Muhanad Talib et sa femme font partie des 1.700 couples de jeunes mariés ayant déjà accepté la prime. Le gouvernement a organisé 15 mariages collectifs dans toute l'Irak, dont le plus récent a eu lieu le mois dernier dans un quartier de l'ouest de Bagdad.
Les jeunes mariés se sont installés à Dora, quartier majoritairement sunnite au sud de Bagdad. "Je l'ai choisie et je veux vivre la meilleure partie de ma vie avec elle", a expliqué Muhanad Talib. "Nous ne faisons pas de discrimination entre les deux branches (religieuses). La discrimination vient des personnes sectaires."
Les mariages mixtes ne sont pas recensés dans le pays, mais selon les experts, ils sont en net rebond, après des années de déclin durant les périodes les plus violentes. Ce renouveau peut être interprété comme un signe du retour de la société irakienne à une certaine normalité.
Le niveau de sécurité s'améliorant, les Irakiens rentrent chez eux, dans des quartiers mixtes, et passent plus de temps à leur travail, dans les universités ou dans d'autres lieux où ils rencontrent leurs futures épouses, explique l'imam chiite Sayyid Ahmed Hirz al-Yasiri, dans le quartier majoritairement chiite de Sadr City, à Bagdad.
"A une époque, les familles étaient réticentes à donner leur accord à de tels mariages, en raison des inquiétudes de certaines personnes conservatrices des deux branches (de l'islam)", a-t-il déclaré. "C'est terminé maintenant et les choses reviennent à la normale, comme elles étaient avant la chute de Bagdad. Ces deux derniers mois, j'ai marié 40 à 50 sunnites, dont 20 mariages mixtes".
D'autres religieux ont confirmé cette tendance. "Mon père est imam et responsable des mariages, et je sais que de telles unions sont nombreuses et en hausse", a assuré cheikh Omar Abdul-Rahman Rashid, de la mosquée sunnite d'Azamiyah, dans le nord de la capitale.
Le mariage, d'une manière générale, fait son retour en force en Irak. Les chiffres du Haut conseil judiciaire montrent que 274.014 couples se sont mariés en 2007, quand la violence faisait rage. Ce chiffre est passé à 357.593 l'an dernier alors que le pays s'apaisait. Pendant les trois premiers mois de l'année 2009, 62.626 unions ont été enregistrées, sans compter la région semi-autonome kurde.
Deux juges -Ahmed al-Azzawi, de la cour civile du district central de Karradah à Bagdad, et Karim al-Ithawi, de la cour d'appel du district Rusafa, à l'est de la capitale- ont tous deux confirmé que les unions inter-religieuses sont aussi courantes que les autres.
Avant la guerre, les sunnites et les chiites se mélangeaient librement à Bagdad. Les mariages mixtes étaient extrêmement courants: l'identité religieuse était alors moins importante que l'allégeance à Saddam Hussein.
En février 2006, un attentat à la bombe a touché un lieu de pèlerinage chiite à Samarra, au nord de la capitale. En représailles, des mosquées sunnites ont été attaquées. Des centaines de milliers d'habitants ont fui Bagdad et cet acte a marqué un pic dans les violences inter-religieuses.
Quelques mois plus tard, la présidence a lancé un programme attribuant une prime de 2.000 dollars à tous les couples sunnites-chiites.
Il s'agit d'un encouragement conséquent, dans un pays où près d'une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 2,50 dollars par jour, selon une étude publiée en mai par l'Autorité centrale des statistiques.
"L'Irak assiste au mariage entre sunnites et chiites depuis des centaines d'années", a souligné Raad Karim, un professeur d'université sunnite qui vient d'épouser une chiite. "Nous devons retrouver nos traditions irakiennes même si les terroristes tentent de les éradiquer".
Source: Associated Presse via Yahoo News
Les jeunes mariés se sont installés à Dora, quartier majoritairement sunnite au sud de Bagdad. "Je l'ai choisie et je veux vivre la meilleure partie de ma vie avec elle", a expliqué Muhanad Talib. "Nous ne faisons pas de discrimination entre les deux branches (religieuses). La discrimination vient des personnes sectaires."
Les mariages mixtes ne sont pas recensés dans le pays, mais selon les experts, ils sont en net rebond, après des années de déclin durant les périodes les plus violentes. Ce renouveau peut être interprété comme un signe du retour de la société irakienne à une certaine normalité.
Le niveau de sécurité s'améliorant, les Irakiens rentrent chez eux, dans des quartiers mixtes, et passent plus de temps à leur travail, dans les universités ou dans d'autres lieux où ils rencontrent leurs futures épouses, explique l'imam chiite Sayyid Ahmed Hirz al-Yasiri, dans le quartier majoritairement chiite de Sadr City, à Bagdad.
"A une époque, les familles étaient réticentes à donner leur accord à de tels mariages, en raison des inquiétudes de certaines personnes conservatrices des deux branches (de l'islam)", a-t-il déclaré. "C'est terminé maintenant et les choses reviennent à la normale, comme elles étaient avant la chute de Bagdad. Ces deux derniers mois, j'ai marié 40 à 50 sunnites, dont 20 mariages mixtes".
D'autres religieux ont confirmé cette tendance. "Mon père est imam et responsable des mariages, et je sais que de telles unions sont nombreuses et en hausse", a assuré cheikh Omar Abdul-Rahman Rashid, de la mosquée sunnite d'Azamiyah, dans le nord de la capitale.
Le mariage, d'une manière générale, fait son retour en force en Irak. Les chiffres du Haut conseil judiciaire montrent que 274.014 couples se sont mariés en 2007, quand la violence faisait rage. Ce chiffre est passé à 357.593 l'an dernier alors que le pays s'apaisait. Pendant les trois premiers mois de l'année 2009, 62.626 unions ont été enregistrées, sans compter la région semi-autonome kurde.
Deux juges -Ahmed al-Azzawi, de la cour civile du district central de Karradah à Bagdad, et Karim al-Ithawi, de la cour d'appel du district Rusafa, à l'est de la capitale- ont tous deux confirmé que les unions inter-religieuses sont aussi courantes que les autres.
Avant la guerre, les sunnites et les chiites se mélangeaient librement à Bagdad. Les mariages mixtes étaient extrêmement courants: l'identité religieuse était alors moins importante que l'allégeance à Saddam Hussein.
En février 2006, un attentat à la bombe a touché un lieu de pèlerinage chiite à Samarra, au nord de la capitale. En représailles, des mosquées sunnites ont été attaquées. Des centaines de milliers d'habitants ont fui Bagdad et cet acte a marqué un pic dans les violences inter-religieuses.
Quelques mois plus tard, la présidence a lancé un programme attribuant une prime de 2.000 dollars à tous les couples sunnites-chiites.
Il s'agit d'un encouragement conséquent, dans un pays où près d'une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 2,50 dollars par jour, selon une étude publiée en mai par l'Autorité centrale des statistiques.
"L'Irak assiste au mariage entre sunnites et chiites depuis des centaines d'années", a souligné Raad Karim, un professeur d'université sunnite qui vient d'épouser une chiite. "Nous devons retrouver nos traditions irakiennes même si les terroristes tentent de les éradiquer".
Source: Associated Presse via Yahoo News
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