Fondé il y a 51 ans par le Tunisien Afif Ben Yedder, le groupe de presse IC Publications, basé à Londres et à Paris, publie cinq revues en anglais : New African, The Middle East, African Business, African Banker, etc. En position leader depuis des années, il a lancé une édition internationale de New African en français, qui en est à son troisième numéro, avec deux « covers » (couvertures), une pour le Maghreb et une autre pour l’Afrique subsaharienne. Selon le président du groupe, ce lancement est une façon de multiplier l’offre pour des lecteurs francophones férus d’une presse de qualité. Les résultats des ventes des premiers numéros, même s’il est encore trop tôt pour se faire une idée précise, semblent extrêmement prometteurs et justifient le pari de lancer ce nouveau magazine. La revue qui est trimestrielle, pour le moment, va passer après cette phase de démarrage à un rythme mensuel.
Afrik.com : Votre Groupe de presse IC Publications existe depuis plusieurs décennies (51 ans) et publie plusieurs titres. Qu’est-ce qui explique votre choix de vous orienter vers le monde de la presse anglophone ? Quel a été le déclic ? Afif Ben Yedder : Le Bulletin de l’Afrique Noire, notre tout premier titre existe en effet depuis 51 ans et nous en sommes à notre 2262ième numéro ! New African et African Business existent depuis 42 ans et sont les titres panaficains anglophones les plus vendus dans le monde. Nous n’avons jamais raté une seule parution ! Notre groupe de presse publie cinq magazines dont quatre en anglais et dix lettres confidentielles en français. Nous sommes basés à Londres et à Paris et nous sommes présents partout en Afrique et dans le monde. Nous sommes d’abord et avant tout des Africains. Il y a une seule Afrique qui réunit les francophones, anglophones, lusophones, arabophones... Il était donc tout à fait naturel de publier en anglais et en français pour toucher toute l’Afrique. Nous avons même durant plusieurs années publié un mensuel en arabe que nous avons vendu pour pouvoir acheter les parts d’un éditeur.
Afrik.com : Malgré les difficultés de la presse écrite en général, vous avez duré et perduré. Et vous êtes un groupe qui compte. Quels sont les atouts et les faiblesses du marché de la presse à destination de l’Afrique ?
Afif Ben Yedder : Nous sommes effectivement fiers de notre performance. Malgré tous les aléas, nous avons pu créer un groupe de presse solide et prospère. Cela ressemble à une véritable gageure en Afrique où le marché de la presse est extrèmement difficile. Il suffit pour s’en convaincre de compter le très grand nombre de titres qui ont disparu ! La raison de notre succès est très simple. Nous sommes indépendants et nous sommes des professionnels de la presse et de l’édition. Nous n’avons pas d’autres intérêts politiques ou commerciaux. Nous vivons uniquement de notre métier et nous n’avons pas d’autres ressources financières. Ce qui nous oblige à être prudents et à faire toujours très attention. Nous avons une excellente équipe, très expérimentée qui connaît parfaitement l’Afrique. C’est la clé du succès. Nous avons tous la passion de l’Afrique, nous aimons ce que nous faisons et nous travaillons beaucoup. Le marché ne se limite pas seulement à la presse. Il y a d’autres formes de communication qui sont parfaitement complémentaires aux activités d’un groupe de presse. Nous avons des atouts et un savoir-faire que nous mettons au service des organismes et entreprises qui en ont besoin. Nous les aidons à mieux communiquer et à mieux se faire connaître. Nous avons d’autres activités comme celles de relations publiques et de conseil. Nous organisons des conférences internationales et nous décernons des Prix et des Trophées aux banques et entreprises les plus performantes en Afrique. Nous voulons en effet honorer les hommes et les femmes d’Afrique qui réussissent et les montrer en exemple. C’est l’Afrique qui gagne, l’Afrique des nouvelles générations formées dans les meilleures universités européennes et américaines. Ces jeunes Africains talentueux sont parmi les meilleurs au monde et sont en train de réaliser de véritables exploits dans leurs domaines d’activités. Ils représentent l’Afrique de demain et donneront une toute autre image de l’Afrique que celle, désastreuse, véhiculée par les médias occidentaux qui dominent le monde et ne s’intéressent à nous que lorsqu’il y a des catastrophes. C’est exactement ce qui nous a poussés il y a très longtemps, au moment des indépendances de nos pays, à donner à notre continent une voix forte et crédible, et à créer des publications dignes de notre Afrique. On peut les comparer avantageusement à ce qui se fait de mieux dans le monde. La situation de la presse et des médias, à l’exception malheureusement de quelques pays retardataires dans ce domaine, ne cesse de s’améliorer en Afrique. Cette évolution très positive est un signe extrêmement encourageant pour l’avenir...
