Le fonds américain Colony Capital et Eurazeo ont l'intention de se renforcer au capital d'Accor pour en détenir à terme 30% de concert, sans toutefois viser le contrôle du quatrième groupe hôtelier mondial.
Accor a déclaré de son côté prendre acte du renforcement de la position des deux groupes d'investissement, qui détenaient jusqu'ici autour de 10% de son capital, mais leur a demandé de s'engager à ne pas se livrer à une prise de contrôle rampante.
Il indique que son conseil d'administration a souhaité en outre que Colony et Eurazeo "confirment expressément leur soutien à la stratégie" du groupe reposant sur deux métiers, l'hôtellerie et les services, et apportent des précisions "sur l'historique et le contenu de leur relation" ainsi que sur les conditions de l'accroissement de leurs participations.
En fonction des réponses apportées, le conseil se prononcera ultérieurement sur une demande de représentation d'Eurazeo en son sein, a ajouté Accor.
Premier actionnaire d'Accor depuis 2005 avec 9% du capital via la structure ColTime, Colony Capital a l'intention de monter à terme à environ 20%, alors qu'Eurazeo, qui détenait pour sa part 1,64 million d'actions Accor en direct, montera à 8,5% à la date du 13 mai, jour de l'assemblée générale annuelle du groupe, et a l'intention d'en détenir à terme 10%.
PACTE DE CINQ ANS
Les deux groupes, qui entretiennent des relations notamment via leur fonds commun Colyzeo, ont souligné que leur accord s'inscrivait dans la durée, leur pacte, signé pour cinq ans, prévoyant notamment un engagement de conservation de leurs titres pendant deux ans.
Le mode de gouvernance sera paritaire et Eurazeo demandera deux sièges au conseil d'Accor, ce qui le mettra à égalité avec Colony.
Cité lundi dans Les Echos, Patrick Sayer, président du directoire d'Eurazeo, indique que le concert constitué avec Colony a pour but de constituer "un actionnaire durable à l'appui du management dans le cadre d'une stratégie définie par le conseil".
S'il se dit convaincu du potentiel de croissance des deux métiers d'Accor, il estime que la valeur du pôle services, qui a représenté l'an passé 11% des facturations du groupe mais 38% de son résultat opérationnel, "n'est pas reflétée dans le cours de Bourse". "C'est à la société de passer en revue les différents moyens d'y remédier", dit-il.
La perspective d'une accélération des cessions d'actifs par Accor sous la pression de ses deux grands actionnaires dope son cours de Bourse lundi, l'action prenant 3,05% vers 9h25 dans un marché en recul (-0,21% pour le CAC 40).
"Ces annonces laissent entrevoir une pression accrue sur le management d'Accor pour extraire la valorisation du titre, ce qui pourrait induire de nouvelles cessions d'actifs", estime CM-CIC Securities dans son fax du jour.
EXPERTISE
L'action Eurazeo progresse pour sa part de 0,38%.
Alors que la crise des marchés du crédit paralyse le marché du LBO (rachats de sociétés avec effet de levier), l'initiative d'Eurazeo se rapproche de celle de son grand rival Wendel, qui est devenu en quelques mois le premier actionnaire de Saint-Gobain avec 21,2% du capital.
Si Wendel a investi près de cinq milliards d'euros dans le groupe de matériaux de construction, Eurazeo précise qu'il lui en coûtera 1.077 millions d'euros pour monter autour de 10% d'Accor.
Sur ce total, 539 millions seront financés en fonds propres et 538 millions par endettement, via un prêt bancaire garanti par la valeur des titres Accor.
Eurazeo, qui vise sur cet investissement un retour de plus de 15% par an sur cinq ans - estimant que la valorisation actuelle d'Accor est proche de ses plus bas historiques - souligne que, sur la base du financement en fonds propres, il représentera moins de 10% de son actif net réévalué.
Le groupe fait valoir encore que l'hôtellerie est un secteur où il peut apporter une expertise. Candidat malheureux à la reprise de la Société du Louvre, Eurazeo est propriétaire de la chaîne économique B&B depuis 2005.
Dans son communiqué, Accor indique que son conseil se prononcera en fonction des réponses apportées par Colony et Eurazeo à ses demandes mais aussi "de la problématique de la concurrence que poserait pour le groupe Accor le risque d'une prise de contrôle de fait par des investisseurs également présents dans le secteur de l'hôtellerie".
"Le conseil d'administration entend oeuvrer pour prévenir une prise de contrôle d'Accor qui se dispenserait d'une offre publique visant tous les titres de son capital", conclut le communiqué d'Accor.
