EDF a indiqué dans la nuit "qu'après des discussions approfondies, (il estimait) que les conditions permettant un développement majeur en Grande-Bretagne (n'étaient) pas réunies à ce jour". De son côté, British Energy a confirmé que les "discussions avancées (avec EDF) avaient continué sans qu'un accord ait été obtenu à ce jour".
La discussion a achoppé sur le prix, comme l'a confirmé vendredi le PDG d'EDF Pierre Gadonneix.
Plusieurs grands actionnaires, notamment, selon la BBC, le groupe d'investissement américain Invesco et M&G, branche d'investissement de l'assureur britannique Prudential, ont jugé le prix proposé trop faible.
EDF offrait 7,65 livres par action, ce qui valorisait le groupe à 12,2 milliards de livres ou 15 milliards d'euros, avec une alternative en numéraire et certificats de valeur garantie.
Ces actionnaires ont estimé visiblement que le prix atteint récemment par le pétrole allait rendre à brève échéance encore plus intéressante l'électricité nucléaire, et, pour EDF, extrêmement lucratif l'achat de British Energy.
EDF aurait en effet été au centre du renouveau nucléaire souhaité par le gouvernement britannique, car British Energy possède huit des dix centrales vieillissantes en activité dans le pays, alors que le Royaume-Uni ne tire qu'un cinquième de son électricité du nucléaire, contre quatre cinquièmes en France.
Le pays a en effet longtemps compté sur le pétrole et le gaz de Mer du Nord pour ses besoins en énergie.
Il n'était pas clair vendredi soir si les discussions reprendraient. Le communiqué d'EDF semblait montrer un renoncement, mais celui de British Energy paraissait plus ouvert.
Le ministre de l'Industrie britannique John Hutton a déclaré que le gouvernement britannique, qui possède 35,2% de British Energy, était "déçu", d'autant qu'un rachat lui aurait apporté une manne bienvenue de plus de cinq milliards d'euros.
"Nous pensions qu'il s'agissait d'un bon accord, et nous étions prêts à l'accepter", a précisé le ministre. Mais "ce n'était pas l'opinion de tous les actionnaires".
M. Hutton a considéré cependant que "l'avenir du renouveau nucléaire au Royaume-Uni ne dépend pas de cet accord particulier".
Les commentateurs pensaient vendredi que le gouvernement pourrait revenir à ses plans initiaux de développement de plusieurs coentreprises avec des groupes d'énergie différents.
Pierre Gadonneix a eu l'air de considérer également que cet échec n'était pas une catastrophe, alors que son groupe est déjà candidat, avec le groupe nucléaire Areva, à la construction de réacteurs nucléaires de troisième génération EPR au Royaume-Uni.
"La tendance du nucléaire se confirme dans certains pays, tout principalement au Royaume-uni. C'est un sujet sur lequel EDF entend jouer une position de leader", a-t-il ajouté.
Les syndicats ont cependant exprimé une déception sans nuance. GMB a jugé "pathétique" que le gouvernement "se fasse marcher sur les pieds par des actionnaires qui veulent seulement engranger de l'argent".
Le syndicat Prospect, qui représente plus de 2.000 employés de British Energy, a estimé que le Royaume-Uni "ne pouvait se payer le luxe de traîner", au risque d'affronter "d'énormes problèmes dans les dix prochaines années, avec une dépendance aux importations de gaz et d'électricité qui serait un désastre environnemental, économique et politique".
Le titre British Energy a reculé sans s'effondrer à la Bourse de Londres vendredi, cédant 4,04% à 7 livres.
Source: yahoo news
La discussion a achoppé sur le prix, comme l'a confirmé vendredi le PDG d'EDF Pierre Gadonneix.
Plusieurs grands actionnaires, notamment, selon la BBC, le groupe d'investissement américain Invesco et M&G, branche d'investissement de l'assureur britannique Prudential, ont jugé le prix proposé trop faible.
EDF offrait 7,65 livres par action, ce qui valorisait le groupe à 12,2 milliards de livres ou 15 milliards d'euros, avec une alternative en numéraire et certificats de valeur garantie.
Ces actionnaires ont estimé visiblement que le prix atteint récemment par le pétrole allait rendre à brève échéance encore plus intéressante l'électricité nucléaire, et, pour EDF, extrêmement lucratif l'achat de British Energy.
EDF aurait en effet été au centre du renouveau nucléaire souhaité par le gouvernement britannique, car British Energy possède huit des dix centrales vieillissantes en activité dans le pays, alors que le Royaume-Uni ne tire qu'un cinquième de son électricité du nucléaire, contre quatre cinquièmes en France.
Le pays a en effet longtemps compté sur le pétrole et le gaz de Mer du Nord pour ses besoins en énergie.
Il n'était pas clair vendredi soir si les discussions reprendraient. Le communiqué d'EDF semblait montrer un renoncement, mais celui de British Energy paraissait plus ouvert.
Le ministre de l'Industrie britannique John Hutton a déclaré que le gouvernement britannique, qui possède 35,2% de British Energy, était "déçu", d'autant qu'un rachat lui aurait apporté une manne bienvenue de plus de cinq milliards d'euros.
"Nous pensions qu'il s'agissait d'un bon accord, et nous étions prêts à l'accepter", a précisé le ministre. Mais "ce n'était pas l'opinion de tous les actionnaires".
M. Hutton a considéré cependant que "l'avenir du renouveau nucléaire au Royaume-Uni ne dépend pas de cet accord particulier".
Les commentateurs pensaient vendredi que le gouvernement pourrait revenir à ses plans initiaux de développement de plusieurs coentreprises avec des groupes d'énergie différents.
Pierre Gadonneix a eu l'air de considérer également que cet échec n'était pas une catastrophe, alors que son groupe est déjà candidat, avec le groupe nucléaire Areva, à la construction de réacteurs nucléaires de troisième génération EPR au Royaume-Uni.
"La tendance du nucléaire se confirme dans certains pays, tout principalement au Royaume-uni. C'est un sujet sur lequel EDF entend jouer une position de leader", a-t-il ajouté.
Les syndicats ont cependant exprimé une déception sans nuance. GMB a jugé "pathétique" que le gouvernement "se fasse marcher sur les pieds par des actionnaires qui veulent seulement engranger de l'argent".
Le syndicat Prospect, qui représente plus de 2.000 employés de British Energy, a estimé que le Royaume-Uni "ne pouvait se payer le luxe de traîner", au risque d'affronter "d'énormes problèmes dans les dix prochaines années, avec une dépendance aux importations de gaz et d'électricité qui serait un désastre environnemental, économique et politique".
Le titre British Energy a reculé sans s'effondrer à la Bourse de Londres vendredi, cédant 4,04% à 7 livres.
Source: yahoo news