Profitant de l'inauguration du nouvel hôpital civil de Strasbourg, le chef de l'Etat a tenu à saluer "l'engagement exemplaire" des personnels de santé et à les assurer de la "solidarité de la nation", avant de leur expliquer que l'hôpital public ne souffrait pas d'un problème de moyens mais plutôt d'un déficit d'organisation.
"Les drames récents sont exceptionnels et ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital et à ses personnels", a déclaré Nicolas Sarkozy en évoquant les décès survenus pendant les fêtes de fin d'année dans plusieurs établissements hospitaliers. "Notre système hospitalier est l'un des meilleurs au monde", a-t-il assuré.
"L'hôpital est une institution trop importante pour les Français pour qu'il soit le lieu de polémiques parfaitement déplacées", a également lancé Nicolas Sarkozy a tous ceux qui, parmi les syndicats de la santé comme dans l'opposition, ont accusé le manque de moyens d'être à l'origine des récents drames.
Pour cette inédite cérémonie de vœux délocalisée dans la capitale alsacienne, le président est arrivé dans l'hôpital civil flambant neuf sous les cris et les sifflets d'une bonne centaine de manifestants, en grève et réclamant précisément plus de moyens et d'effectifs.
"Quand on est une infirmière pour trente patients, il est impossible de faire des soins correctement", a déploré l'une d'entre elles, Valérie Stocker.
"On est là pour dire +ne continuez pas à nous demander de faire du travail au rabais+", a ajouté cette élève infirmière, "on attend du président qu'il arrête de nous dire que l'hôpital public est là pour faire du profit. On a envie de faire notre boulot correctement".
A ces inquiétudes "parfaitement légitimes", Nicolas Sarkozy a répondu par des chiffres destinés à montrer que l'hôpital souffrait plutôt d'un problème de désorganisation que d'un manque de soutien financier de l'Etat.
"Entre 1998 et 2008, j'ai pris cette période parce qu'il y a eu des gouvernements de droite et de gauche, la France, au travers des dépenses de l'assurance maladie au profit des hôpitaux, a augmenté le budget de 50%. C'est 23 milliards d'euros de plus pour l'hôpital au cours des dix derniers années", a-t-il lancé à un auditoire plutôt sceptique.
"Je peux pas simplement dire plus d'argent, plus de personnels, plus de moyens", a plaidé le chef de l'Etat. "L'argent, il a été mis par la collectivité", a-t-il insisté, "mais est-ce qu'il est parfaitement utilisé, est-ce qu'on peut pas faire mieux ?"
"Le défi de l'hôpital d'aujourd'hui, c'est que cet argent qui est nécessaire soit plus efficace parce que l'hôpital doit être mieux organisé", a poursuivi le président, en rendant responsable l'application "désastreuse" des 35 heures.
Longuement, il a plaidé pour le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" de sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui doit être examiné à partir du mois prochain par les députés. De nombreux syndicats hospitaliers sont hostiles à ce texte et ont appelé à participer à la journée de grèves et de manifestations du 29 janvier.
Nicolas Sarkozy a conclu en répétant qu'il comprenait les "frustrations" des personnels de santé. "Ma façon de les écouter et de les entendre, c'est de venir, c'est d'aller à votre rencontre", leur a-t-il lancé en guise d'ultime argument.
Source: Yahoo News
"Les drames récents sont exceptionnels et ne sauraient remettre en cause la confiance que la nation porte à l'hôpital et à ses personnels", a déclaré Nicolas Sarkozy en évoquant les décès survenus pendant les fêtes de fin d'année dans plusieurs établissements hospitaliers. "Notre système hospitalier est l'un des meilleurs au monde", a-t-il assuré.
"L'hôpital est une institution trop importante pour les Français pour qu'il soit le lieu de polémiques parfaitement déplacées", a également lancé Nicolas Sarkozy a tous ceux qui, parmi les syndicats de la santé comme dans l'opposition, ont accusé le manque de moyens d'être à l'origine des récents drames.
Pour cette inédite cérémonie de vœux délocalisée dans la capitale alsacienne, le président est arrivé dans l'hôpital civil flambant neuf sous les cris et les sifflets d'une bonne centaine de manifestants, en grève et réclamant précisément plus de moyens et d'effectifs.
"Quand on est une infirmière pour trente patients, il est impossible de faire des soins correctement", a déploré l'une d'entre elles, Valérie Stocker.
"On est là pour dire +ne continuez pas à nous demander de faire du travail au rabais+", a ajouté cette élève infirmière, "on attend du président qu'il arrête de nous dire que l'hôpital public est là pour faire du profit. On a envie de faire notre boulot correctement".
A ces inquiétudes "parfaitement légitimes", Nicolas Sarkozy a répondu par des chiffres destinés à montrer que l'hôpital souffrait plutôt d'un problème de désorganisation que d'un manque de soutien financier de l'Etat.
"Entre 1998 et 2008, j'ai pris cette période parce qu'il y a eu des gouvernements de droite et de gauche, la France, au travers des dépenses de l'assurance maladie au profit des hôpitaux, a augmenté le budget de 50%. C'est 23 milliards d'euros de plus pour l'hôpital au cours des dix derniers années", a-t-il lancé à un auditoire plutôt sceptique.
"Je peux pas simplement dire plus d'argent, plus de personnels, plus de moyens", a plaidé le chef de l'Etat. "L'argent, il a été mis par la collectivité", a-t-il insisté, "mais est-ce qu'il est parfaitement utilisé, est-ce qu'on peut pas faire mieux ?"
"Le défi de l'hôpital d'aujourd'hui, c'est que cet argent qui est nécessaire soit plus efficace parce que l'hôpital doit être mieux organisé", a poursuivi le président, en rendant responsable l'application "désastreuse" des 35 heures.
Longuement, il a plaidé pour le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" de sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui doit être examiné à partir du mois prochain par les députés. De nombreux syndicats hospitaliers sont hostiles à ce texte et ont appelé à participer à la journée de grèves et de manifestations du 29 janvier.
Nicolas Sarkozy a conclu en répétant qu'il comprenait les "frustrations" des personnels de santé. "Ma façon de les écouter et de les entendre, c'est de venir, c'est d'aller à votre rencontre", leur a-t-il lancé en guise d'ultime argument.
Source: Yahoo News
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