Lire la suite: http://www.afrik.com/article14429.html
Afrik.com : Votre Groupe de presse IC Publications existe depuis plusieurs décennies (51 ans) et publie plusieurs titres. Qu’est-ce qui explique votre choix de vous orienter vers le monde de la presse anglophone ? Quel a été le déclic ? Afif Ben Yedder : Le Bulletin de l’Afrique Noire, notre tout premier titre existe en effet depuis 51 ans et nous en sommes à notre 2262ième numéro ! New African et African Business existent depuis 42 ans et sont les titres panaficains anglophones les plus vendus dans le monde. Nous n’avons jamais raté une seule parution ! Notre groupe de presse publie cinq magazines dont quatre en anglais et dix lettres confidentielles en français. Nous sommes basés à Londres et à Paris et nous sommes présents partout en Afrique et dans le monde. Nous sommes d’abord et avant tout des Africains. Il y a une seule Afrique qui réunit les francophones, anglophones, lusophones, arabophones... Il était donc tout à fait naturel de publier en anglais et en français pour toucher toute l’Afrique. Nous avons même durant plusieurs années publié un mensuel en arabe que nous avons vendu pour pouvoir acheter les parts d’un éditeur.
Afrik.com : Malgré les difficultés de la presse écrite en général, vous avez duré et perduré. Et vous êtes un groupe qui compte. Quels sont les atouts et les faiblesses du marché de la presse à destination de l’Afrique ?
Afif Ben Yedder : Nous sommes effectivement fiers de notre performance. Malgré tous les aléas, nous avons pu créer un groupe de presse solide et prospère. Cela ressemble à une véritable gageure en Afrique où le marché de la presse est extrèmement difficile. Il suffit pour s’en convaincre de compter le très grand nombre de titres qui ont disparu ! La raison de notre succès est très simple. Nous sommes indépendants et nous sommes des professionnels de la presse et de l’édition. Nous n’avons pas d’autres intérêts politiques ou commerciaux. Nous vivons uniquement de notre métier et nous n’avons pas d’autres ressources financières. Ce qui nous oblige à être prudents et à faire toujours très attention. Nous avons une excellente équipe, très expérimentée qui connaît parfaitement l’Afrique. C’est la clé du succès. Nous avons tous la passion de l’Afrique, nous aimons ce que nous faisons et nous travaillons beaucoup. Le marché ne se limite pas seulement à la presse. Il y a d’autres formes de communication qui sont parfaitement complémentaires aux activités d’un groupe de presse. Nous avons des atouts et un savoir-faire que nous mettons au service des organismes et entreprises qui en ont besoin. Nous les aidons à mieux communiquer et à mieux se faire connaître. Nous avons d’autres activités comme celles de relations publiques et de conseil. Nous organisons des conférences internationales et nous décernons des Prix et des Trophées aux banques et entreprises les plus performantes en Afrique. Nous voulons en effet honorer les hommes et les femmes d’Afrique qui réussissent et les montrer en exemple. C’est l’Afrique qui gagne, l’Afrique des nouvelles générations formées dans les meilleures universités européennes et américaines. Ces jeunes Africains talentueux sont parmi les meilleurs au monde et sont en train de réaliser de véritables exploits dans leurs domaines d’activités. Ils représentent l’Afrique de demain et donneront une toute autre image de l’Afrique que celle, désastreuse, véhiculée par les médias occidentaux qui dominent le monde et ne s’intéressent à nous que lorsqu’il y a des catastrophes. C’est exactement ce qui nous a poussés il y a très longtemps, au moment des indépendances de nos pays, à donner à notre continent une voix forte et crédible, et à créer des publications dignes de notre Afrique. On peut les comparer avantageusement à ce qui se fait de mieux dans le monde. La situation de la presse et des médias, à l’exception malheureusement de quelques pays retardataires dans ce domaine, ne cesse de s’améliorer en Afrique. Cette évolution très positive est un signe extrêmement encourageant pour l’avenir...
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