Dans l'ombre de son frère Fidel Castro, écarté par la maladie dès le 31 juillet 2006, Raul a officiellement pris les rênes du régime le 24 février dernier, après que le vieux leader historique eut renoncé à la présidence.
Sous l'oeil vigilant du "lider maximo" qui se consacre à ses "réflexions" dans la presse, le nouveau président cubain a ouvert un débat inédit, en invitant la population à formuler des critiques. Et les premières interdictions ont commencé à tomber.
Les Cubains peuvent désormais acheter des ordinateurs, posséder des téléphones portables, louer des voitures ou loger dans les hôtels réservés jusqu'ici aux touristes ou aux résidents étrangers.
Face à la crise alimentaire mondiale, Raul Castro a impulsé une réforme agricole pour augmenter la production, offrant aux paysans un meilleur traitement et un accès plus libre à l'acquisition de machines.
Les intellectuels ont également pu donner de la voix contre la censure. Même Granma, le journal officiel du régime, a ouvert ses colonnes aux plaintes des habitants.
Signe d'une libéralisation des moeurs, les téléspectateurs ont découvert sur leur écran les amours homosexuelles et les récits de travestis, après des années de marginalisation, à travers une campagne lancée par Mariela, la fille de Raul.
Mais la liste des revendications est encore longue: ouverture à l'initiative privée, autorisation de voyager, fin du système de la double monnaie.
"Il faut que les mesures ne se contentent pas de frapper à la porte, mais qu'elles entrent à l'intérieur de la maison, qu'elles arrivent sur la table, mais vite", témoigne une étudiante en économie de 22 ans.
Dans le domaine politique, le nouveau régime a encore beaucoup à prouver. Pour donner un gage à la communauté internationale, Raul Castro a commué 30 peines capitales, signé des accords sur les droits de l'Homme et libéré quatre prisonniers politiques. Mais la fermeté reste la même à l'égard des dissidents.
"C'est toujours la même chose: la répression", clame Elizardo Sanchez, le président de la Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), une association illégale mais tolérée.
Figure de proue de l'opposition, libérée de prison fin 2004, Martha Beatriz Roque ne se fait pas plus d'illusion sur les timides réformes, un "grand bazar" selon elle. Les Etats-Unis ont aussi qualifié les changements de "cosmétiques", excluant à ce stade de renoncer à leur embargo, alors que plusieurs pays d'Amérique latine et d'Europe les ont salués.
Pour Cuba, dont l'économie est soutenue par le régime allié de Hugo Chavez au Venezuela, cette nouvelle image peut constituer la fin de l'isolement diplomatique.
"Avec Raul, il y a clairement un changement de style et la possibilité de réformes économiques. Il faut un nouveau gouvernement à Cuba d'ici peu, car dans cinq ans, il aura 82 ans", estime Marifeli Perez Stable, analyste cubaine au Dialogue interaméricain, un centre d'études basé à Washington.
Toutefois, les caciques du régime n'ont pas tous tiré leur révérence. Nombre d'entre eux ont été nommés par Raul à des postes clés du Conseil d'Etat et du Bureau politique du parti communiste cubain, seule formation autorisée, qui tiendra l'an prochain un congrès crucial afin de définir le cap politique.
"Les anti-réformistes, l'aile dure, restent dans la ligne de succession, ce qui démontre le refus du régime d'ouvrir davantage l'économie et son rejet de l'ouverture politique", selon Jaime Suchlicki, expert au Centre d'études cubaines à Miami.
Source: yahoo news
Sous l'oeil vigilant du "lider maximo" qui se consacre à ses "réflexions" dans la presse, le nouveau président cubain a ouvert un débat inédit, en invitant la population à formuler des critiques. Et les premières interdictions ont commencé à tomber.
Les Cubains peuvent désormais acheter des ordinateurs, posséder des téléphones portables, louer des voitures ou loger dans les hôtels réservés jusqu'ici aux touristes ou aux résidents étrangers.
Face à la crise alimentaire mondiale, Raul Castro a impulsé une réforme agricole pour augmenter la production, offrant aux paysans un meilleur traitement et un accès plus libre à l'acquisition de machines.
Les intellectuels ont également pu donner de la voix contre la censure. Même Granma, le journal officiel du régime, a ouvert ses colonnes aux plaintes des habitants.
Signe d'une libéralisation des moeurs, les téléspectateurs ont découvert sur leur écran les amours homosexuelles et les récits de travestis, après des années de marginalisation, à travers une campagne lancée par Mariela, la fille de Raul.
Mais la liste des revendications est encore longue: ouverture à l'initiative privée, autorisation de voyager, fin du système de la double monnaie.
"Il faut que les mesures ne se contentent pas de frapper à la porte, mais qu'elles entrent à l'intérieur de la maison, qu'elles arrivent sur la table, mais vite", témoigne une étudiante en économie de 22 ans.
Dans le domaine politique, le nouveau régime a encore beaucoup à prouver. Pour donner un gage à la communauté internationale, Raul Castro a commué 30 peines capitales, signé des accords sur les droits de l'Homme et libéré quatre prisonniers politiques. Mais la fermeté reste la même à l'égard des dissidents.
"C'est toujours la même chose: la répression", clame Elizardo Sanchez, le président de la Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale (CCDHRN), une association illégale mais tolérée.
Figure de proue de l'opposition, libérée de prison fin 2004, Martha Beatriz Roque ne se fait pas plus d'illusion sur les timides réformes, un "grand bazar" selon elle. Les Etats-Unis ont aussi qualifié les changements de "cosmétiques", excluant à ce stade de renoncer à leur embargo, alors que plusieurs pays d'Amérique latine et d'Europe les ont salués.
Pour Cuba, dont l'économie est soutenue par le régime allié de Hugo Chavez au Venezuela, cette nouvelle image peut constituer la fin de l'isolement diplomatique.
"Avec Raul, il y a clairement un changement de style et la possibilité de réformes économiques. Il faut un nouveau gouvernement à Cuba d'ici peu, car dans cinq ans, il aura 82 ans", estime Marifeli Perez Stable, analyste cubaine au Dialogue interaméricain, un centre d'études basé à Washington.
Toutefois, les caciques du régime n'ont pas tous tiré leur révérence. Nombre d'entre eux ont été nommés par Raul à des postes clés du Conseil d'Etat et du Bureau politique du parti communiste cubain, seule formation autorisée, qui tiendra l'an prochain un congrès crucial afin de définir le cap politique.
"Les anti-réformistes, l'aile dure, restent dans la ligne de succession, ce qui démontre le refus du régime d'ouvrir davantage l'économie et son rejet de l'ouverture politique", selon Jaime Suchlicki, expert au Centre d'études cubaines à Miami.
Source: yahoo news
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