Après l'incursion dans leur ambassade à Belgrade de manifestants opposés à l'indépendance du Kosovo, qui y ont déclenché un incendie, Washington a protesté officiellement jeudi auprès de Belgrade, rendant le gouvernement serbe "personnellement responsable" de la sécurité des diplomates américains.
Le numéro trois du département d'Etat, Nicholas Burns, a téléphoné au Premier ministre et au chef de la diplomatie serbes, Vojislav Kostunica et Vuk Jeremic, pour protester contre la sécurité "totalement insuffisante" qu'assuraient les forces de l'ordre serbes, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack au cours d'une conférence de presse.
Le message de ces appels téléphoniques, effectués sur instruction de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, "était très clair: il était que la situation était intolérable, qu'ils devaient prendre immédiatement des mesures pour assurer une sécurité adéquate afin que notre ambassade et notre personnel ne soient attaqués", a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, auquel l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU Zalmay Khalilzad avait demandé de réagir pour faire part de son "indignation", a condamné "dans les termes les plus forts les attaques commises par des foules contre des ambassades à Belgrade" et rappelé "le principe fondamental de l'inviolabilité des missions diplomatiques".
La convention de Vienne sur les relations diplomatiques, adoptée en 1961, prévoit que le pays hôte doit assurer la sécurité des ambassades étrangères sur son sol en dehors de leur périmètre, a rappelé M. McCormack. Les ambassades, qui sont considérées comme territoires étrangers, assurent leur propre sécurité dans leur enceinte.
Les relations entre la Serbie et les Etats-Unis se sont tendues depuis la reconnaissance dès lundi par Washington de l'indépendance du Kosovo, déclarée unilatéralement dimanche par cette ancienne province serbe à majorité albanaise, malgré l'opposition de la Serbie.
Le gouvernement serbe dirigé par le nationaliste Vojislav Kostunica a aussitôt annoncé le rappel de son ambassadeur à Washington, dénonçant "le véritable visage violent de la politique de la force des Etats-Unis".
Depuis que l'ex-président américain Bill Clinton a mobilisé l'Otan en 1999 pour lancer des attaques aériennes contre la Serbie engagée dans un nettoyage ethnique au Kosovo, Washington plaide pour l'indépendance de la province.
Les Etats-Unis ont encouragé l'an dernier les Kosovars à autoproclamer leur indépendance et fait savoir qu'ils étaient prêts à la reconnaître unilatéralement, rappelant que l'intervention militaire de l'Otan en 1999 n'avait pas été approuvée par les Nations unies.
Pour tenter de limiter la casse avec Belgrade, Mme Rice avait la semaine dernière tendu la main aux dirigeants serbes, leur faisant miroiter des perspectives d'aide économique. Dimanche, elle avait appelé le président Boris Tadic, considéré comme plus modéré que le Premier ministre, pour lui réaffirmer l'amitié de Washington.
Cela n'a pas suffi: la grande manifestation de jeudi à Belgrade pour maintenir le Kosovo dans le giron serbe a tourné à l'incident diplomatique avec Washington.
Les Etats-Unis se sont engagés à poursuivre leurs efforts de dialogue avec Belgrade, exigeant cependant que cessent les "incitations à la violence".
"Nous sommes intéressés par un dialogue politique avec le gouvernement serbe", a déclaré M. McCormack. Mais "nous avons vu beaucoup d'informations inquiétantes sur des incitations à la violence de la part de responsables gouvernementaux serbes, et même d'un ministre. Cela doit cesser".
Yahoo.fr
Le numéro trois du département d'Etat, Nicholas Burns, a téléphoné au Premier ministre et au chef de la diplomatie serbes, Vojislav Kostunica et Vuk Jeremic, pour protester contre la sécurité "totalement insuffisante" qu'assuraient les forces de l'ordre serbes, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack au cours d'une conférence de presse.
Le message de ces appels téléphoniques, effectués sur instruction de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, "était très clair: il était que la situation était intolérable, qu'ils devaient prendre immédiatement des mesures pour assurer une sécurité adéquate afin que notre ambassade et notre personnel ne soient attaqués", a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, auquel l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU Zalmay Khalilzad avait demandé de réagir pour faire part de son "indignation", a condamné "dans les termes les plus forts les attaques commises par des foules contre des ambassades à Belgrade" et rappelé "le principe fondamental de l'inviolabilité des missions diplomatiques".
La convention de Vienne sur les relations diplomatiques, adoptée en 1961, prévoit que le pays hôte doit assurer la sécurité des ambassades étrangères sur son sol en dehors de leur périmètre, a rappelé M. McCormack. Les ambassades, qui sont considérées comme territoires étrangers, assurent leur propre sécurité dans leur enceinte.
Les relations entre la Serbie et les Etats-Unis se sont tendues depuis la reconnaissance dès lundi par Washington de l'indépendance du Kosovo, déclarée unilatéralement dimanche par cette ancienne province serbe à majorité albanaise, malgré l'opposition de la Serbie.
Le gouvernement serbe dirigé par le nationaliste Vojislav Kostunica a aussitôt annoncé le rappel de son ambassadeur à Washington, dénonçant "le véritable visage violent de la politique de la force des Etats-Unis".
Depuis que l'ex-président américain Bill Clinton a mobilisé l'Otan en 1999 pour lancer des attaques aériennes contre la Serbie engagée dans un nettoyage ethnique au Kosovo, Washington plaide pour l'indépendance de la province.
Les Etats-Unis ont encouragé l'an dernier les Kosovars à autoproclamer leur indépendance et fait savoir qu'ils étaient prêts à la reconnaître unilatéralement, rappelant que l'intervention militaire de l'Otan en 1999 n'avait pas été approuvée par les Nations unies.
Pour tenter de limiter la casse avec Belgrade, Mme Rice avait la semaine dernière tendu la main aux dirigeants serbes, leur faisant miroiter des perspectives d'aide économique. Dimanche, elle avait appelé le président Boris Tadic, considéré comme plus modéré que le Premier ministre, pour lui réaffirmer l'amitié de Washington.
Cela n'a pas suffi: la grande manifestation de jeudi à Belgrade pour maintenir le Kosovo dans le giron serbe a tourné à l'incident diplomatique avec Washington.
Les Etats-Unis se sont engagés à poursuivre leurs efforts de dialogue avec Belgrade, exigeant cependant que cessent les "incitations à la violence".
"Nous sommes intéressés par un dialogue politique avec le gouvernement serbe", a déclaré M. McCormack. Mais "nous avons vu beaucoup d'informations inquiétantes sur des incitations à la violence de la part de responsables gouvernementaux serbes, et même d'un ministre. Cela doit cesser".
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