Maurice Jarre, compositeur français de renommée internationale qui a fait équipe avec quelques uns des plus grands noms du cinéma -Lean, Wyler, Hitchcock, Cimino, Eastwood, Kazan, Huston, Visconti, Zefirelli, Clément ou Franju-, est décédé ce week-end à l'âge de 84 ans à Los Angeles où il s'était installé dès les années 60.
Considéré comme un véritable orfèvre de la mélodie, auteur de thèmes mythiques et impérissables, Maurice Jarre a réussi à traverser toute la seconde moitié du XXe siècle en sachant renouveler son art de la composition et s'adapter à des réalisateurs et des genres cinématographiques très divers.
Touche-à-tout de génie, ses compositions sont associées à un nombre incalculables de succès du box-office: fresque historique ("Lawrence d'Arabie", "Docteur Jivago", "Paris brûle-t-il?", "Les damnés", "L'année de tous les dangers", "La route des Indes"), film de guerre ("Le jour le plus long"), western ("Les professionnels", "Le juge Roy Bean"), romanesque ("La fille de Ryan"), comédie dramatique ("Le Cercle des poètes disparus"), film politique ("Le faussaire"), thriller ("Witness"), aventure ("Mad Max II"), film psychologique ("L'obsédé", "Le tambour").
Né le 13 septembre 1924 à Lyon, Maurice Jarre fait des études de musique (timbalier de formation) et s'oriente vers la composition. Il écrit ses premières musiques de film alors qu'il occupe le poste de directeur musical du Théâtre National Populaire (TNP) durant douze années (1951-1963): petits films (courts métrages) de grands réalisateurs (Franju, Resnais, Demy et Rappeneau).
Mais la carrière française du compositeur sera de courte durée. Après quelques longs métrages dans l'Hexagone (encore Franju, mais aussi "Les dragueurs" de Jean-Pierre Mocky ou le documentaire "Les animaux" de Frédéric Rossif), Maurice Jarre part s'installer en 1962 aux Etats-Unis où il frappe un grand coup pour sa première production hollywoodienne: ce sera le thème inoubliable de "Lawrence d'Arabie" et le début d'une étroite collaboration avec son réalisateur David Lean qui lui offrira ses trois Oscars.
Trois ans plus tard, c'est en effet l'autre chef d'oeuvre de Maurice Jarre: "Docteur Jivago" (1965) et son célèbre "Thème de Lara", qui lui vaut une deuxième statuette, puis "La route des Indes" (1984), son troisième Oscar, avec entre-temps "La fille de Ryan" (1970), tous réalisés par David Lean.
Son installation aux Etats-Unis ne l'empêchera de revenir régulièrement en Europe pour travailler avec les plus grands: en France avec René Clément pour "Paris brûle-t-il?" (1966), mais aussi en Allemagne ("Le tambour" de Volker Schlöndorff, 1979) et en Italie ("Jésus de Nazareth" de Franco Zefirelli, 1977).
Sa collaboration avec l'Australien Peter Weir est symptomatique de son art de la composition. Sur "L'année de tous les dangers" (1982), l'histoire d'un jeune journaliste australien qui effectue son premier reportage sur fond de putsch militaire en Indonésie, Maurice Jarre mélange la musique électronique avec des instruments traditionnels indonésiens. Trois ans plus tard, "Witness" (1985) réunira à nouveau le tandem Weir/Jarre pour une bande originale cette fois purement électronique. Pour "Le Cercle des poètes disparus" (1989), Jarre combinera synthétiseur, flûte et harpe celtique.
Il composera également de la musique de théâtre, de ballet et symphonique.
Sa longue carrière est jalonnée d'innombrables récompenses et décorations. Outre les trois Oscars, Maurice Jarre se voit décerner quatre Golden Globes, un César d'honneur (1986), le BAFTA de la meilleure musique originale pour "Le Cercle des poètes disparus" (1989) et est fait officier de la Légion d'honneur. En février dernier, il effectue sa dernière apparition publique à Berlin où il reçoit un Ours d'Or pour l'ensemble de sa carrière.
Le président Nicolas Sarkozy a rendu hommage à "un grand compositeur qui nous lègue une oeuvre généreuse et majestueuse, une musique classique et populaire". La ministre de la Culture Christine Albanel a salué "un magnifique ambassadeur de la culture française dans le monde entier", un "auteur de thèmes et de mélodies universels qui ont accompagné de puissantes épopées cinématographiques".
