Alors que les concurrents bichonnent leurs montures et pistent les sponsors en attendant le départ, visite guidée des rallyes qui font recette au Sénégal.
« Dakar », « Heroes Legend », « Transafricaine Classic », « Africa Race » ! Autant de noms plus ou moins familiers aux oreilles des Sénégalais et qui tous renvoient à ces fous du désert qui, à intervalles réguliers, « descendent » essentiellement d’Europe en moto ou en auto, avec le Sénégal pour point de transit ou comme destination finale. C’est que la capitale sénégalaise est devenue une destination de choix depuis que, perdu en pleine nuit dans le désert, le Français Thierry Sabine avait imaginé un rallye auto-moto allant de Paris à Dakar. Histoire de dépasser le simple cadre touristique qui lui avait fait découvrir le charme des grands espaces désertiques. Et depuis 1979 et la première édition du « Paris - Dakar », aujourd’hui simplement appelé le « Dakar », le modèle a fait florès et des petits qui cultivent chacun sa spécificité.
Premier de cordée, le « Dakar » passe pour être le plus grand rallye du monde avec une médiatisation extrême qui s’est finalement retournée contre lui. En effet, au début de cette année, pour ce qui devait être son 30ème anniversaire, le « Dakar » n’a pas quitté Lisbonne (Portugal). A la veille du départ, l’épreuve a purement et simplement été annulée pour cause de ... menaces terroristes en territoire mauritanien où elle devait disputer l’essentiel de ses étapes. C’est ainsi qu’une caravane d’environ 2600 personnes (dont 750 concurrents et 200 véhicules suiveurs) avait dû faire son deuil de ses envies d’ailleurs alors que tout était prêt pour le départ. Ce qui provoqua un immense manque à gagner pour toutes les parties prenantes et même pour les populations des zones que le rallye devait traverser. Pour ne plus être exposée à ce genre de coups durs, ASO (Amaury sports organisation), organisatrice de ce grand rendez-vous de début d’année, a décidé de délocaliser totalement l’édition de 2009 qui se courra du 2 au 18 janvier prochain en ... Amérique latine, en Argentine et au Chili.
Et comme la nature a horreur du vide, un ancien vainqueur (en moto comme en auto) et directeur de cette épreuve-là, a eu l’idée d’occuper le terrain au propre comme au figuré. En effet, Hubert Auriol lance cette année « Africa Race », une nouvelle compétition prévue du 26 décembre 2008 au 11 janvier 2009. Et pratiquement sur les traces du « Dakar » puisque s’élançant de Marseille pour finir au Lac rose après avoir traversé le Maroc et la Mauritanie. En fait, Hubert Auriol ne fait là qu’étoffer son agenda puisqu’il avait déjà à son actif, le « Heroes Legend » dont la 3ème édition est calée pour fin mars 2009. Il s’agit d’un rallye mixte d’environ 50 à 80 participants, entre Paris et Dakar, avec un concept bien original : une moto, une voiture et trois concurrents qui se relaient comme bon leur semble pendant les étapes.
Autre rallye auto - moto créé par un transfuge du « Dakar », la « Transafricaine Classic » initiée par Patrick Zaniroli, autre ancien vainqueur du plus célèbre rallye au monde dont il a également eu à gérer le volet compétitions. Du 11 au 29 novembre, « Zani » fait courir la 3ème édition de son épreuve qui est un rallye de régularité, également de Paris à Dakar, en auto, moto, quad et camion, avec environ 120 à 160 véhicules.
« Touristes du désert »
Si l’esprit d’aventure est toujours présent, on est cependant bien loin de l’aspect totalement ludique des « touristes du désert ». Il s’agit maintenant de sport à proprement parler, puisque les différents organisateurs ont mis en place des règlements sportifs, instauré une compétition entre les différents participants avec au bout du compte des résultats. Et c’est en cela que la Fédération sénégalaise de sport automobile et motocycliste (FSAM) et le ministère des Sports sont concernés et « exigent les cautions des fédérations nationales et de la Fédération internationale de sport auto (FIA) », selon André Mathieu dit « Dédé », le secrétaire général de la FSAM. En fait, tout organisateur doit informer la FSAM et lui proposer un dossier technique pour étude. « En fonction de la lecture qui en est faite, la fédération accorde l’autorisation de passage et fixe le montant des droits qui sont variables selon les projets », renseigne Dédé Mathieu. Des droits qui peuvent être remplacés par une subvention, d’accord parties, tel que c’est le cas pour ASO qui, depuis 1993, participe à la réalisation des « 6 Heures de Dakar », l’épreuve - phare de la FSAM.
Une fois le dossier technique accepté et l’autorisation accordée, les organisateurs proposent un cahier des charges sur les besoins et les moyens à mettre en œuvre. Alors, revient en lice la FSAM qui, sous couvert du ministère des Sports, étudie le cahier et coordonne toutes les opérations avec les autorités concernées et avec les différents prestataires », selon Dédé Mathieu. Ensuite, tous les devis d’intervention sont centralisés et regroupés dans un cahier des charges définitif et chiffrés approuvés et signés conjointement par toutes les parties. Tous les services exécutés dans ce cadre sont rétribués : qu’il s’agisse de la police, de la gendarmerie, de la douane ou des différents prestataires.
« Ainsi sont répertoriés tous les paramètres d’entrée, de passage et de sortie du rallye à savoir frontière, parcours, villes - étapes, utilisation des espaces, hôtellerie et divers prestataires », d’après le secrétaire général de la FSAM.
