"Ostreopsis ovata" sera cet été au coeur d'un dispositif de veille, initié par la Direction générale de la santé (DGS) et l'Institut de veille sanitaire (InVS) sur les rivages des régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse.
Les organismes habituellement chargés de contrôler les eaux de baignade, le personnel des postes de secours sur les plages, les clubs de plongée vont faire l'objet d'une information afin de pouvoir détecter la présence de l'intruse et d'éventuelles anomalies sanitaires.
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sera associé à cette surveillance en effectuant des comptages d'ostreopsis sur le littoral. En 2004, en Catalogne (Espagne), plusieurs dizaines de résidants d'immeubles en bord de mer avaient été victimes de difficultés respiratoires dues à une forte concentration d'ostreopsis.
Dans le golfe de Gênes (Italie), en juillet 2005, près de 200 personnes avaient été intoxiquées en deux jours, et une vingtaine d'entre elles avaient dû être hospitalisées. Un premier épisode de ce type est intervenu en France, à Marseille, en juillet 2006: plusieurs plongeurs ont présenté des irritations des lèvres et de la bouche après s'être immergés dans une calanque de l'archipel du Frioul.
Jusqu'à présent discrète dans les zones tempérées, cette algue microscopique typique des climat tropicaux s'épanouit en Méditerranée depuis la fin des années 90. "On peut supposer que le réchauffement de la mer est l'une des causes de proliférations d'ostreopsis en Méditerranée, particulièrement notables en Italie - en Toscane, Sicile et sur la côte ligure - depuis moins de dix ans", constate Rodolphe Lemée, biologiste marin à l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes).
Le risque sanitaire naît des périodes de floraison: la micro algue se détache du fond de l'eau où elle recouvre habituellement les rochers et les macro algues. Des millions de cellules se retrouvent dans la masse d'eau où elles forment une matière gélatineuse brunâtre qui se diffuse dans l'atmosphère.
"Lorsqu'ils entrent en contact avec la peau ou les voix respiratoires, ces fragments d'algues produisent des effets incommandants: fièvre, toux, troubles respiratoires, nausée, conjonctivite, démangeaisons. Les baigneurs autant que les personnes qui inhalent des gouttelettes transportées par le vent sont exposés", décrit M. Lemée.
"Les symptômes disparaissent habituellement au bout de quelques heures après un traitement à base d'antihistaminiques", précise Alexis Armengaud, médecin à la Cellule interrégionale d'épidémiologie d'intervention Sud.
"La surveillance mise en oeuvre cet été devrait limiter les possibilités de survenue de phénomène épidémique lié à l'ostreopsis ovata en limitant, si nécessaire, l'accès à la baignade comme c'est déjà le cas pour les méduses", relativise-t-il.
Bénins, ces risques d'irritation sont particulièrement mal venus en pleine saison estivale. A Gênes, la concentration excessive de micro algues entraîne depuis deux ans une fermeture des plages durant quelques jours, le temps que le phénomène se dissipe naturellement.
AFP / Source MarineMarchande.Com
Les organismes habituellement chargés de contrôler les eaux de baignade, le personnel des postes de secours sur les plages, les clubs de plongée vont faire l'objet d'une information afin de pouvoir détecter la présence de l'intruse et d'éventuelles anomalies sanitaires.
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) sera associé à cette surveillance en effectuant des comptages d'ostreopsis sur le littoral. En 2004, en Catalogne (Espagne), plusieurs dizaines de résidants d'immeubles en bord de mer avaient été victimes de difficultés respiratoires dues à une forte concentration d'ostreopsis.
Dans le golfe de Gênes (Italie), en juillet 2005, près de 200 personnes avaient été intoxiquées en deux jours, et une vingtaine d'entre elles avaient dû être hospitalisées. Un premier épisode de ce type est intervenu en France, à Marseille, en juillet 2006: plusieurs plongeurs ont présenté des irritations des lèvres et de la bouche après s'être immergés dans une calanque de l'archipel du Frioul.
Jusqu'à présent discrète dans les zones tempérées, cette algue microscopique typique des climat tropicaux s'épanouit en Méditerranée depuis la fin des années 90. "On peut supposer que le réchauffement de la mer est l'une des causes de proliférations d'ostreopsis en Méditerranée, particulièrement notables en Italie - en Toscane, Sicile et sur la côte ligure - depuis moins de dix ans", constate Rodolphe Lemée, biologiste marin à l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes).
Le risque sanitaire naît des périodes de floraison: la micro algue se détache du fond de l'eau où elle recouvre habituellement les rochers et les macro algues. Des millions de cellules se retrouvent dans la masse d'eau où elles forment une matière gélatineuse brunâtre qui se diffuse dans l'atmosphère.
"Lorsqu'ils entrent en contact avec la peau ou les voix respiratoires, ces fragments d'algues produisent des effets incommandants: fièvre, toux, troubles respiratoires, nausée, conjonctivite, démangeaisons. Les baigneurs autant que les personnes qui inhalent des gouttelettes transportées par le vent sont exposés", décrit M. Lemée.
"Les symptômes disparaissent habituellement au bout de quelques heures après un traitement à base d'antihistaminiques", précise Alexis Armengaud, médecin à la Cellule interrégionale d'épidémiologie d'intervention Sud.
"La surveillance mise en oeuvre cet été devrait limiter les possibilités de survenue de phénomène épidémique lié à l'ostreopsis ovata en limitant, si nécessaire, l'accès à la baignade comme c'est déjà le cas pour les méduses", relativise-t-il.
Bénins, ces risques d'irritation sont particulièrement mal venus en pleine saison estivale. A Gênes, la concentration excessive de micro algues entraîne depuis deux ans une fermeture des plages durant quelques jours, le temps que le phénomène se dissipe naturellement.
AFP / Source MarineMarchande.Com