Les soldats américains se redéployent sur des bases situées en milieu rural aux termes d'un pacte de sécurité bilatéral qui prévoit aussi le retrait d'Irak de toutes les troupes des Etats-Unis d'ici à la fin de l'année 2011.
Les dernières forces combattantes ont quitté lundi le centre de Bagdad pour regagner deux bases proches de l'aéroport de la capitale, et des retraits sont en cours dans d'autres villes. Des militaires auxquels sont assignés des tâches d'instruction et de conseil auprès de l'armée irakienne resteront sur place.
A l'approche du repli américain, une série d'attentats meurtriers ont rappelé les années de guerre qui ont suivi l'intervention de 2003 contre le régime de Saddam Hussein.
Quatre soldats américains de la Division multinationale Bagdad ont succombé lundi à leurs blessures après une opération.
Bryan Whitman, porte-parole du Pentagone, a fait savoir que les Etats-Unis avaient fermé ou remis aux autorités locales 120 bases et installations en divers points d'Irak et devaient en fermer trente autres d'ici mardi soir.
"Ce jour, que nous considérons comme une fête nationale, est à mettre au crédit de tous les Irakiens", a déclaré le Premier ministre Nouri al Maliki dans un discours télévisé.
"Notre souveraineté incomplète et la présence de troupes étrangères sont l'héritage le plus lourd que nous ayons reçu (de Saddam Hussein). Ceux qui croient les Irakiens incapables de défendre leur pays commettent une erreur fatale."
Maliki a fait du retrait une "Fête de la Souveraineté nationale" et un jour férié.
Au programme des cérémonies prévues figurait un défilé militaire à Bagdad dans le quartier officiel et diplomatique de la Zone verte, que les Irakiens tenaient pour le principal symbole de la présence militaire étrangère jusqu'à ce que les forces locales en prennent le contrôle en janvier.
L'armée du pays a entamé ses propres cérémonies, couvrant ses blindés de fleurs et de drapeaux. Sur divers murs de la capitale, on lisait "Irak : mon pays, ma gloire, mon honneur".
Maliki a comparé le retrait américain aux rébellions de tribus irakiennes contre l'ancien Empire britannique en 1920. Beaucoup d'Irakiens en éprouvent un sentiment de fierté six ans après une invasion muée en occupation étrangère.
"Nos forces sont certainement capables de prendre le contrôle de la situation maintenant", estimait Dawood Dawood, commerçant de 38 ans tenant boutique dans le centre de Bagdad.
En revanche, certains redoutent un regain de violence sans soldats américains pour assurer le travail de police dans les rues, et ce même si leurs bases restent assez proches des villes pour qu'ils puissent au besoin s'y redéployer.
Les activistes ont intensifié leurs attaques durant la semaine écoulée, faisant 150 morts dans deux de leurs plus gros attentats depuis plus d'un an. Lundi encore, une voiture piégée a tué dix personnes près de Mossoul, dans le Nord.
"Ce sont des éléments extrémistes qui cherchent à attirer l'attention sur un mouvement qui est fractionné", a déclaré le général Ray Odierno, commandant des forces américaines en Irak. "On se situe encore à un faible niveau global de violence."
Nombre d'Irakiens partagent cet avis. "Ces explosions sont de simples bulles, elles prendront fin un de ces jours", déclare Ahmed Hamid, chômeur de 38 ans.
En tout état de cause, disent les analystes, l'Irak finira par devoir assumer intégralement ses obligations du fait que le président Barack Obama compte mettre fin aux opérations de combat américaines le 31 août 2010.
"Si les Etats-Unis veulent réussir leur stratégie de sortie, il faudra tôt ou tard qu'ils cessent de tenir la main à Maliki", note Tom Ripley, de l'hebdomadaire militaire Jane's.
La situation politique, elle, n'est pas stabilisée. Des tensions se sont aggravées entre Bagdad et la minorité kurde du Nord, et les regards vont se porter sur les élections législatives de janvier prochain, qui mettront à l'épreuve Nouri Maliki et la très fragile démocratie de son pays.
