La France de Sarkozy, Ségolène, Obama et Gaza

Ségolène Royal, dont personne n'ignore l'intention de séduire OBAMA pour oublier son cuisant échec avec Bayrou, annonce dans la newsletter de son site Internet  «désir d'avenir»  qu'elle part pour Washington. "Je resterai jusqu'au 21 janvier (...) entre autres pour assister à l'investiture de Barack Obama", écrit-elle. Personne n'est dupe : on sait que son charme n'a pas agi sur BAYROU et qu'elle veut tenter le coup avec OBAMA.
 "L'Inaugural Address d'un président des États-Unis, plus encore que le discours délivré à l'annonce de sa victoire, est le moment où il définit la signification de son élection. Mesurer la portée de cet évènement est essentiel à qui veut comprendre les Etats-Unis d'aujourd'hui, la situation mondiale et, comme en miroir, notre rôle, à nous Français et Européens", déclare Ségolène Royal sans évoquer ni les présidentielles 2012, ni Bayrou.

Incroyable mais vrai. Nos députés semblent vouloir travailler. En effet, l'Assemblée nationale, dont les bancs sont toujours aussi vides, a continué, vendredi dernier, l'examen de la réforme du travail législatif dans une ambiance électrique entre majorité et opposition; la droite criant à "l'obstruction" et la gauche dénonçant "l'intimidation" et le "sectarisme". Comme vous vous en doutez, le sujet tabou de l'absentéisme des députés n'est pas débattu. Il ferait en effet l'objet d'un consensus tout comme l'est l'augmentation de leurs indemnités. 

Nicolas Sarkozy, qui co-présidera dimanche, à Charm el Cheikh (Egypte) avec Hosni Moubarak, un sommet international sur Gaza - dont on sait d'avance qu'il ne débouchera pas sur un ultimatum lancé à Israël d'avoir à cesser de massacrer les Palestiniens - se rendra ensuite à Jérusalem pour s'entretenir avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, a annoncé samedi l'Elysée. On se doute bien que c'est pour rassurer les Israéliens quant aux éventuelles sanctions internationales. De fait, il n'aura aucun mal à expliquer que le but de ce sommet est juste que les Arabes de France et d'ailleurs ne descendent pas trop dans la rue. A moins qu'il y ait autre chose à dealer... Qui sait, Israël pourrait acheter quelques avions ou encore quelques Airbus. Malheureusement pas assez pour sauver EADS.