L'ancienne ministre de l'Emploi, symbole de la gauche plurielle et des 35 heures, l'emporte finalement de 102 voix sur Ségolène Royal, qui a promis de poursuivre, de l'intérieur, la "bataille" de la rénovation.
Les deux rivales se sont embrassées après l'annonce de la validation de la victoire de la maire de Lille par le Conseil national, le "Parlement" du parti, réuni dans la salle de La Mutualité à Paris.
Image symbolique du duel à distance qui commence, leurs équipes ont annoncé deux points de presse à la même heure et dans la même salle. L'honneur est finalement revenue à la gagnante, Ségolène attendant son tour et faisant son entrée entourée de toute son équipe.
Malgré cet épilogue, les proches de l'ex-candidate à l'Elysée sont loin de désarmer, réclamant toujours un nouveau vote et menaçant de s'en remettre à la justice. Ségolène Royal, elle, n'en a pas pipé mot dans sa déclaration à la presse.
"Ce qui s'est passé ce soir est un déni de justice. Il y aura bien évidemment des tribunaux qui seront saisis", a affirmé le député de l'Essonne Manuel Valls, un proche de la présidente de la région Poitou-Charentes, devant les caméras.
Le PS vivait depuis le scrutin de vendredi dans la confusion la plus totale, les deux camps échangeant des accusations de fraude et de manipulation médiatique. Selon les résultats diffusés à l'aube samedi, la maire de Lille l'avait emporté d'un cheveu, avec 42 voix d'avance.
Réunie lundi puis mardi après-midi, une commission chargée de statuer sur les litiges a proposé de valider cette victoire avec finalement 102 voix d'écart en faveur de Martine Aubry.
Après quatre jours de controverse et 18 mois de guerre des chefs déclenchée par l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le Conseil national s'est joué en moins d'une heure, discours de la gagnante compris.
A main levée, brandissant de petits cartons rouges, les quelques 230 membres du Conseil national, sur les 306 convoqués, ont validé le rapport de la "commission de récolement" par 159 voix pour -- dont François Hollande et Bertrand Delanoë -- scellant la victoire définitive de Martine Aubry.
Au total, 76 délégués ont voté contre, soit l'intégralité du camp Royal plus une quinzaine de voix.
Les premiers mots de Martine Aubry à la tribune sont allés à sa rivale, à qui elle a proposé une rencontre dans les prochains jours. "Je veux dire à Ségolène qu'on va ensemble gagner pour les Français", a-t-elle déclaré après le vote des responsables du PS et une standing ovation.
Dans un communiqué, l'UMP a de son côté ironisé sur le "retour de la Dame des 35 heures" et espéré que "cette victoire à la Pyrrhus mettra un terme à l'image détestable que les ténors du PS ont donné de la politique".
"J'ai envie de dire à la droite: 'riez encore quelques jours parce que, dès la semaine prochaine, le Parti socialiste est de retour et uni'", a répliqué Martine Aubry, promettant une "opposition et une proposition" à tous les projets "destructeurs" de la majorité, "cadeaux fiscaux", "casse de l'audiovisuel public", etc....
Prenant les rênes du PS à la suite de François Hollande, qui quitte son poste après onze ans, Martine Aubry a précisé qu'elle donnerait la composition de sa direction lors d'un Conseil national le 6 décembre.
Elle a promis une équipe "profondément renouvelée" dans laquelle les "amis" de Ségolène Royal auraient "toute leur place".
L'ex-candidate à l'Elysée, elle, a enjoint les militants ayant voté pour elle à rester au PS.
"Nous avons mené une très belle bataille pour la transformation du Parti socialiste et cette bataille continue", a-t-elle dit à la presse, comme en écho au printemps 2007 où elle avait mis des semaines avant de prononcer le mot "défaite" après son échec face à Nicolas Sarkozy.
"Nous avons réussi cet exploit de convaincre la moitié, et peut-être un peu plus, du Parti socialiste, en ayant la totalité de l'ancien appareil du Parti socialiste contre nous", a fait remarquer Ségolène Royal.
Martine Aubry était en effet soutenue non seulement par François Hollande mais également par Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Laurent Fabius et une partie des proches de Dominique Strauss-Kahn, jusqu'alors frères ennemis.
Ce rapprochement était décrié par les "royalistes".
"Les carpes et les lapins vous saluent bien", a conclu mardi soir, par un SMS adressé aux journalistes, le principal lieutenant strauss-kahnien, Jean-Christophe Cambadélis.
