Travailleurs migrants ou chauffeurs routiers, ces voyageurs jouent non pas le Salaire de la peur mais en quelque sorte, le Couloir du SIDA. Ainsi est né là-bas, un « Projet Corridor »…
« Cette route est le plus important corridor de l'Afrique de l'Ouest », a expliqué son secrétaire exécutif, le Dr Justin Koffi, aux participants à la 8ème Conférence internationale sur le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (ICASA) de Dakar. « Il y a là des travailleuses sexuelles, des transporteurs routiers… Et un climat général de fuite devant les réalités. » La forte prévalence du VIH dans ces populations, le développement incontrôlé des comportements à risque font de cette région une zone de péril.
« Une enquête auprès de ces populations-cible a montré que 41% des personnes interrogées fument des pétards ou autres stupéfiants inhalés. La toxicomanie par drogues non injectables est usuelle chez 11% d'entre eux, et 7% recourent à des drogues intraveineuses ». Pour Marie-Margarète Noël-Molnar, expert auprès de l'Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), « la preuve est faite que certains produits aggravent les comportements sexuels à risque. La cocaïne, l'alcool, les amphétamines facilitent considérablement la transgression des principes de sécurité. »
Il n'est pas étonnant dans ces conditions, que le partage des seringues soit une préoccupation quasi-générale… Or nous rappelle cette spécialiste, « c'est une source explosive de transmission ». La prostitution dans cette région attire l'attention des responsables sur les populations les plus vulnérables : victimes de la traite et utilisateurs de drogues injectables. Cette mise en garde, pour beaucoup d'observateurs, est un rappel de la situation qui prévalait il y a 25 ans, dans les pays de l'ancienne Europe de l'Est…
N'oublions pas pour autant, que la pandémie est aussi alimentée en Afrique, par des pratiques sanitaires trop souvent inappropriées. En Ouganda par exemple, « entre 15% et 20% des patients atteints par le VIH ont été contaminés par l'administration de produits du sang eux-mêmes infectés », rappelle ainsi le Pr Pierre-Marie Girard (Hôpital Saint Antoine, Paris). Au total, « 52 pays dans le monde ne transmettent pas leurs données épidémiologiques. » Il reste encore bien du chemin à parcourir. Et les politiques devront y prendre une part essentielle, en réformant leurs comportements et leurs modes de gestion.
Source: Yahoo News
« Cette route est le plus important corridor de l'Afrique de l'Ouest », a expliqué son secrétaire exécutif, le Dr Justin Koffi, aux participants à la 8ème Conférence internationale sur le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (ICASA) de Dakar. « Il y a là des travailleuses sexuelles, des transporteurs routiers… Et un climat général de fuite devant les réalités. » La forte prévalence du VIH dans ces populations, le développement incontrôlé des comportements à risque font de cette région une zone de péril.
« Une enquête auprès de ces populations-cible a montré que 41% des personnes interrogées fument des pétards ou autres stupéfiants inhalés. La toxicomanie par drogues non injectables est usuelle chez 11% d'entre eux, et 7% recourent à des drogues intraveineuses ». Pour Marie-Margarète Noël-Molnar, expert auprès de l'Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), « la preuve est faite que certains produits aggravent les comportements sexuels à risque. La cocaïne, l'alcool, les amphétamines facilitent considérablement la transgression des principes de sécurité. »
Il n'est pas étonnant dans ces conditions, que le partage des seringues soit une préoccupation quasi-générale… Or nous rappelle cette spécialiste, « c'est une source explosive de transmission ». La prostitution dans cette région attire l'attention des responsables sur les populations les plus vulnérables : victimes de la traite et utilisateurs de drogues injectables. Cette mise en garde, pour beaucoup d'observateurs, est un rappel de la situation qui prévalait il y a 25 ans, dans les pays de l'ancienne Europe de l'Est…
N'oublions pas pour autant, que la pandémie est aussi alimentée en Afrique, par des pratiques sanitaires trop souvent inappropriées. En Ouganda par exemple, « entre 15% et 20% des patients atteints par le VIH ont été contaminés par l'administration de produits du sang eux-mêmes infectés », rappelle ainsi le Pr Pierre-Marie Girard (Hôpital Saint Antoine, Paris). Au total, « 52 pays dans le monde ne transmettent pas leurs données épidémiologiques. » Il reste encore bien du chemin à parcourir. Et les politiques devront y prendre une part essentielle, en réformant leurs comportements et leurs modes de gestion.
Source: Yahoo News
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