Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,6% en juin par rapport à mai, tandis que leurs revenus augmentaient de 0,1%, a indiqué lundi le département du Commerce.
Un assagissement était attendu après le bond enregistré le mois précédent (+1,8% pour les revenus, +0,8% pour les dépenses) qui avait largement profité des chèques de remises d'impôts distribués dans le cadre du plan de relance.
Ces chèques, d'un montant conséquent (jusqu'à 1.200 dollars pour un couple marié, avec un bonus pour les enfants), ont pour but de contrer le ralentissement de la consommation provoqué par la crise de l'immobilier. Les premiers ont commencé à arriver au printemps dans les boîtes aux lettres et les derniers seront décaissés au cours de l'été.
Mais jusqu'ici les économistes ont été déçus par l'efficacité de cette mesure.
Ainsi, les chiffres publiés lundi sont à première vue de bons chiffres, car supérieurs aux attentes des analystes. Mais ils semblent beaucoup moins rassurants une fois l'inflation prise en compte.
"Les ménages essaient de garder le rythme face à l'inflation mais ils ont du mal", a souligné l'économiste indépendant Joël Naroff.
"La consommation a bondi en juin mais le gros des dépenses a été absorbé par des produits alimentaires et énergétiques plus coûteux", a-t-il ajouté.
L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,8% en juin, ce qui est une hausse record depuis 1997, date la plus ancienne pour laquelle des données comparables sont disponibles. Sur un an, le bond atteint 4,1%, soit la plus forte hausse depuis mai 1991.
Une fois de plus, c'est la flambée des cours de l'énergie et de l'alimentation qui est en cause, car les indices sont beaucoup plus sages une fois retirés ces deux facteurs.
Mais ce bond a eu des répercussions immédiates sur les ménages.
En chiffres corrigés de l'inflation, le revenu disponible (après impôts) a reculé de 2,6% en juin, et les dépenses de 0,2%, ce qui marque les plus mauvais chiffres depuis l'été 2005, marqué par le passage du cyclone Katrina.
"La baisse réelle des revenus et des dépenses reflète le fait que les remises d'impôts n'ont été qu'une aide temporaire pour les consommateurs américains", note Amine Tazi de Natixis.
Avec la disparition progressive des effets du plan de relance, "le pouvoir d'achat sera de nouveau très faible au troisième trimestre", prévoit-il.
C'est un problème pour la croissance, car la consommation est traditionnellement son moteur principal. Au deuxième trimestre, elle n'a progressé que de 1,5% (en rythme annuel) et l'économie a surtout réussi à se maintenir à flot grâce à la bonne performance de la balance commerciale.
Mais que se passera-t-il si d'une part la consommation marque le pas et d'autre part le commerce extérieur s'essouffle du fait du ralentissement de la demande mondiale ?
Ces préoccupations seront sans doute très présentes à l'esprit des responsables de la Réserve fédérale (Fed), qui se réunissent mardi pour réexaminer le niveau du taux directeur qui est fixé à 2%.
"Certes, la hausse des prix à la consommation est tellement forte que les orthodoxes de la Fed vont glapir comme des fous lors de la réunion de demain. On peut s'attendre à un langage musclé sur l'inflation, mais sans action", a estimé M. Naroff.
En effet "la vraie préoccupation est de savoir si les consommateurs pourront continuer de dépenser après leurs chèques de remise d'impôts", ajoute-t-il.
Source: yahoo news
Un assagissement était attendu après le bond enregistré le mois précédent (+1,8% pour les revenus, +0,8% pour les dépenses) qui avait largement profité des chèques de remises d'impôts distribués dans le cadre du plan de relance.
Ces chèques, d'un montant conséquent (jusqu'à 1.200 dollars pour un couple marié, avec un bonus pour les enfants), ont pour but de contrer le ralentissement de la consommation provoqué par la crise de l'immobilier. Les premiers ont commencé à arriver au printemps dans les boîtes aux lettres et les derniers seront décaissés au cours de l'été.
Mais jusqu'ici les économistes ont été déçus par l'efficacité de cette mesure.
Ainsi, les chiffres publiés lundi sont à première vue de bons chiffres, car supérieurs aux attentes des analystes. Mais ils semblent beaucoup moins rassurants une fois l'inflation prise en compte.
"Les ménages essaient de garder le rythme face à l'inflation mais ils ont du mal", a souligné l'économiste indépendant Joël Naroff.
"La consommation a bondi en juin mais le gros des dépenses a été absorbé par des produits alimentaires et énergétiques plus coûteux", a-t-il ajouté.
L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,8% en juin, ce qui est une hausse record depuis 1997, date la plus ancienne pour laquelle des données comparables sont disponibles. Sur un an, le bond atteint 4,1%, soit la plus forte hausse depuis mai 1991.
Une fois de plus, c'est la flambée des cours de l'énergie et de l'alimentation qui est en cause, car les indices sont beaucoup plus sages une fois retirés ces deux facteurs.
Mais ce bond a eu des répercussions immédiates sur les ménages.
En chiffres corrigés de l'inflation, le revenu disponible (après impôts) a reculé de 2,6% en juin, et les dépenses de 0,2%, ce qui marque les plus mauvais chiffres depuis l'été 2005, marqué par le passage du cyclone Katrina.
"La baisse réelle des revenus et des dépenses reflète le fait que les remises d'impôts n'ont été qu'une aide temporaire pour les consommateurs américains", note Amine Tazi de Natixis.
Avec la disparition progressive des effets du plan de relance, "le pouvoir d'achat sera de nouveau très faible au troisième trimestre", prévoit-il.
C'est un problème pour la croissance, car la consommation est traditionnellement son moteur principal. Au deuxième trimestre, elle n'a progressé que de 1,5% (en rythme annuel) et l'économie a surtout réussi à se maintenir à flot grâce à la bonne performance de la balance commerciale.
Mais que se passera-t-il si d'une part la consommation marque le pas et d'autre part le commerce extérieur s'essouffle du fait du ralentissement de la demande mondiale ?
Ces préoccupations seront sans doute très présentes à l'esprit des responsables de la Réserve fédérale (Fed), qui se réunissent mardi pour réexaminer le niveau du taux directeur qui est fixé à 2%.
"Certes, la hausse des prix à la consommation est tellement forte que les orthodoxes de la Fed vont glapir comme des fous lors de la réunion de demain. On peut s'attendre à un langage musclé sur l'inflation, mais sans action", a estimé M. Naroff.
En effet "la vraie préoccupation est de savoir si les consommateurs pourront continuer de dépenser après leurs chèques de remise d'impôts", ajoute-t-il.
Source: yahoo news