"J'entends dire que si nous étions dans le commandement intégré de l'Otan cela remettrait en cause notre indépendance. Soit c'est de la mauvaise foi, soit c'est de l'incompétence", a lancé le ministre de la Défense, Hervé Morin, lors d'un colloque de la Fondation sur la recherche stratégique (FRS) à l'Ecole militaire à Paris.
Ce forum devait être clôturé par un discours du président de la République consacrant le retour complet de la France dans l'Alliance atlantique.
L'Otan de 1966, quand le général De Gaulle avait claqué la porte du commandement intégré au nom de la souveraineté de la France et de l'indépendance de sa force de dissuasion nucléaire naissante, "n'est pas celle de 2009", a fait valoir M. Morin.
"Nous participons quand nous voulons (aux opérations de l'Alliance), avec le niveau de forces que nous voulons et nous décidons de nous équiper en fonction de choix nationaux", a-t-il dit, plaidant pour "un partenariat transatlantique rénové entre une Amérique ouverte aux autres et une Europe qui se renforce".
L'Alliance, si elle est "une machine éprouvée d'actions militaires en commun", reste aussi "une école de stratégie sous influence de la pensée américaine", a rétorqué l'ex-ministre socialiste de la Défense Alain Richard. Le choix de la réintégration aura "un coût diplomatique", a-t-il estimé, en évoquant une perte d'influence.
M. Morin a assuré que "l'Europe de la Défense devenait une réalité" et que sa "relance n'était pas concurrente mais complémentaire de l'Otan". Pour M. Richard cependant, elle "n'existe pas dans l'Alliance et il n'est pas prévu que cela change".
Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a jugé le mouvement français "particulièrement bienvenu. Fini le temps des soupçons infondés ou des lignes rouges artificielles", a-t-il lancé.
"Nous avons besoin d'une Otan forte et d'une PESD (politique européenne de sécurité et de défense) forte à l'intérieur de l'Union européenne", a-t-il ajouté. Mais dans le même temps, il faut une meilleure relation entre les deux institutions, a-t-il demandé, jugeant qu'une France pleinement dans l'Otan facilitera le développement de cette relation.
Plus de quatre décennies après le coup d'éclat de De Gaulle, le renoncement à la posture "d'allié indocile" de l'Alliance suscite la polémique sur la scène politique française.
Certains dans la majorité y voient un bradage de l'héritage gaulliste, tandis que l'opposition dénonce une initiative susceptible de ruiner l'image d'indépendance de la France et un alignement sur Washington.
Pour Martine Aubry, première secrétaire du PS, "rien ne justifie" ce retour. C'est une "amputation", a renchéri le président du MoDem François Bayrou.
Selon deux sondages, les Français semblent majoritairement favorables à l'initiative du président Sarkozy, à 58%, selon l'Ifop, et à 52%, selon LH2.
La "normalisation" de la place de la France dans l'Otan devait faire mardi l'objet d'un vote de confiance du Parlement, avant un sommet de l'Alliance les 3 et 4 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne).
Source: Yahoo News
Ce forum devait être clôturé par un discours du président de la République consacrant le retour complet de la France dans l'Alliance atlantique.
L'Otan de 1966, quand le général De Gaulle avait claqué la porte du commandement intégré au nom de la souveraineté de la France et de l'indépendance de sa force de dissuasion nucléaire naissante, "n'est pas celle de 2009", a fait valoir M. Morin.
"Nous participons quand nous voulons (aux opérations de l'Alliance), avec le niveau de forces que nous voulons et nous décidons de nous équiper en fonction de choix nationaux", a-t-il dit, plaidant pour "un partenariat transatlantique rénové entre une Amérique ouverte aux autres et une Europe qui se renforce".
L'Alliance, si elle est "une machine éprouvée d'actions militaires en commun", reste aussi "une école de stratégie sous influence de la pensée américaine", a rétorqué l'ex-ministre socialiste de la Défense Alain Richard. Le choix de la réintégration aura "un coût diplomatique", a-t-il estimé, en évoquant une perte d'influence.
M. Morin a assuré que "l'Europe de la Défense devenait une réalité" et que sa "relance n'était pas concurrente mais complémentaire de l'Otan". Pour M. Richard cependant, elle "n'existe pas dans l'Alliance et il n'est pas prévu que cela change".
Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a jugé le mouvement français "particulièrement bienvenu. Fini le temps des soupçons infondés ou des lignes rouges artificielles", a-t-il lancé.
"Nous avons besoin d'une Otan forte et d'une PESD (politique européenne de sécurité et de défense) forte à l'intérieur de l'Union européenne", a-t-il ajouté. Mais dans le même temps, il faut une meilleure relation entre les deux institutions, a-t-il demandé, jugeant qu'une France pleinement dans l'Otan facilitera le développement de cette relation.
Plus de quatre décennies après le coup d'éclat de De Gaulle, le renoncement à la posture "d'allié indocile" de l'Alliance suscite la polémique sur la scène politique française.
Certains dans la majorité y voient un bradage de l'héritage gaulliste, tandis que l'opposition dénonce une initiative susceptible de ruiner l'image d'indépendance de la France et un alignement sur Washington.
Pour Martine Aubry, première secrétaire du PS, "rien ne justifie" ce retour. C'est une "amputation", a renchéri le président du MoDem François Bayrou.
Selon deux sondages, les Français semblent majoritairement favorables à l'initiative du président Sarkozy, à 58%, selon l'Ifop, et à 52%, selon LH2.
La "normalisation" de la place de la France dans l'Otan devait faire mardi l'objet d'un vote de confiance du Parlement, avant un sommet de l'Alliance les 3 et 4 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne).
Source: Yahoo News
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