Source: Le Soleil
« Dakar », « Heroes Legend », « Transafricaine Classic », « Africa Race » ! Autant de noms plus ou moins familiers aux oreilles des Sénégalais et qui tous renvoient à ces fous du désert qui, à intervalles réguliers, « descendent » essentiellement d’Europe en moto ou en auto, avec le Sénégal pour point de transit ou comme destination finale. C’est que la capitale sénégalaise est devenue une destination de choix depuis que, perdu en pleine nuit dans le désert, le Français Thierry Sabine avait imaginé un rallye auto-moto allant de Paris à Dakar. Histoire de dépasser le simple cadre touristique qui lui avait fait découvrir le charme des grands espaces désertiques. Et depuis 1979 et la première édition du « Paris - Dakar », aujourd’hui simplement appelé le « Dakar », le modèle a fait florès et des petits qui cultivent chacun sa spécificité.
Premier de cordée, le « Dakar » passe pour être le plus grand rallye du monde avec une médiatisation extrême qui s’est finalement retournée contre lui. En effet, au début de cette année, pour ce qui devait être son 30ème anniversaire, le « Dakar » n’a pas quitté Lisbonne (Portugal). A la veille du départ, l’épreuve a purement et simplement été annulée pour cause de ... menaces terroristes en territoire mauritanien où elle devait disputer l’essentiel de ses étapes. C’est ainsi qu’une caravane d’environ 2600 personnes (dont 750 concurrents et 200 véhicules suiveurs) avait dû faire son deuil de ses envies d’ailleurs alors que tout était prêt pour le départ. Ce qui provoqua un immense manque à gagner pour toutes les parties prenantes et même pour les populations des zones que le rallye devait traverser. Pour ne plus être exposée à ce genre de coups durs, ASO (Amaury sports organisation), organisatrice de ce grand rendez-vous de début d’année, a décidé de délocaliser totalement l’édition de 2009 qui se courra du 2 au 18 janvier prochain en ... Amérique latine, en Argentine et au Chili.
Et comme la nature a horreur du vide, un ancien vainqueur (en moto comme en auto) et directeur de cette épreuve-là, a eu l’idée d’occuper le terrain au propre comme au figuré. En effet, Hubert Auriol lance cette année « Africa Race », une nouvelle compétition prévue du 26 décembre 2008 au 11 janvier 2009. Et pratiquement sur les traces du « Dakar » puisque s’élançant de Marseille pour finir au Lac rose après avoir traversé le Maroc et la Mauritanie. En fait, Hubert Auriol ne fait là qu’étoffer son agenda puisqu’il avait déjà à son actif, le « Heroes Legend » dont la 3ème édition est calée pour fin mars 2009. Il s’agit d’un rallye mixte d’environ 50 à 80 participants, entre Paris et Dakar, avec un concept bien original : une moto, une voiture et trois concurrents qui se relaient comme bon leur semble pendant les étapes.
Autre rallye auto - moto créé par un transfuge du « Dakar », la « Transafricaine Classic » initiée par Patrick Zaniroli, autre ancien vainqueur du plus célèbre rallye au monde dont il a également eu à gérer le volet compétitions. Du 11 au 29 novembre, « Zani » fait courir la 3ème édition de son épreuve qui est un rallye de régularité, également de Paris à Dakar, en auto, moto, quad et camion, avec environ 120 à 160 véhicules.
« Touristes du désert »
Si l’esprit d’aventure est toujours présent, on est cependant bien loin de l’aspect totalement ludique des « touristes du désert ». Il s’agit maintenant de sport à proprement parler, puisque les différents organisateurs ont mis en place des règlements sportifs, instauré une compétition entre les différents participants avec au bout du compte des résultats. Et c’est en cela que la Fédération sénégalaise de sport automobile et motocycliste (FSAM) et le ministère des Sports sont concernés et « exigent les cautions des fédérations nationales et de la Fédération internationale de sport auto (FIA) », selon André Mathieu dit « Dédé », le secrétaire général de la FSAM. En fait, tout organisateur doit informer la FSAM et lui proposer un dossier technique pour étude. « En fonction de la lecture qui en est faite, la fédération accorde l’autorisation de passage et fixe le montant des droits qui sont variables selon les projets », renseigne Dédé Mathieu. Des droits qui peuvent être remplacés par une subvention, d’accord parties, tel que c’est le cas pour ASO qui, depuis 1993, participe à la réalisation des « 6 Heures de Dakar », l’épreuve - phare de la FSAM.
Une fois le dossier technique accepté et l’autorisation accordée, les organisateurs proposent un cahier des charges sur les besoins et les moyens à mettre en œuvre. Alors, revient en lice la FSAM qui, sous couvert du ministère des Sports, étudie le cahier et coordonne toutes les opérations avec les autorités concernées et avec les différents prestataires », selon Dédé Mathieu. Ensuite, tous les devis d’intervention sont centralisés et regroupés dans un cahier des charges définitif et chiffrés approuvés et signés conjointement par toutes les parties. Tous les services exécutés dans ce cadre sont rétribués : qu’il s’agisse de la police, de la gendarmerie, de la douane ou des différents prestataires.
« Ainsi sont répertoriés tous les paramètres d’entrée, de passage et de sortie du rallye à savoir frontière, parcours, villes - étapes, utilisation des espaces, hôtellerie et divers prestataires », d’après le secrétaire général de la FSAM.
Source: Le Soleil