Ce 17 septembre 2008, Amnesty International publie un rapport sur les transferts d’armes dans le monde, démontrant une fois encore la nécessité de réglementer le commerce des armes au niveau mondial.
Ce rapport étudie notamment 9 conflits, qui ont été nourris par des flux d’armes non contrôlés. Il met en évidence la situation au Tchad où de nombreuses armes ont été livrées, en dépit de la situation très chaotique dans la région. Le rapport soulève la question de savoir si des blindés livrés au départ de la Belgique ont été livrés dans l’est du Tchad, à la frontière avec le Darfour.
Le 3 mars 2007, le site tchadien Ramadji.com signalait qu’une première livraison « de quarante blindés de fabrication française, des AML 90, livrés en Belgique depuis l’Afrique du Sud » étaient arrivés au Tchad. L’article ajoutait que « les blindés étaient destinés à la ville d’Adré (NDLR près de la frontière soudanaise ) et à sa région afin de prévenir la progression de la rébellion tchadienne ».
Le 7 décembre 2007, un site web israélien de partage de photos militaires montrait une photo datant du 6 Décembre 2007 de « soldats tchadiens sur des véhicules blindés au sud du Kapka, chaîne de montagnes à l’est du pays, près de la frontière avec le Soudan ». Les véhicules blindés étaient des Eland (AML-90). Une société belge, connue pour la fourniture de ce type de véhicules blindés, approchée par Amnesty International, a refusé de confirmer ou de nier avoir acheminé ces blindés vers le Tchad, mais son site Internet indique que l’entreprise « achète des véhicules et de l’excédent militaires et les revend après reconditionnement dans ses ateliers ». La société est particulièrement bien connue pour fournir des véhicules blindés (AMX-13s, M109s et M113s) et des véhicules blindés à roues (AML 60 / 90). SABIEX aurait actuellement dans ses stocks des Eland 60/90 (la version sud-africaine de l’AML).
Des transferts d’armements hors de contrôle entre les frontières tchadienne et soudanaise.
L’absence de contrôle aux frontières entre le Tchad et le Soudan, combinée au soutien actif du Tchad à des groupes rebelles au Darfour, rend ces transferts d’armements particulièrement inquiétants.
Cette absence de contrôle a notamment conduit le Comité des Nations Unies sur le Darfour à proposer, en octobre 2007, un embargo sur les armes dans l’est du Tchad, afin de réduire les transferts illégaux d’armes vers des groupes armés, tels que le JEM au Darfour. Dans ces conditions, rien ne semble garantir que ces véhicules ne puissent alimenter le conflit meurtrier qui est en cours au Darfour.
Amnesty demande aux autorités belges de faire toute la lumière sur ces possibles exportations. Il semble évident que ces exportations, si elles sont confirmées, entrent en contradiction avec la loi réglant les exportations d’armes dans notre pays et avec le code de conduite européen sur les transferts d’armements.
Source: Dabio
Ce rapport étudie notamment 9 conflits, qui ont été nourris par des flux d’armes non contrôlés. Il met en évidence la situation au Tchad où de nombreuses armes ont été livrées, en dépit de la situation très chaotique dans la région. Le rapport soulève la question de savoir si des blindés livrés au départ de la Belgique ont été livrés dans l’est du Tchad, à la frontière avec le Darfour.
Le 3 mars 2007, le site tchadien Ramadji.com signalait qu’une première livraison « de quarante blindés de fabrication française, des AML 90, livrés en Belgique depuis l’Afrique du Sud » étaient arrivés au Tchad. L’article ajoutait que « les blindés étaient destinés à la ville d’Adré (NDLR près de la frontière soudanaise ) et à sa région afin de prévenir la progression de la rébellion tchadienne ».
Le 7 décembre 2007, un site web israélien de partage de photos militaires montrait une photo datant du 6 Décembre 2007 de « soldats tchadiens sur des véhicules blindés au sud du Kapka, chaîne de montagnes à l’est du pays, près de la frontière avec le Soudan ». Les véhicules blindés étaient des Eland (AML-90). Une société belge, connue pour la fourniture de ce type de véhicules blindés, approchée par Amnesty International, a refusé de confirmer ou de nier avoir acheminé ces blindés vers le Tchad, mais son site Internet indique que l’entreprise « achète des véhicules et de l’excédent militaires et les revend après reconditionnement dans ses ateliers ». La société est particulièrement bien connue pour fournir des véhicules blindés (AMX-13s, M109s et M113s) et des véhicules blindés à roues (AML 60 / 90). SABIEX aurait actuellement dans ses stocks des Eland 60/90 (la version sud-africaine de l’AML).
Des transferts d’armements hors de contrôle entre les frontières tchadienne et soudanaise.
L’absence de contrôle aux frontières entre le Tchad et le Soudan, combinée au soutien actif du Tchad à des groupes rebelles au Darfour, rend ces transferts d’armements particulièrement inquiétants.
Cette absence de contrôle a notamment conduit le Comité des Nations Unies sur le Darfour à proposer, en octobre 2007, un embargo sur les armes dans l’est du Tchad, afin de réduire les transferts illégaux d’armes vers des groupes armés, tels que le JEM au Darfour. Dans ces conditions, rien ne semble garantir que ces véhicules ne puissent alimenter le conflit meurtrier qui est en cours au Darfour.
Amnesty demande aux autorités belges de faire toute la lumière sur ces possibles exportations. Il semble évident que ces exportations, si elles sont confirmées, entrent en contradiction avec la loi réglant les exportations d’armes dans notre pays et avec le code de conduite européen sur les transferts d’armements.
Source: Dabio
A lire également:
-
Gabon : Lancement de la campagne pour le référendum constitutionnel
-
Guerre au Proche-Orient : Les frappes israéliennes frappent maintenant l'ensemble du Liban
-
Les tensions croissantes autour de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire
-
Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu
-
Niamey change ses rues et efface les références françaises