Hu Jia, 34 ans, est l'un des dissidents les plus connus en Chine, réputé pour ses prises de position tranchées sur l'environnement et sur le SIDA, ainsi que sur l'attitude de Pékin à l'égard de la province du Tibet. Assigné à résidence durant de longues périodes ces dernières années, il servait de lien avec l'étranger pour de très nombreux activistes de par le pays. Il est le militant le plus important à avoir été jugé ces derniers temps.
Son avocat Li Fangping a fait savoir que Hu Jia, qui a plaidé non coupable, avait désormais dix jours pour faire appel de ce jugement. Il n'a pas encore décidé s'il allait contester la décision du tribunal.
Arrêté en décembre 2007 par la police chinoise, Hu Jia avait déjà passé plus de 200 jours assigné à résidence dans son appartement pékinois.
D'après Me Li, la justice chinoise a enquêté sur des interviews que son client a accordées par le passé à la presse étrangère et sur des articles publiés sur le site Internet http://www.boxun.com, plate-forme basée aux Etats-Unis et spécialisée dans le traitement d'informations censurées par le régime communiste, notamment au sujet du sort réservé aux dissidents, que M. Hu avait documenté dans le détail.
Selon le jugement, "Hu a répandu des rumeurs malicieuses, et s'est rendu coupable de diffamation dans une tentative de subversion du pouvoir politique de l'Etat et du système socialiste".
Le régime chinois invoque régulièrement le chef de subversion pour faire condamner les dissidents à des peines de prison de plusieurs années.
"Nous sommes heureux qu'il n'ait pas été inculpé d'un crime plus sérieux, mais trois ans et six mois, nous estimons quand même que c'est inacceptable", a déclaré Me Li, rapportant que son client avait été "préparé émotionnellement" au verdict.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré que Washington était "profondément troublé" par cette condamnation.
"C'est une décision qui est profondément troublante pour les Etats-Unis", a-t-elle déclaré en marge du sommet de l'OTAN à Bucarest. "C'est exactement le genre de décision dont nous avons essayé de convaincre les Chinois qu'elle n'est pas dans l'intérêt des droits de l'Homme et l'intérêt de l'Etat de droit, mais pas non plus, en fait, dans l'intérêt de la Chine".
Le porte-parole de l'Union européenne William Fingleton a appelé les autorités chinoises à libérer M. Hu immédiatement.
"Nous avons clairement dit avant le procès qu'il n'aurait pas dû être arrêté, et il devrait être libéré", a-t-il estimé.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a fait part de "sa sérieuse déception", soulignant que la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme, Rama Yade, "avait écrit en début d'année à son homologue chinois afin de lui demander un geste en faveur de M. Hu Jia".
"Cette condamnation est une sérieuse déception. Nous souhaitons que la famille de M. Hu Jia cesse d'être inquiétée et que la Chine envisage rapidement une remise de peine", a déclaré M. Kouchner dans un communiqué.
Amnesty International a de son côté condamné le jugement, estimant qu'il constituait une trahison des "promesses faites par les responsables chinois selon lesquels les droits de l'Homme s'amélioreraient avant les Jeux olympiques.
Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, la Chine a au contraire lancé une vague de répression exceptionnelle pour museler les opposants au régime dans les mois avant les JO, qui auront lieu dans la capitale chinoise au mois d'août.
Source: yahoo news
Son avocat Li Fangping a fait savoir que Hu Jia, qui a plaidé non coupable, avait désormais dix jours pour faire appel de ce jugement. Il n'a pas encore décidé s'il allait contester la décision du tribunal.
Arrêté en décembre 2007 par la police chinoise, Hu Jia avait déjà passé plus de 200 jours assigné à résidence dans son appartement pékinois.
D'après Me Li, la justice chinoise a enquêté sur des interviews que son client a accordées par le passé à la presse étrangère et sur des articles publiés sur le site Internet http://www.boxun.com, plate-forme basée aux Etats-Unis et spécialisée dans le traitement d'informations censurées par le régime communiste, notamment au sujet du sort réservé aux dissidents, que M. Hu avait documenté dans le détail.
Selon le jugement, "Hu a répandu des rumeurs malicieuses, et s'est rendu coupable de diffamation dans une tentative de subversion du pouvoir politique de l'Etat et du système socialiste".
Le régime chinois invoque régulièrement le chef de subversion pour faire condamner les dissidents à des peines de prison de plusieurs années.
"Nous sommes heureux qu'il n'ait pas été inculpé d'un crime plus sérieux, mais trois ans et six mois, nous estimons quand même que c'est inacceptable", a déclaré Me Li, rapportant que son client avait été "préparé émotionnellement" au verdict.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré que Washington était "profondément troublé" par cette condamnation.
"C'est une décision qui est profondément troublante pour les Etats-Unis", a-t-elle déclaré en marge du sommet de l'OTAN à Bucarest. "C'est exactement le genre de décision dont nous avons essayé de convaincre les Chinois qu'elle n'est pas dans l'intérêt des droits de l'Homme et l'intérêt de l'Etat de droit, mais pas non plus, en fait, dans l'intérêt de la Chine".
Le porte-parole de l'Union européenne William Fingleton a appelé les autorités chinoises à libérer M. Hu immédiatement.
"Nous avons clairement dit avant le procès qu'il n'aurait pas dû être arrêté, et il devrait être libéré", a-t-il estimé.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a fait part de "sa sérieuse déception", soulignant que la secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'Homme, Rama Yade, "avait écrit en début d'année à son homologue chinois afin de lui demander un geste en faveur de M. Hu Jia".
"Cette condamnation est une sérieuse déception. Nous souhaitons que la famille de M. Hu Jia cesse d'être inquiétée et que la Chine envisage rapidement une remise de peine", a déclaré M. Kouchner dans un communiqué.
Amnesty International a de son côté condamné le jugement, estimant qu'il constituait une trahison des "promesses faites par les responsables chinois selon lesquels les droits de l'Homme s'amélioreraient avant les Jeux olympiques.
Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, la Chine a au contraire lancé une vague de répression exceptionnelle pour museler les opposants au régime dans les mois avant les JO, qui auront lieu dans la capitale chinoise au mois d'août.
Source: yahoo news
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