A Bogota, le ministre français des Affaires étrangères a rencontré lundi soir le chef de l'Etat colombien et lui "a remis une lettre de son gouvernement à laquelle Alvaro Uribe a promis de répondre rapidement", a indiqué à l'AFP un responsable de la présidence.
"Ce fut une rencontre cordiale et intense", a ajouté ce responsable. M. Kouchner est cependant sorti de l'entretien sans faire de déclarations.
Un responsable de la présidence avait prévenu qu'aucune "surprise" n'était à attendre. "Le président Uribe campe fermement sur ses positions", avait-il expliqué à l'AFP, précisant que "tout était déjà verrouillé" et qu'un retour à une médiation du président du Venezuela Hugo Chavez dans l'affaire des otages détenus par la guérilla marxiste colombienne était exclu. M. Uribe avait mis fin en novembre 2007 à une médiation de M. Chavez, l'accusant "d'ingérence" dans les affaires colombiennes.
Cette mission de M. Kouchner en Colombie, en Equateur puis au Venezuela a pour but de "renouer" le dialogue entre ces trois pays, dans un contexte de discorde régionale.
La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) entend obtenir la libération de 500 guérilleros emprisonnés, en échange de 39 otages dits "politiques", dont trois Américains et la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis 2002.
Mais le dialogue est rompu entre les Farc et M. Uribe depuis la mort du numéro deux de la guérilla, Raul Reyes, tué dans un raid de l'armée colombienne en Equateur, le 1er mars, et qui négociait une sortie politique à la crise. Ce raid avait provoqué une grave crise diplomatique entre, d'un côté, la Colombie soutenue par les Etats-Unis, de l'autre l'Equateur et le Venezuela, chaque camp s'accusant mutuellement de tentative de déstabilisation.
Le président socialiste équatorien Rafael Correa, que M. Kouchner rencontre mardi, s'est engagé à oeuvrer pour la libération des otages. Le ministre français devait également avoir des entretiens à Quito avec les ministres de l'Intérieur Fernando Bustamante, de la Sécurité Gustavo Larrea et des Affaires étrangères, Maria Isabel Salvador.
Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, que M. Kouchner a rencontrée lundi à Bogota, a souligné que l'engagement de MM. Chavez et Correa était nécessaire en vue d'un échange humanitaire, mais qu'il fallait "maintenant que le président Uribe fasse un geste". La sénatrice de gauche colombienne Piedad Cordoba, qui participait à la réunion, a estimé que seule une intervention du président Chavez pouvait débloquer le dossier.
"J'ignore si le président Chavez est disposé (à intervenir) mais nécessairement il faut passer par lui", a dit Mme Cordoba, dont la médiation au côté du président vénézuélien a permis la libération depuis janvier de six otages des Farc.
Dans son dernier communiqué, l'agence de presse Anncol, proche de la guérilla, a estimé qu'actuellement, "prétendre parvenir à des accords humanitaires, aussi modestes soient-ils, est illusoire". Alvaro Uribe a fait savoir qu'il n'accepterait d'autre médiation que celle de l'Eglise catholique et des trois pays européens impliqués dans le dossier, France, Suisse et Espagne. Or les Farc récusent toute médiation de l'Eglise qu'elles accusent d'être impartiale.
"Je ne pense pas que Kouchner puisse faire des miracles, mais il peut ouvrir de premiers espaces afin de rétablir les conditions d'un accord", a déclaré à l'AFP Carlos Lozano, directeur du journal communiste Voz.
Source: yahoo news
"Ce fut une rencontre cordiale et intense", a ajouté ce responsable. M. Kouchner est cependant sorti de l'entretien sans faire de déclarations.
Un responsable de la présidence avait prévenu qu'aucune "surprise" n'était à attendre. "Le président Uribe campe fermement sur ses positions", avait-il expliqué à l'AFP, précisant que "tout était déjà verrouillé" et qu'un retour à une médiation du président du Venezuela Hugo Chavez dans l'affaire des otages détenus par la guérilla marxiste colombienne était exclu. M. Uribe avait mis fin en novembre 2007 à une médiation de M. Chavez, l'accusant "d'ingérence" dans les affaires colombiennes.
Cette mission de M. Kouchner en Colombie, en Equateur puis au Venezuela a pour but de "renouer" le dialogue entre ces trois pays, dans un contexte de discorde régionale.
La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) entend obtenir la libération de 500 guérilleros emprisonnés, en échange de 39 otages dits "politiques", dont trois Américains et la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis 2002.
Mais le dialogue est rompu entre les Farc et M. Uribe depuis la mort du numéro deux de la guérilla, Raul Reyes, tué dans un raid de l'armée colombienne en Equateur, le 1er mars, et qui négociait une sortie politique à la crise. Ce raid avait provoqué une grave crise diplomatique entre, d'un côté, la Colombie soutenue par les Etats-Unis, de l'autre l'Equateur et le Venezuela, chaque camp s'accusant mutuellement de tentative de déstabilisation.
Le président socialiste équatorien Rafael Correa, que M. Kouchner rencontre mardi, s'est engagé à oeuvrer pour la libération des otages. Le ministre français devait également avoir des entretiens à Quito avec les ministres de l'Intérieur Fernando Bustamante, de la Sécurité Gustavo Larrea et des Affaires étrangères, Maria Isabel Salvador.
Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, que M. Kouchner a rencontrée lundi à Bogota, a souligné que l'engagement de MM. Chavez et Correa était nécessaire en vue d'un échange humanitaire, mais qu'il fallait "maintenant que le président Uribe fasse un geste". La sénatrice de gauche colombienne Piedad Cordoba, qui participait à la réunion, a estimé que seule une intervention du président Chavez pouvait débloquer le dossier.
"J'ignore si le président Chavez est disposé (à intervenir) mais nécessairement il faut passer par lui", a dit Mme Cordoba, dont la médiation au côté du président vénézuélien a permis la libération depuis janvier de six otages des Farc.
Dans son dernier communiqué, l'agence de presse Anncol, proche de la guérilla, a estimé qu'actuellement, "prétendre parvenir à des accords humanitaires, aussi modestes soient-ils, est illusoire". Alvaro Uribe a fait savoir qu'il n'accepterait d'autre médiation que celle de l'Eglise catholique et des trois pays européens impliqués dans le dossier, France, Suisse et Espagne. Or les Farc récusent toute médiation de l'Eglise qu'elles accusent d'être impartiale.
"Je ne pense pas que Kouchner puisse faire des miracles, mais il peut ouvrir de premiers espaces afin de rétablir les conditions d'un accord", a déclaré à l'AFP Carlos Lozano, directeur du journal communiste Voz.
Source: yahoo news
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