Selon le BEH, les infections à gonocoques (blennorragie) ont doublé en 2006 par rapport à 2005, alors que les lymphogranulomatoses vénériennes (LGV) ont augmenté de 11% en 2006. Quant à la syphilis, après une diminution en 2005, le nombre de cas a de nouveau augmenté en 2006, passant de 339 en 2005 à 455 en 2006.
"De manière générale, les gonococcies, les LGV et la syphilis qui touchent principalement la communauté homosexuelle sont un indicateur d'un relâchement de la prévention au moment des pratiques sexuelles", a-t-elle résumé.
Concernant les gonococcies, "l'augmentation pourrait s'expliquer par un problème de résistance aux antibiotiques et la persistance de la contamination et de la diffusion. Il y a d'ailleurs un glissement vers la population féminine", souligne-t-elle. Quant à la LGV, "on peut penser que, parallèlement au relâchement de la prévention, le diagnostic est meilleur".
L'augmentation des cas de syphilis est en revanche plus inquiétante, le seul résultat de conduites à risques. En témoigne la reprise de l'épidémie en 2006 après une baisse importante du nombre de cas. "Ce qui est inquiétant, c'est la dérive vers les populations hétérosexuelles en province et chez les femmes", fait valoir le Dr Gallay. "La syphilis est une maladie très contagieuse et la fellation, dans ce cas, fait partie des pratiques sexuelles à risques". Sans protection, cette pratique pourrait expliquer la recrudescence des cas.
Enfin, l'augmentation des infections à chlamydia trachomatis pourrait aussi être le reflet d'un meilleur dépistage.
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