' Ici, il a relevé le défi de bâtir la demeure ultime de l'ancien premier ministre, Rafic Hariri, devenu symbole d'une fragile unité libanaise après son assassinat, le jour de la Saint- Valentin 2005. Hasard du calendrier, l'architecte a officialisé la nouvelle mardi 26 mai, alors que le 'martyr Rafic Hariri' et l'impossible enquête sur les commanditaires de ce crime sont revenus hanter l'actualité du Liban.
M. Barani n'avait pas encore été récompensé de la prestigieuse 'Equerre d'argent' (qu'il a reçue en 2008) quand Fahad, le plus jeune fils du défunt, lui a confié cette tâche délicate, mais l'architecte était alors déjà familier des complexités de l'art mortuaire pour avoir réalisé, en 1992, l'extension du cimetière de Roquebrune (Var). Autre atout, un amour jamais démenti pour la Méditerranée, dont Beyrouth se découvre à lui comme le 'parfait archétype'.
Dès l'automne 2005, l'architecte voyage, encadré de gardes du corps et de voitures blindées, jusqu'à la dépouille mortelle, alors abritée par un chapiteau en toile, coincée entre l'imposante mosquée Mohammed Al-Amin et le voisinage de projets de tours immenses. Il visite aussi plusieurs cimetières de Beyrouth. Comment, se demande-t-il alors, redonner sa dimension au Sacré, à l'Intemporel, au cœur d'une ville atteinte de la folie des hauteurs ?
Et respecter la sensibilité de Fahad Hariri, qui aime comparer son père à 'une montagne' ('C'était mon père, mais il appartient aussi au Liban, explique-t-il. Il n'était pas question de le coucher dans un jardin privé.') et qui, pour lui rendre hommage, a porté ce projet contre vents et marées. La réponse est venue intuitivement.
Plutôt qu'un mausolée voué à s'effacer dans l'urbanisation mouvante du centre beyrouthin, l'architecte a choisi 'le Vide, c'est à dire le ciel, en redonnant à la tombe sa signification fondamentale : le lien direct qu'elle établit entre la terre et le ciel'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
Source: Yahoo News
M. Barani n'avait pas encore été récompensé de la prestigieuse 'Equerre d'argent' (qu'il a reçue en 2008) quand Fahad, le plus jeune fils du défunt, lui a confié cette tâche délicate, mais l'architecte était alors déjà familier des complexités de l'art mortuaire pour avoir réalisé, en 1992, l'extension du cimetière de Roquebrune (Var). Autre atout, un amour jamais démenti pour la Méditerranée, dont Beyrouth se découvre à lui comme le 'parfait archétype'.
Dès l'automne 2005, l'architecte voyage, encadré de gardes du corps et de voitures blindées, jusqu'à la dépouille mortelle, alors abritée par un chapiteau en toile, coincée entre l'imposante mosquée Mohammed Al-Amin et le voisinage de projets de tours immenses. Il visite aussi plusieurs cimetières de Beyrouth. Comment, se demande-t-il alors, redonner sa dimension au Sacré, à l'Intemporel, au cœur d'une ville atteinte de la folie des hauteurs ?
Et respecter la sensibilité de Fahad Hariri, qui aime comparer son père à 'une montagne' ('C'était mon père, mais il appartient aussi au Liban, explique-t-il. Il n'était pas question de le coucher dans un jardin privé.') et qui, pour lui rendre hommage, a porté ce projet contre vents et marées. La réponse est venue intuitivement.
Plutôt qu'un mausolée voué à s'effacer dans l'urbanisation mouvante du centre beyrouthin, l'architecte a choisi 'le Vide, c'est à dire le ciel, en redonnant à la tombe sa signification fondamentale : le lien direct qu'elle établit entre la terre et le ciel'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
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