Source: Reuters via Yahoo News
Les dernières forces combattantes ont quitté lundi le centre de Bagdad pour regagner deux bases proches de l'aéroport de la capitale, et des retraits sont en cours dans d'autres villes. Des militaires auxquels sont assignés des tâches d'instruction et de conseil auprès de l'armée irakienne resteront sur place.
A l'approche du repli américain, une série d'attentats meurtriers ont rappelé les années de guerre qui ont suivi l'intervention de 2003 contre le régime de Saddam Hussein.
Quatre soldats américains de la Division multinationale Bagdad ont succombé lundi à leurs blessures après une opération.
Bryan Whitman, porte-parole du Pentagone, a fait savoir que les Etats-Unis avaient fermé ou remis aux autorités locales 120 bases et installations en divers points d'Irak et devaient en fermer trente autres d'ici mardi soir.
"Ce jour, que nous considérons comme une fête nationale, est à mettre au crédit de tous les Irakiens", a déclaré le Premier ministre Nouri al Maliki dans un discours télévisé.
"Notre souveraineté incomplète et la présence de troupes étrangères sont l'héritage le plus lourd que nous ayons reçu (de Saddam Hussein). Ceux qui croient les Irakiens incapables de défendre leur pays commettent une erreur fatale."
Maliki a fait du retrait une "Fête de la Souveraineté nationale" et un jour férié.
Au programme des cérémonies prévues figurait un défilé militaire à Bagdad dans le quartier officiel et diplomatique de la Zone verte, que les Irakiens tenaient pour le principal symbole de la présence militaire étrangère jusqu'à ce que les forces locales en prennent le contrôle en janvier.
L'armée du pays a entamé ses propres cérémonies, couvrant ses blindés de fleurs et de drapeaux. Sur divers murs de la capitale, on lisait "Irak : mon pays, ma gloire, mon honneur".
Maliki a comparé le retrait américain aux rébellions de tribus irakiennes contre l'ancien Empire britannique en 1920. Beaucoup d'Irakiens en éprouvent un sentiment de fierté six ans après une invasion muée en occupation étrangère.
"Nos forces sont certainement capables de prendre le contrôle de la situation maintenant", estimait Dawood Dawood, commerçant de 38 ans tenant boutique dans le centre de Bagdad.
En revanche, certains redoutent un regain de violence sans soldats américains pour assurer le travail de police dans les rues, et ce même si leurs bases restent assez proches des villes pour qu'ils puissent au besoin s'y redéployer.
Les activistes ont intensifié leurs attaques durant la semaine écoulée, faisant 150 morts dans deux de leurs plus gros attentats depuis plus d'un an. Lundi encore, une voiture piégée a tué dix personnes près de Mossoul, dans le Nord.
"Ce sont des éléments extrémistes qui cherchent à attirer l'attention sur un mouvement qui est fractionné", a déclaré le général Ray Odierno, commandant des forces américaines en Irak. "On se situe encore à un faible niveau global de violence."
Nombre d'Irakiens partagent cet avis. "Ces explosions sont de simples bulles, elles prendront fin un de ces jours", déclare Ahmed Hamid, chômeur de 38 ans.
En tout état de cause, disent les analystes, l'Irak finira par devoir assumer intégralement ses obligations du fait que le président Barack Obama compte mettre fin aux opérations de combat américaines le 31 août 2010.
"Si les Etats-Unis veulent réussir leur stratégie de sortie, il faudra tôt ou tard qu'ils cessent de tenir la main à Maliki", note Tom Ripley, de l'hebdomadaire militaire Jane's.
La situation politique, elle, n'est pas stabilisée. Des tensions se sont aggravées entre Bagdad et la minorité kurde du Nord, et les regards vont se porter sur les élections législatives de janvier prochain, qui mettront à l'épreuve Nouri Maliki et la très fragile démocratie de son pays.
Source: Reuters via Yahoo News
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