ALGER Le Front de libération nationale (FLN), ex-parti unique et majoritaire à l'assemblée algérienne, impute au Parlement français la responsabilité d'une éventuelle remise en cause d'un futur traité d'amitié franco-algérien après l'adoption d'une loi française faisant «l'apologie du fait colonial».Un communiqué en ce sens a été rendu public juste avant une rencontre lundi soir entre les trois chefs de partis composant l'Alliance présidentielle, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du RND (Rassemblement national démocratique), et Bouguerra Soltani, le président du MSP (Mouvement de la société pour la paix, ex-Hamas).Dans ce texte, signé par Abdelaziz Belkhadem, ancien ministre des Affaires étrangères et représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le FLN dénonce la loi française du 23 février 2005 portant «reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés».Ce texte stipule que «les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française, issus de ces territoires, la place éminente à laquelle ils ont droit».Le FLN «s'élève contre cette loi qui consacre une vision rétrograde de l'Histoire et condamne, avec la plus grande fermeté, cette volonté de justification de la barbarie du fait colonial en gommant les actes les plus odieux tels que les exterminations de populations et tribus, les enfumades collectives, les déportations massives de populations entières déplacées et réduites en esclavage, les massacres du 8 mai 1945, la répression des manifestations d'octobre 1961, les crimes impunis de l'OAS et, d'une manière générale, toutes les exactions commises contre les populations civiles innocentes».Pour l'ancien parti unique, cette loi dont «l'inspiration colonialiste» est «manifeste», compromet le processus de refondation des relations entre les deux pays. «Le Parlement français a pris une lourde responsabilité pouvant remettre en cause le processus largement entamé, sous l'impulsion des présidents Bouteflika et Chirac, de la difficile refondation des relations entre l'Algérie et la France» ajoute le FLN.Cette prise de position intervient après la récente polémique provoquée par les déclarations du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, lors de la commémoration des massacres du 8 mai 1945 à Sétif. Le chef de l'Etat avait comparé les fours à chaux de l'armée coloniale aux fours crématoires de l'Allemagne nazie. La virulence de ces propos avait jeté une ombre sur le «traité d'amitié» que l'Algérie et la France sont convenues de signer d'ici la fin de l'année et dont le principe avait été posé lors de la visite historique en Algérie du président Jacques Chirac en mars 2003.
Source: WEB/AP
Source: WEB/AP
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