"La décision du procureur de la CPI a d'ores et déjà consolidé notre front intérieur, le front interne du peuple soudanais, et c'est la source de notre pouvoir", a affirmé mercredi le chef de l'Etat soudanais en marge du sommet Turquie-Afrique d'Istanbul.
"Nous nous opposerons à leurs actions", a ajouté le chef du régime islamisant de Khartoum, dont c'est la première interview à une agence de presse internationale depuis sa mise en cause par le procureur argentin de la CPI, Luis Moreno-Ocampo.
Bachir, contre lequel la Cour n'a pas pour le moment décidé de lancer un mandat d'arrêt international, paraissait détendu au troisième et dernier jour de son déplacement en Turquie, qui n'a pas signé le traité international instituant la CPI.
Néanmoins, ce déplacement, le premier du président soudanais depuis son inculpation, pose en filigrane le problème de l'attitude future de la communauté internationale si la CPI lance à son encontre un mandat d'arrêt international, comme l'y invite son procureur.
Les pays africains et arabes ont demandé à la CPI de geler toute initiative à l'encontre du président soudanais le temps que la situation se décante au Darfour, où, selon Moreno-Ocampo, l'appareil d'Etat s'est rendu coupable directement de 35.000 morts et indirectement de 100.000 autres.
La Chine, qui entretient des relations étroites avec le plus grand pays du continent africain, s'est, elle aussi, montrée très réservée devant la perspective de voir son allié poursuivi devant par la justice pénale internationale.
"PEU IMPORTE LA DÉCISION DE LA CPI"
Bachir a assuré qu'il continuerait à voyager à l'étranger et qu'il ne craignait pas de subir le même sort que d'autres dirigeants arrêtés et jugés par la justice internationale, comme l'ex-président libérien Charles Taylor ou l'ancien chef de l'Etat serbe Sloban Milosevic.
"Nous avons toute confiance en notre front interne et nous nous fichons pas mal des précédents établis par ceux qui ont été traduits en justice", a expliqué Bachir, souriant, une montre sertie de diamants au poignet.
"Nous ne sommes pas, nous mêmes, inquiets pour nos déplacements. Nous avons de bonnes relations avec un certain nombre de pays qui n'ont pas de relations avec la CPI", a-t-il souligné, faisant allusion aux Etats qui n'ont pas signé le traité de Rome.
Bachir a exclu de démissionner en cas d'inculpation et a en outre écarté l'hypothèse de livrer ses compatriotes également inculpés par la CPI comme le ministre soudanais des Affaires humanitaires Ahmed Haroune.
"Nous ne prendrons aucune décision découlant de l'action de la CPI. Peu nous importe la décision de la CPI. En fin de compte, c'est au peuple soudanais qu'il reviendra de décider lors des prochaines élections" - prévues en principe en 2009.
Le président soudanais a par ailleurs démenti que des éléments gouvernementaux continuent à attaquer et raser des villages au Darfour. Il a présenté comme de la propagande un enregistrement vidéo de Reuters montrant des miliciens arborant des emblèmes de l'armée dans des villages incendiés.
"Nous avons une longue histoire d'enregistrements truqués par des journalistes qui utilisent des acteurs. Nous possédons ces enregistrements. Ce ne sont pas des preuves", a-t-il affirmé.
Source: Yahoo News
"Nous nous opposerons à leurs actions", a ajouté le chef du régime islamisant de Khartoum, dont c'est la première interview à une agence de presse internationale depuis sa mise en cause par le procureur argentin de la CPI, Luis Moreno-Ocampo.
Bachir, contre lequel la Cour n'a pas pour le moment décidé de lancer un mandat d'arrêt international, paraissait détendu au troisième et dernier jour de son déplacement en Turquie, qui n'a pas signé le traité international instituant la CPI.
Néanmoins, ce déplacement, le premier du président soudanais depuis son inculpation, pose en filigrane le problème de l'attitude future de la communauté internationale si la CPI lance à son encontre un mandat d'arrêt international, comme l'y invite son procureur.
Les pays africains et arabes ont demandé à la CPI de geler toute initiative à l'encontre du président soudanais le temps que la situation se décante au Darfour, où, selon Moreno-Ocampo, l'appareil d'Etat s'est rendu coupable directement de 35.000 morts et indirectement de 100.000 autres.
La Chine, qui entretient des relations étroites avec le plus grand pays du continent africain, s'est, elle aussi, montrée très réservée devant la perspective de voir son allié poursuivi devant par la justice pénale internationale.
"PEU IMPORTE LA DÉCISION DE LA CPI"
Bachir a assuré qu'il continuerait à voyager à l'étranger et qu'il ne craignait pas de subir le même sort que d'autres dirigeants arrêtés et jugés par la justice internationale, comme l'ex-président libérien Charles Taylor ou l'ancien chef de l'Etat serbe Sloban Milosevic.
"Nous avons toute confiance en notre front interne et nous nous fichons pas mal des précédents établis par ceux qui ont été traduits en justice", a expliqué Bachir, souriant, une montre sertie de diamants au poignet.
"Nous ne sommes pas, nous mêmes, inquiets pour nos déplacements. Nous avons de bonnes relations avec un certain nombre de pays qui n'ont pas de relations avec la CPI", a-t-il souligné, faisant allusion aux Etats qui n'ont pas signé le traité de Rome.
Bachir a exclu de démissionner en cas d'inculpation et a en outre écarté l'hypothèse de livrer ses compatriotes également inculpés par la CPI comme le ministre soudanais des Affaires humanitaires Ahmed Haroune.
"Nous ne prendrons aucune décision découlant de l'action de la CPI. Peu nous importe la décision de la CPI. En fin de compte, c'est au peuple soudanais qu'il reviendra de décider lors des prochaines élections" - prévues en principe en 2009.
Le président soudanais a par ailleurs démenti que des éléments gouvernementaux continuent à attaquer et raser des villages au Darfour. Il a présenté comme de la propagande un enregistrement vidéo de Reuters montrant des miliciens arborant des emblèmes de l'armée dans des villages incendiés.
"Nous avons une longue histoire d'enregistrements truqués par des journalistes qui utilisent des acteurs. Nous possédons ces enregistrements. Ce ne sont pas des preuves", a-t-il affirmé.
Source: Yahoo News
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