A la question: démissionnerez-vous de votre mandat de député, Jérôme Cahuzac répond oui: «La gravité de cette faute morale ne me permet pas de rester député». Il a pris cette décision après avoir consulté ses détracteurs et ses partisans. On note au passage, et il le confirme, que tous ses proches ne lui ont pas tourné le dos.
A propos de l’engrenage du mensonge dans lequel il s’est laissé entraîner, il répond qu’il a commis, il y a près de 20 ans, une folle bêtise, que le seul moyen d’éclairer cette part d’ombre qui est en lui est de comprendre qu’il s’est menti à lui-même avant de mentir aux autres. Il avait, en quelque sorte, occulté la vérité.
Quant aux sommes consignées à l’étranger, elles ne dépassent pas 600 000 euros: «600 000 euros, oui, le reste, non». «Cette somme provient de mon travail» ajoute-t-il, précisant qu’il l’a accompli en dehors de tout conflit d’intérêt, c'est-à-dire, pendant des périodes où il n’avait pas de fonctions politiques, citant pour exemple les avocats fiscalistes qui défendent des intérêts privés après avoir défendu des intérêts publics et ne se trouvent pas, pour autant, en contradiction avec les lois.
Il ne sait comment compenser le mal qu’il a fait et attend de ceux envers qui il a commis cette faute de le décider. On notera également les regrets amers de Jérôme Cahuzac, son souhait de recouvrer l’estime et l’affection de ses amis. C’est pour cela qu’il a décidé de dire la vérité, d’affronter la réalité douloureuse et l’épreuve judiciaire «le plus loyalement, le plus sincèrement possible».
Il ressort de cet entretien avec le rédacteur en chef de BFM TV deux constatations. La première est que la vie politique française a été empoisonnée pendant deux semaines entières, au mépris d’autres sujets bien plus préoccupants, pour une fraude de 600 000 euros. Et pour cela, ce n’est pas sur Jérôme Cahuzac qu’il faut jeter l’opprobre. Il déclare, à juste titre, qu’il a fait l’objet d’un acharnement sans précédent dans notre histoire politique contemporaine. La seconde, c’est là son drame et il le dit lui-même: pourquoi le croire aujourd’hui alors qu’on l’a cru hier à tort? Même si ses déclarations demeurent suspectes du fait du précédent qu’il a lui-même causé, il semble raisonnable de ne pas lancer de nouveau la machine politique et ses rouages médiatiques sur les traces de cet homme. Car si le mensonge tue, le ridicule pourrait bien être un jour tout aussi ravageur. Et l’on se souviendra du mensonge de Jérôme Cahuzac tout autant que du lynchage médiatique dont il a fait l’objet.
A propos de l’engrenage du mensonge dans lequel il s’est laissé entraîner, il répond qu’il a commis, il y a près de 20 ans, une folle bêtise, que le seul moyen d’éclairer cette part d’ombre qui est en lui est de comprendre qu’il s’est menti à lui-même avant de mentir aux autres. Il avait, en quelque sorte, occulté la vérité.
Quant aux sommes consignées à l’étranger, elles ne dépassent pas 600 000 euros: «600 000 euros, oui, le reste, non». «Cette somme provient de mon travail» ajoute-t-il, précisant qu’il l’a accompli en dehors de tout conflit d’intérêt, c'est-à-dire, pendant des périodes où il n’avait pas de fonctions politiques, citant pour exemple les avocats fiscalistes qui défendent des intérêts privés après avoir défendu des intérêts publics et ne se trouvent pas, pour autant, en contradiction avec les lois.
Il ne sait comment compenser le mal qu’il a fait et attend de ceux envers qui il a commis cette faute de le décider. On notera également les regrets amers de Jérôme Cahuzac, son souhait de recouvrer l’estime et l’affection de ses amis. C’est pour cela qu’il a décidé de dire la vérité, d’affronter la réalité douloureuse et l’épreuve judiciaire «le plus loyalement, le plus sincèrement possible».
Il ressort de cet entretien avec le rédacteur en chef de BFM TV deux constatations. La première est que la vie politique française a été empoisonnée pendant deux semaines entières, au mépris d’autres sujets bien plus préoccupants, pour une fraude de 600 000 euros. Et pour cela, ce n’est pas sur Jérôme Cahuzac qu’il faut jeter l’opprobre. Il déclare, à juste titre, qu’il a fait l’objet d’un acharnement sans précédent dans notre histoire politique contemporaine. La seconde, c’est là son drame et il le dit lui-même: pourquoi le croire aujourd’hui alors qu’on l’a cru hier à tort? Même si ses déclarations demeurent suspectes du fait du précédent qu’il a lui-même causé, il semble raisonnable de ne pas lancer de nouveau la machine politique et ses rouages médiatiques sur les traces de cet homme. Car si le mensonge tue, le ridicule pourrait bien être un jour tout aussi ravageur. Et l’on se souviendra du mensonge de Jérôme Cahuzac tout autant que du lynchage médiatique dont il a fait l’objet.
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