Maurice Jarre laisse deux enfants, le précurseur des musiques électroniques Jean-Michel Jarre et la décoratrice Stéphanie Jarre (fille de l'actrice Dany Saval). Il avait également un fils adoptif, le scénariste Kevin Jarre.
Source: Yahoo News
Considéré comme un véritable orfèvre de la mélodie, auteur de thèmes mythiques et impérissables, Maurice Jarre a réussi à traverser toute la seconde moitié du XXe siècle en sachant renouveler son art de la composition et s'adapter à des réalisateurs et des genres cinématographiques très divers.
Touche-à-tout de génie, ses compositions sont associées à un nombre incalculables de succès du box-office: fresque historique ("Lawrence d'Arabie", "Docteur Jivago", "Paris brûle-t-il?", "Les damnés", "L'année de tous les dangers", "La route des Indes"), film de guerre ("Le jour le plus long"), western ("Les professionnels", "Le juge Roy Bean"), romanesque ("La fille de Ryan"), comédie dramatique ("Le Cercle des poètes disparus"), film politique ("Le faussaire"), thriller ("Witness"), aventure ("Mad Max II"), film psychologique ("L'obsédé", "Le tambour").
Né le 13 septembre 1924 à Lyon, Maurice Jarre fait des études de musique (timbalier de formation) et s'oriente vers la composition. Il écrit ses premières musiques de film alors qu'il occupe le poste de directeur musical du Théâtre National Populaire (TNP) durant douze années (1951-1963): petits films (courts métrages) de grands réalisateurs (Franju, Resnais, Demy et Rappeneau).
Mais la carrière française du compositeur sera de courte durée. Après quelques longs métrages dans l'Hexagone (encore Franju, mais aussi "Les dragueurs" de Jean-Pierre Mocky ou le documentaire "Les animaux" de Frédéric Rossif), Maurice Jarre part s'installer en 1962 aux Etats-Unis où il frappe un grand coup pour sa première production hollywoodienne: ce sera le thème inoubliable de "Lawrence d'Arabie" et le début d'une étroite collaboration avec son réalisateur David Lean qui lui offrira ses trois Oscars.
Trois ans plus tard, c'est en effet l'autre chef d'oeuvre de Maurice Jarre: "Docteur Jivago" (1965) et son célèbre "Thème de Lara", qui lui vaut une deuxième statuette, puis "La route des Indes" (1984), son troisième Oscar, avec entre-temps "La fille de Ryan" (1970), tous réalisés par David Lean.
Son installation aux Etats-Unis ne l'empêchera de revenir régulièrement en Europe pour travailler avec les plus grands: en France avec René Clément pour "Paris brûle-t-il?" (1966), mais aussi en Allemagne ("Le tambour" de Volker Schlöndorff, 1979) et en Italie ("Jésus de Nazareth" de Franco Zefirelli, 1977).
Sa collaboration avec l'Australien Peter Weir est symptomatique de son art de la composition. Sur "L'année de tous les dangers" (1982), l'histoire d'un jeune journaliste australien qui effectue son premier reportage sur fond de putsch militaire en Indonésie, Maurice Jarre mélange la musique électronique avec des instruments traditionnels indonésiens. Trois ans plus tard, "Witness" (1985) réunira à nouveau le tandem Weir/Jarre pour une bande originale cette fois purement électronique. Pour "Le Cercle des poètes disparus" (1989), Jarre combinera synthétiseur, flûte et harpe celtique.
Il composera également de la musique de théâtre, de ballet et symphonique.
Sa longue carrière est jalonnée d'innombrables récompenses et décorations. Outre les trois Oscars, Maurice Jarre se voit décerner quatre Golden Globes, un César d'honneur (1986), le BAFTA de la meilleure musique originale pour "Le Cercle des poètes disparus" (1989) et est fait officier de la Légion d'honneur. En février dernier, il effectue sa dernière apparition publique à Berlin où il reçoit un Ours d'Or pour l'ensemble de sa carrière.
Le président Nicolas Sarkozy a rendu hommage à "un grand compositeur qui nous lègue une oeuvre généreuse et majestueuse, une musique classique et populaire". La ministre de la Culture Christine Albanel a salué "un magnifique ambassadeur de la culture française dans le monde entier", un "auteur de thèmes et de mélodies universels qui ont accompagné de puissantes épopées cinématographiques".
Maurice Jarre laisse deux enfants, le précurseur des musiques électroniques Jean-Michel Jarre et la décoratrice Stéphanie Jarre (fille de l'actrice Dany Saval). Il avait également un fils adoptif, le scénariste Kevin Jarre.
Source: Yahoo News
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