Source: Yahoo News
Les deux rivales se sont embrassées après l'annonce de la validation de la victoire de la maire de Lille par le Conseil national, le "Parlement" du parti, réuni dans la salle de La Mutualité à Paris.
Image symbolique du duel à distance qui commence, leurs équipes ont annoncé deux points de presse à la même heure et dans la même salle. L'honneur est finalement revenue à la gagnante, Ségolène attendant son tour et faisant son entrée entourée de toute son équipe.
Malgré cet épilogue, les proches de l'ex-candidate à l'Elysée sont loin de désarmer, réclamant toujours un nouveau vote et menaçant de s'en remettre à la justice. Ségolène Royal, elle, n'en a pas pipé mot dans sa déclaration à la presse.
"Ce qui s'est passé ce soir est un déni de justice. Il y aura bien évidemment des tribunaux qui seront saisis", a affirmé le député de l'Essonne Manuel Valls, un proche de la présidente de la région Poitou-Charentes, devant les caméras.
Le PS vivait depuis le scrutin de vendredi dans la confusion la plus totale, les deux camps échangeant des accusations de fraude et de manipulation médiatique. Selon les résultats diffusés à l'aube samedi, la maire de Lille l'avait emporté d'un cheveu, avec 42 voix d'avance.
Réunie lundi puis mardi après-midi, une commission chargée de statuer sur les litiges a proposé de valider cette victoire avec finalement 102 voix d'écart en faveur de Martine Aubry.
Après quatre jours de controverse et 18 mois de guerre des chefs déclenchée par l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le Conseil national s'est joué en moins d'une heure, discours de la gagnante compris.
A main levée, brandissant de petits cartons rouges, les quelques 230 membres du Conseil national, sur les 306 convoqués, ont validé le rapport de la "commission de récolement" par 159 voix pour -- dont François Hollande et Bertrand Delanoë -- scellant la victoire définitive de Martine Aubry.
Au total, 76 délégués ont voté contre, soit l'intégralité du camp Royal plus une quinzaine de voix.
Les premiers mots de Martine Aubry à la tribune sont allés à sa rivale, à qui elle a proposé une rencontre dans les prochains jours. "Je veux dire à Ségolène qu'on va ensemble gagner pour les Français", a-t-elle déclaré après le vote des responsables du PS et une standing ovation.
Dans un communiqué, l'UMP a de son côté ironisé sur le "retour de la Dame des 35 heures" et espéré que "cette victoire à la Pyrrhus mettra un terme à l'image détestable que les ténors du PS ont donné de la politique".
"J'ai envie de dire à la droite: 'riez encore quelques jours parce que, dès la semaine prochaine, le Parti socialiste est de retour et uni'", a répliqué Martine Aubry, promettant une "opposition et une proposition" à tous les projets "destructeurs" de la majorité, "cadeaux fiscaux", "casse de l'audiovisuel public", etc....
Prenant les rênes du PS à la suite de François Hollande, qui quitte son poste après onze ans, Martine Aubry a précisé qu'elle donnerait la composition de sa direction lors d'un Conseil national le 6 décembre.
Elle a promis une équipe "profondément renouvelée" dans laquelle les "amis" de Ségolène Royal auraient "toute leur place".
L'ex-candidate à l'Elysée, elle, a enjoint les militants ayant voté pour elle à rester au PS.
"Nous avons mené une très belle bataille pour la transformation du Parti socialiste et cette bataille continue", a-t-elle dit à la presse, comme en écho au printemps 2007 où elle avait mis des semaines avant de prononcer le mot "défaite" après son échec face à Nicolas Sarkozy.
"Nous avons réussi cet exploit de convaincre la moitié, et peut-être un peu plus, du Parti socialiste, en ayant la totalité de l'ancien appareil du Parti socialiste contre nous", a fait remarquer Ségolène Royal.
Martine Aubry était en effet soutenue non seulement par François Hollande mais également par Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Laurent Fabius et une partie des proches de Dominique Strauss-Kahn, jusqu'alors frères ennemis.
Ce rapprochement était décrié par les "royalistes".
"Les carpes et les lapins vous saluent bien", a conclu mardi soir, par un SMS adressé aux journalistes, le principal lieutenant strauss-kahnien, Jean-Christophe Cambadélis.
Source: Yahoo News
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