Menotté à leur lit 23 heures par jour. Au moins deux Egyptiens présumés séropositifs subissent ce calvaire, d’après les informations recueillies par Human Rights Watch (HRW). Ils ont été arrêtés en octobre 2007 au Caire et conduits à la « police de la moralité ». Là, l’un a confié être séropositif et, sans preuve, les officiers ont ouvert une enquête contre les deux pour homosexualité. Ils ont fait l’objet de mauvais traitements, notamment parce qu’ils refusaient de signer les aveux préparés par la police, et ont subi des examens anaux sensés « prouver » qu’ils avaient eux des relations sexuelles avec un autre homme. Un examen que HRW juge « médicalement faux » et assimile à une forme de « torture ».
Se basant sur des photos ou des numéros de téléphone trouvés sur les deux suspects, la police a arrêté deux autres hommes. Tous ont dû se soumettre à des tests HIV, qui auraient révélé que deux d’entre eux étaient séropositifs.
Les porteurs du VIH/sida ont été conduits dans l’hôpital où ils sont actuellement détenus. Ils devraient y rester le temps que le procureur général décide s’il doit inculper les quatre accusés pour homosexualité, une orientation sexuelle souvent condamnée dans le pays sur la base d’une loi condamnant la « débauche ».
La santé publique en danger
Cette affaire a conduit à l’arrestation d’un groupe de quatre autres hommes condamnés à un an de prison pour « pratique répétée de débauche ». Une peine confirmée en appel le 2 février. Leur crime ? Etre réunis dans l’appartement qu’habitait peu avant l’un des hommes en attente de procès.
Là encore, le procès verbal ne précise aucune activité illicite mais ils ont tout de même été inculpés pour relations avec personnes du même sexe. Ils ont également été forcés de faire un test VIH, qui s’est révélé positif dans un cas. Résultat : le porteur du virus serait lui aussi enchaîné dans un lit d’hôpital du Caire.
Human Right Watch demande la libération des quatre suspects et l’annulation de la sentence des quatre condamnés. Le directeur du programme des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles à HRW appelle l’Egypte à cesser les arrestations basées sur le statut sérologique, au nom de « la justice de la santé publique ». « Ces arrestations choquantes et ces procès, conclut Scott Long, incarnent à la fois l’ignorance et l’injustice. […] Ces cas montrent que la police égyptienne agit sur la base de la dangereuse croyance que le sida n’est pas une maladie devant être traitée mais un crime devant être puni. »
Afrik.com
Se basant sur des photos ou des numéros de téléphone trouvés sur les deux suspects, la police a arrêté deux autres hommes. Tous ont dû se soumettre à des tests HIV, qui auraient révélé que deux d’entre eux étaient séropositifs.
Les porteurs du VIH/sida ont été conduits dans l’hôpital où ils sont actuellement détenus. Ils devraient y rester le temps que le procureur général décide s’il doit inculper les quatre accusés pour homosexualité, une orientation sexuelle souvent condamnée dans le pays sur la base d’une loi condamnant la « débauche ».
La santé publique en danger
Cette affaire a conduit à l’arrestation d’un groupe de quatre autres hommes condamnés à un an de prison pour « pratique répétée de débauche ». Une peine confirmée en appel le 2 février. Leur crime ? Etre réunis dans l’appartement qu’habitait peu avant l’un des hommes en attente de procès.
Là encore, le procès verbal ne précise aucune activité illicite mais ils ont tout de même été inculpés pour relations avec personnes du même sexe. Ils ont également été forcés de faire un test VIH, qui s’est révélé positif dans un cas. Résultat : le porteur du virus serait lui aussi enchaîné dans un lit d’hôpital du Caire.
Human Right Watch demande la libération des quatre suspects et l’annulation de la sentence des quatre condamnés. Le directeur du programme des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles à HRW appelle l’Egypte à cesser les arrestations basées sur le statut sérologique, au nom de « la justice de la santé publique ». « Ces arrestations choquantes et ces procès, conclut Scott Long, incarnent à la fois l’ignorance et l’injustice. […] Ces cas montrent que la police égyptienne agit sur la base de la dangereuse croyance que le sida n’est pas une maladie devant être traitée mais un crime devant être puni. »
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