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Afrique et Moyen-Orient
14/05/2008 - 12:00

Dans la mort d’un jeune tunisien, la police est mise en cause


Suite à l’interpellation et la mort d’Abdelakim Ajimi, un jeune Tunisien, vendredi à Grasse (sud-est de la France), des témoins accusent la police de bavure. Mais pour l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et la préfecture des Alpes-Maritimes, aucun élément ne prouve l’implication des policiers dans le drame. Une autopsie est en cours.



Dimanche, près d’un millier de personnes ont fait une marche silencieuse en hommage au jeune Abdelakim Ajimi (dit Hakim), 22 ans, mort après une interpellation musclée de la police à Grasse, ville du sud-est de la France. Une marche presque silencieuse car au moment de passer devant le commissariat, l’émotion était vive surtout pour la famille placée en tête de cortège. Sur la banderole, trois mots : « bavure policière, assassins ». Pour les personnes présentes au défilé, aucun doute n’est permis sur la culpabilité de la police.

Retour sur la scène du drame

Vendredi après-midi, Hakim voulait retirer de l’argent au Crédit agricole de Grasse. Mais la banque a refusé : il s’est alors mis en colère contre les employés de l’établissement bancaire. Alerté par le directeur de la banque, les policiers sont intervenus pour « le calmer ». Le préfet des Alpes-Maritimes Dominique Vian a affirmé, dans un communiqué, que le jeune homme s’était violemment opposé à son interpellation durant laquelle deux fonctionnaires de police ont été blessés, dont l’un est hospitalisé pour une fracture de la clavicule.

Mais une fois maîtrisé et menotté, c’est là que tout a basculé selon plusieurs témoins. Ludovic Gérard, 30 ans, maître-chien, parle de « tabassage en règle » sur France Info. Il témoigne pour Libération : « Il était à terre. Ils étaient trois sur lui. Un policier lui faisait une pression sur la colonne vertébrale avec son genou. Un autre l’étouffait avec son bras. Il avait les mains menottées sous le torse. Il était violet, il demandait à respirer. Il a pris deux coups de poing, deux bonnes pastèques. J’ai dit aux policiers : "Vous l’avez maîtrisé, il n’y a pas besoin de plus." » Une autre, Layla Picout, 17 ans fait un témoignage similaire : « Il ne se défendait pas, il était sur le sol, complètement à l’envers, comme s’il était déjà parti. Quand ils l’ont mis dans le coffre de la voiture, menotté, on aurait dit une guimauve ». ...

Lire la suite: http://www.afrik.com/article14277.html

Y.K/sourcesWeb



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