "l'encadrement des repos" des conducteurs. Alors qu'actuellement, un agent arrêtant son travail à 19H00 ne le reprend qu'à 6H00, la direction voulait fixer cette amplitude de repos de "minuit à minuit", ce qui privait les cheminots d'une soirée et nuit complètes de repos, a-t-il rappelé.
Une intersyndicale CGT-FO-Sud-CFE-CGC-CFTC a déposé un autre préavis de grève pour dimanche soir 20H00 qui court toujours.
Elle doit rencontrer ce mercredi la direction, mais ses revendications sont plus larges que celles de la Fgaac et de la CFDT puisqu'elle conteste la stratégie globale de la direction en matière de fret.
"Le décret en l'état n'a plus lieu d'être: nous demandons à la direction d'intervenir en ce sens", a déclaré Christian Mahieux (Sud-Rail) depuis le siège de la SNCF où les cinq organisations attendaient d'être reçues.
"Ce que nous voulons, c'est que s'ouvrent des négociations plus globales sur le développement du fret", a-t-il dit.
Source: Yahoo News