Source: news.yahoo.com
Accor a déclaré de son côté prendre acte du renforcement de la position des deux groupes d'investissement, qui détenaient jusqu'ici autour de 10% de son capital, mais leur a demandé de s'engager à ne pas se livrer à une prise de contrôle rampante.
Il indique que son conseil d'administration a souhaité en outre que Colony et Eurazeo "confirment expressément leur soutien à la stratégie" du groupe reposant sur deux métiers, l'hôtellerie et les services, et apportent des précisions "sur l'historique et le contenu de leur relation" ainsi que sur les conditions de l'accroissement de leurs participations.
En fonction des réponses apportées, le conseil se prononcera ultérieurement sur une demande de représentation d'Eurazeo en son sein, a ajouté Accor.
Premier actionnaire d'Accor depuis 2005 avec 9% du capital via la structure ColTime, Colony Capital a l'intention de monter à terme à environ 20%, alors qu'Eurazeo, qui détenait pour sa part 1,64 million d'actions Accor en direct, montera à 8,5% à la date du 13 mai, jour de l'assemblée générale annuelle du groupe, et a l'intention d'en détenir à terme 10%.
PACTE DE CINQ ANS
Les deux groupes, qui entretiennent des relations notamment via leur fonds commun Colyzeo, ont souligné que leur accord s'inscrivait dans la durée, leur pacte, signé pour cinq ans, prévoyant notamment un engagement de conservation de leurs titres pendant deux ans.
Le mode de gouvernance sera paritaire et Eurazeo demandera deux sièges au conseil d'Accor, ce qui le mettra à égalité avec Colony.
Cité lundi dans Les Echos, Patrick Sayer, président du directoire d'Eurazeo, indique que le concert constitué avec Colony a pour but de constituer "un actionnaire durable à l'appui du management dans le cadre d'une stratégie définie par le conseil".
S'il se dit convaincu du potentiel de croissance des deux métiers d'Accor, il estime que la valeur du pôle services, qui a représenté l'an passé 11% des facturations du groupe mais 38% de son résultat opérationnel, "n'est pas reflétée dans le cours de Bourse". "C'est à la société de passer en revue les différents moyens d'y remédier", dit-il.
La perspective d'une accélération des cessions d'actifs par Accor sous la pression de ses deux grands actionnaires dope son cours de Bourse lundi, l'action prenant 3,05% vers 9h25 dans un marché en recul (-0,21% pour le CAC 40).
"Ces annonces laissent entrevoir une pression accrue sur le management d'Accor pour extraire la valorisation du titre, ce qui pourrait induire de nouvelles cessions d'actifs", estime CM-CIC Securities dans son fax du jour.
EXPERTISE
L'action Eurazeo progresse pour sa part de 0,38%.
Alors que la crise des marchés du crédit paralyse le marché du LBO (rachats de sociétés avec effet de levier), l'initiative d'Eurazeo se rapproche de celle de son grand rival Wendel, qui est devenu en quelques mois le premier actionnaire de Saint-Gobain avec 21,2% du capital.
Si Wendel a investi près de cinq milliards d'euros dans le groupe de matériaux de construction, Eurazeo précise qu'il lui en coûtera 1.077 millions d'euros pour monter autour de 10% d'Accor.
Sur ce total, 539 millions seront financés en fonds propres et 538 millions par endettement, via un prêt bancaire garanti par la valeur des titres Accor.
Eurazeo, qui vise sur cet investissement un retour de plus de 15% par an sur cinq ans - estimant que la valorisation actuelle d'Accor est proche de ses plus bas historiques - souligne que, sur la base du financement en fonds propres, il représentera moins de 10% de son actif net réévalué.
Le groupe fait valoir encore que l'hôtellerie est un secteur où il peut apporter une expertise. Candidat malheureux à la reprise de la Société du Louvre, Eurazeo est propriétaire de la chaîne économique B&B depuis 2005.
Dans son communiqué, Accor indique que son conseil se prononcera en fonction des réponses apportées par Colony et Eurazeo à ses demandes mais aussi "de la problématique de la concurrence que poserait pour le groupe Accor le risque d'une prise de contrôle de fait par des investisseurs également présents dans le secteur de l'hôtellerie".
"Le conseil d'administration entend oeuvrer pour prévenir une prise de contrôle d'Accor qui se dispenserait d'une offre publique visant tous les titres de son capital", conclut le communiqué d'Accor.
Source: news.yahoo.com