Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'UE devaient débattre pour la première fois lundi lors d'un déjeuner de l'éventuel accueil de certaines des 245 personnes encore dans le centre de détention cubain.
Aucune décision n'est attendue lundi, ne serait-ce que parce que les Américains n'ont rien demandé pour l'instant. Les ministres devraient donc essentiellement répéter qu'ils saluent la fermeture annoncée d'ici un an de Guantanamo, symbole pour eux des dérives de la lutte anti-terrorisme de l'administration Bush.
"Nous allons d'abord voir ce que les Américains demandent, et ensuite nous verrons ce que nous déciderons", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE. Il a aussi rappelé que sur ce type de questions juridiques, "ce sera à chaque gouvernement de décider" si et comment il veut accueillir des détenus.
Plusieurs pays, dont la France, ont néanmoins souligné le besoin de "coordination" entre gouvernements, d'autant que tout prisonnier accueilli en Europe serait susceptible de circuler dans l'espace Schengen sans contrôle aux frontières. Une mission de l'UE, incluant la présidence tchèque, le commissaire européen à la Justice Jacques Barrot et le coordinateur anti-terroriste Gilles de Kerchove, devrait se rendre dans les semaines qui viennent aux Etats-Unis pour discuter de ce problème avec l'administration américaine, ont précisé des diplomates européens.
En attendant, plusieurs pays ont déjà indiqué qu'ils n'étaient pas prêts à prendre des détenus de Guantanamo chez eux, comme l'Autriche - son ministre Michael Spindellegger l'a répété lundi - la Suède, le Danemark et les Pays-Bas.
Le gouvernement allemand est lui divisé. Le chef de sa diplomatie, Frank-Walter Steinmeier, a néanmoins assuré lundi qu'il n'y avait "pas de déchirement sur l'accueil de détenus", mais qu'il s'agissait d'une "question de crédibilité" pour les Européens, qui ont réclamé avec insistance la fermeture de Guantanamo.
D'autres pays ont laissé la porte ouverte à un accueil pour des raisons "humanitaires" des détenus contre lesquels aucune accusation ne serait retenue mais qui ne pourraient rentrer chez eux où ils risqueraient des persécutions. Leur nombre est estimé à 60 environ par les ONG.
"Nous devons examiner cette question sous l'angle des droits de l'Homme", a ainsi souligné le ministre finlandais Alexander Stubb. "Pour les gens qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays, l'Europe doit prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté, en précisant néanmoins que chaque Etat déciderait.
Il a également estimé qu'il s'agissait "d'une question politique" pour les Européens, qui doivent "serrer la main" de la nouvelle administration américaine. Dans ces conditions, plusieurs pays, comme le Portugal, l'Espagne ou la France, ont déjà dit envisager un accueil de détenus "au cas par cas". "Au moins six ou sept" pays de l'UE sont prêts à accueillir des prisonniers de Guantanamo, a même affirmé le Portugais Luis Amado, qui le premier mi-décembre avait ouvert ce débat en Europe.
Le ministre britannique David Miliband a lui estimé que le Royaume-Uni "avait déjà apporté une contribution substantielle" en accueillant neuf citoyens et trois résidents britanniques à leur sortie de Guantanamo.
"Nous serions ravis de partager notre expérience du rapatriement de ces gens avec les pays européens qui sont prêts à jouer un rôle", a ajouté M. Miliband.
Source: Yahoo News
Aucune décision n'est attendue lundi, ne serait-ce que parce que les Américains n'ont rien demandé pour l'instant. Les ministres devraient donc essentiellement répéter qu'ils saluent la fermeture annoncée d'ici un an de Guantanamo, symbole pour eux des dérives de la lutte anti-terrorisme de l'administration Bush.
"Nous allons d'abord voir ce que les Américains demandent, et ensuite nous verrons ce que nous déciderons", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE. Il a aussi rappelé que sur ce type de questions juridiques, "ce sera à chaque gouvernement de décider" si et comment il veut accueillir des détenus.
Plusieurs pays, dont la France, ont néanmoins souligné le besoin de "coordination" entre gouvernements, d'autant que tout prisonnier accueilli en Europe serait susceptible de circuler dans l'espace Schengen sans contrôle aux frontières. Une mission de l'UE, incluant la présidence tchèque, le commissaire européen à la Justice Jacques Barrot et le coordinateur anti-terroriste Gilles de Kerchove, devrait se rendre dans les semaines qui viennent aux Etats-Unis pour discuter de ce problème avec l'administration américaine, ont précisé des diplomates européens.
En attendant, plusieurs pays ont déjà indiqué qu'ils n'étaient pas prêts à prendre des détenus de Guantanamo chez eux, comme l'Autriche - son ministre Michael Spindellegger l'a répété lundi - la Suède, le Danemark et les Pays-Bas.
Le gouvernement allemand est lui divisé. Le chef de sa diplomatie, Frank-Walter Steinmeier, a néanmoins assuré lundi qu'il n'y avait "pas de déchirement sur l'accueil de détenus", mais qu'il s'agissait d'une "question de crédibilité" pour les Européens, qui ont réclamé avec insistance la fermeture de Guantanamo.
D'autres pays ont laissé la porte ouverte à un accueil pour des raisons "humanitaires" des détenus contre lesquels aucune accusation ne serait retenue mais qui ne pourraient rentrer chez eux où ils risqueraient des persécutions. Leur nombre est estimé à 60 environ par les ONG.
"Nous devons examiner cette question sous l'angle des droits de l'Homme", a ainsi souligné le ministre finlandais Alexander Stubb. "Pour les gens qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays, l'Europe doit prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté, en précisant néanmoins que chaque Etat déciderait.
Il a également estimé qu'il s'agissait "d'une question politique" pour les Européens, qui doivent "serrer la main" de la nouvelle administration américaine. Dans ces conditions, plusieurs pays, comme le Portugal, l'Espagne ou la France, ont déjà dit envisager un accueil de détenus "au cas par cas". "Au moins six ou sept" pays de l'UE sont prêts à accueillir des prisonniers de Guantanamo, a même affirmé le Portugais Luis Amado, qui le premier mi-décembre avait ouvert ce débat en Europe.
Le ministre britannique David Miliband a lui estimé que le Royaume-Uni "avait déjà apporté une contribution substantielle" en accueillant neuf citoyens et trois résidents britanniques à leur sortie de Guantanamo.
"Nous serions ravis de partager notre expérience du rapatriement de ces gens avec les pays européens qui sont prêts à jouer un rôle", a ajouté M. Miliband.
Source: Yahoo News
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